Le film se déroule en 1936, sur fond des journées du Front populaire dans un faubourg parisien, l'histoire de trois chômeurs qui tentent de faire revivre une salle de music-hall, le « Chansonia ».
C'est le deuxième long-métrage du réalisateur du succès cinématographique français Les Choristes.
Il est probable qu'il soit inspiré du projet de comédie-musicale originellement prévu pour la scène en 1979 36 Front populaire.
Synopsis
Le film prend la forme d'un long flashback où Pigoil est interrogé dans un commissariat
À la Saint-Sylvestre 1935, dans une salle de spectacleparisienne, le « Chansonia », son directeur se donne la mort, ne pouvant respecter la créance du propriétaire, Galapiat, qui use de méthodes autoritaires et mafieuses. La salle ferme, les artistes sont au chômage.
Quatre mois plus tard, les élections législatives amènent le triomphe du Front populaire et de la gauche au pouvoir. Les anciens du Chansonia souffrent du chômage : Pigoil, séparé, vit misérablement, la garde de son fils Jojo, qui se livrait à la mendicité, lui est retirée. Milou est un militant communiste syndicaliste faisant le tour des usines pour appeler à la grève sur le tas et à l'occupation des usines. Et Jacky Jacquet, imitateur laborieux, tente de trouver son public et fait des caricatures xénophobes pour le parti « Salubrité Ordre Combat » (SOC).
Pigoil a l'idée de rénover le Chansonia pour refaire des bénéfices, s'associant avec les anciens du cabaret. Ils convainquent Galapiat, qui, suivant l'idée de son banquier, se rend plus sympathique avec démagogie, d'autant que les ouvriers prennent de l'importance avec le Front populaire. Un casting a lieu et une candidate se démarque : Douce, une femme envoyée par Galapiat, qui montre des talents de chanteuse et d'annonce des réclames. Elle et Milou tombent amoureux. Après la première, les critiques sont désastreuses (sauf pour Douce), les spectateurs boudent, Pigoil manque de mourir lors d'une chute provoquée par le désespoir.
Au moment des accords de Matignon, Douce quitte le Chansonia et Jacket le SOC. Grâce à Max, un chef d'orchestre coupé du monde par la TSF mais qui sort de sa retraite pour la salle de spectacle, Douce revient au Chansonia. Pigoil retrouve son fils grâce à la visite de Jacquet et Milou, ayant compris que la mère de Jojo le maintenait dans l'ignorance sur la situation de Pigoil et du Chansonia.
Le Chansonia retrouve le succès et devient rentable. Ainsi, même Léon Blum en est un spectateur. Pigoil déclare qu'ils peuvent racheter le Chansonia, tandis que Galapiat est en colère que Douce soit amoureuse de Milou. Le 14 juillet, alors que tout le monde participe au bal populaire dans une usine, il envoie ses sbires lyncher Milou, qui habituellement dort au dessus de la salle de spectacle pour garder la caisse. Mais exceptionnellement ce soir-là, c'est Jacquet qui se charge de la garde. Les hommes de Galapiat le tuent et prennent l'argent. Milou veut se venger et va à la confrontation. Mais alors que Galapiat le tient en joue, prêt à l'abattre, Pigoil arrive et tire sur Galapiat. Le film retourne au présent, dans le commissariat, puis Pigoil est condamné, même si Milou propose sans succès d'endosser la responsabilité du meurtre.
10 ans plus tard, le (sous une France dirigée par De Gaulle), Pigoil étant libéré plus tôt à la suite de l'emprisonnement des collaborationnistes, il se retrouve à contempler son fils accordéoniste Jo, tête d'affiche de la salle du spectacle à la place du Chansonia, « Au Faubourg 36 ».
Fiche technique
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Titre original : Faubourg 36
Titre allemand : Paris, Paris - Monsieur Pigoil auf dem Weg zum Glück[1]
Sociétés de distribution[3] : Pathé Distribution (France) ; Constantin Film (Allemagne) ; SPI International (République tchèque) ; Alternative Films (Belgique) ; Alliance Vivafilm (Québec) ; Pathé Films AG (Suisse romande)
Le scénario s'inspire d'une idée de Frank Thomas et de Reinhardt Wagner. Le premier a écrit tous les textes des chansons et le second toutes les musiques. Le film retrouve la veine de ce qui se faisait au cinéma dans les années 1930[15].
Barratier déclara qu'il voulait reprendre l'époque à travers une chronique de la vie quotidienne, en recréant l'ambiance mais évite les allusions historiques exceptées le front populaire. C'est pour cela que la CGT n'est pas nommée et que le parti « Salubrité Ordre Combat » est fictif mais s'inspire clairement des ligues d'extrême droite[16].