Une fashion victim (« victime de la mode »), d'après Oscar de la Renta, considéré généralement comme le créateur de l'expression[1], est une personne qui est incapable d'identifier les frontières communément admises des styles vestimentaires.
Définition
Les fashion victims sont des victimes parce qu'elles sont à la merci des préjugés de la société, des intérêts commerciaux de l'industrie de la mode, ou des deux à la fois. Selon Diana Pemberton-Sikes, l'auteur du livre How to Spot a Fashion Victim, la fashion victim se reconnaît à trois éléments principaux : elle porte des vêtements à la mode même si ceux-ci sont disgracieux, elle accumule les pièces de mode souvent de façon obsessionnelle et elle est capable de prendre le contre-pied de la saison sous prétexte de s'afficher (bottes fourrées l'été ou jambes nues l'hiver par exemple)[2].
D'après Versace : « Lorsqu'une femme change trop souvent d'apparence au fil des saisons, elle devient une victime de la mode[3] ».
Vocabulaire
Les médias utilisent des néologismes différents, ayant des nuances de définition, pour désigner les victimes féminines de la mode : outre la fashion victim, il y a
la « recessionista » (cherchant à être à la mode à moindre prix)[5],
la « fashionizer » (désignant une consommatrice de mode cherchant à créer la mode plutôt que de simplement la suivre)[2].
Références
↑« According to John Fairchild, Oscar and I were sitting at the Caravelle and Oscar looked around and said, « These people are absolute hell, they look like fashion victims », and that was the first time anyone had used that expression. »(en) Nicholas Coleridge, The Fashion Conspiracy, HarperCollins,
↑ ab et cValérie de Saint-Pierre, « Révolution d'une bête de mode », Madame Figaro, no 21069, , p. 88 à 89 (ISSN0246-5205)
↑(en) Teri Agins, The End of Fashion : How Marketing Changed the Clothing Business Forever, Harper Paperbacks, , p. 116
« When a woman alters her look too much from season to season, she becomes a fashion victim »