Fiodor TiouttchevFiodor Tiouttchev
Fiodor (Théodore) Ivanovitch Tiouttchev[1] (en russe : Фёдор Иванович Тютчев ; né le à Ovstoug près de Briansk d'une famille noble de la région de Briansk et mort le à Tsarskoïe Selo) est un des plus grands poètes russes, diplomate de carrière et censeur, « il est considéré, avec Pouchkine, comme le représentant de la poésie russe classique ; cependant, il est des critiques qui voient en lui le premier des symbolistes russes »[2]. BiographieAppartenant à une ancienne famille aristocratique, Fiodor Tiouttchev a fait ses études à la faculté des lettres de l'université impériale de Moscou, a fréquenté le cercle des amis de Semion Raïtch, puis il a servi comme diplomate pendant plus de vingt ans à Munich, où il est s'est battu en duel contre le baron de Krüdener, pour la main d'Amalie von Lerchenfeld. Il est également entré en rapport à Munich avec Schelling et Heine, et a ensuite été en poste à Turin. En 1844, Tiouttchev retourne en Russie où il commence son service comme censeur. « Il n'a jamais suivi la publication de ses poèmes - poèmes dont il parlait le moins possible en public, se contentant de vouloir passer pour un politicien à l'esprit acéré et un mondain caustique. Après Pouchkine et Viazemski dans Le Contemporain, c'est Ivan Tourgueniev qui se charge de publier son premier recueil, en 1858. Un deuxième recueil paraît en 1864, établissant définitivement sa réputation. Hanté par le chaos qu'il ressentait autant dans les passions humaines que dans la nature, porteur de désespoir dont la poésie russe n'offre d'autre exemple que dans l'œuvre de Lermontov, Fiodor Tiouttchev reste l'un des plus extraordinaires poètes lyriques qu'ait connus la Russie[3]. » Il était le beau-père du slavophile Ivan Aksakov. Sa fille, Maria Fiodorovna Tiouttcheva (-1872), épousa l'amiral Nikolaï Alexeïevitch Biriliov, l'un des héros de la défense de Sébastopol. Fiodor Ivanovitch Tiouttchev fut inhumé au cimetière de Novodevitchi de Saint-Pétersbourg. Il repose auprès de son gendre l'amiral Nikolaï Alexeïevitch Biriliov[4]. ŒuvreTiouttchev a écrit environ quatre cents poèmes. Sa poésie des années 1810-1820 est une poésie traditionnelle, dans le genre de l’ode du XVIIIe siècle en Russie. Dans ses vers des 1830, l'on sent l'influence du romantisme, surtout du romantisme allemand (images de la nuit, du chaos). C’est une poésie méditative. Ses sujets sont généralement : la cosmogonie, la condition humaine, la nature. Lors des années 1840, Tiouttchev n’écrit presque pas de poésie, mais publie des articles politiques sur les relations de la Russie et de la civilisation occidentale. En 1850, il tombe amoureux d’une aristocrate russe appauvrie, Elena Alexandrovna Denissiéva, et lui dédie quelques poèmes spirituels où l'amour est interprété comme une tragédie fatale. Plus tard, philologues et éditeurs réuniront ces poèmes en un cycle dit « Denissiévski ». Elena Denissiéva meurt en 1864. L’année 1854 connait la publication de son premier recueil. Cette édition a été réalisée sans la participation de l’auteur: Tiouttchev ne s’est jamais considéré en homme de lettres professionnel. En 1860-1870, les thèmes politiques prédominent dans la poésie de Tiouttchev. Le poème le plus connu de Tiouttchev s’appelle « Silentium ! », c'est-à-dire le silence signifiant l'impossibilité de comprendre les autres. On cite fréquemment en Russie un des vers de ce poème « Toute pensée qui s'exprime est mensonge ». Un autre de ses poèmes connus dit : « On ne peut pas comprendre la Russie par la voie de la raison, / On ne peut pas la mesurer, / Elle a un caractère particulier, / On ne peut que croire en elle ! » Le poème, traduit en anglais, « The Dull Flame of Desire » est chanté par Björk dans son album Volta (repris de Stalker d'Andreï Tarkovski).
Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage, Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible Et maintenant, ami, de ces heures passées, Poèmes
Traductions (en français)
Traductions (en anglais)
Bibliographie (en français)
Notes et références
Liens externes
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