Vincenzo Viviani proposa en 1692 le problème d'architecture suivant[1] : il s'agissait de percer une coupole hémisphérique de quatre fenêtres de telle façon que la surface restante de la coupole soit quarrable. John Wallis, Gottfried Wilhelm Leibniz et Jean Bernoulli étudièrent naturellement le cas simple de fenêtres circulaires, et durent étudier la courbe intersection du cylindre et de l'hémisphère, donnant à cette courbe le nom de « fenêtre de Viviani »[2].
L'architecte Paul Andreu a dessiné le dôme du Musée maritime d'Ōsaka, en disposant les armatures selon un réseau de courbes de Viviani parallèles.
Équations de la fenêtre de Viviani
On a les représentations suivantes[3] (pour une sphère de rayon R) :
Système d’équations cartésiennes : et , cette dernière expression venant de celle d'un cylindre de centre , de rayon et d'axe parallèle à l'axe des : .
Paramétrisation cartésienne :
La sphère peut être paramétrée par
où
En reportant dans l'équation du cylindre, on obtient :
Donc et le paramétrage de la courbe de Viviani :
avec
Intersection d'une sphère et d'un cône
En soustrayant l'équation de la sphère et deux fois l'équation du cylindre, on obtient l'équation d'un cône :
La courbe de Viviani est ainsi également l'intersection de la sphère et de ce cône[3].
Notes et références
↑L'énoncé complet du problème est donné dans l'article de D. Lanier, cf. infra.