Farida Rouibi Taher est née le 19 mars 1968 à Creil en France.
Parcours et réalisations
Elle affiche dans ses réalisations une prédilection pour les sujets de société : famille, éducation, jeunesse, immigration, santé, travail[3]... Ses narrations, souvent tournées en situation immersive, privilégient la captation du réel sans commentaire ; une approche empruntée au "Cinéma direct"[4].
Diplôme
Master Études cinématographiques et audiovisuelles (ECAV) en 1993.
Durant ses études à l’université Paris 8, Vincennes - Saint-Denis, Farida Rouibi Taher a écrit et mis en scène un courts-métrage cinématographique : C’est où pour aller loin[5][source insuffisante].
Télévision
Pour la télévision, elle a réalisé plusieurs documentaires dans le cadre de l’émission Strip-tease, produite par VF films Production / Media-Participations et diffusée sur France 3.
En 2006, Farida Taher élabore Générique de fin, un documentaire de 50 min à la croisée du scénario et de la genèse du film 7 ans du cinéaste Jean-Pascal Hattu[12].
Radio
À partir de 2004, elle réalise 120 documentaires et reportages sonores[source secondaire souhaitée] pour l’émission Les Pieds sur terre sur France Culture. Elle signe en 2012 Le blues de Jeanne, le portrait sonore d'une adolescente confrontée à la pauvreté, qu'elle adapte ensuite avec elle sous la forme d'un récit de vie écrit[13]. En 2014, son reportage Il était une première fois est récompensé par le prix Stop aux clichéssur les jeunes remis aux Assises Internationales du Journalisme à Metz[14][source secondaire souhaitée].
Ses contrats à durée déterminée d’usage (CDDU) à Radio France sont requalifiés en un contrat à durée indéterminée en 2015[15].
Théâtre
Deux de ses reportages Tout salaire mérite travail et Né cassé font l'objet de l’adaptation théâtrale Strip-Tease 419, mise en scène par Paul Lourdeaux et produit par le Collectif La capsule, à partir de 2017[16],[17].
Attachée à la défense des personnes précaires, Farida Taher est cofondatrice de la Coordination des Intermittent·es et Précaires d’Île de France (CIP-IDF)[18].
Elle est membre du collectif Les Sons fédérés[19],[20], organisation indépendante de défense des artisans de la radio, de l’écoute, de la critique et de la création sonore, née en février 2020 à Brest en marge du festival Longueur d’ondes[21].
Membre soutien du Collectif Baras de Bagnolet (travailleurs migrants sans toit et sans titre de séjour), elle les a aidés à créer leur association et à signer une convention d’occupation précaire des locaux publics qu’ils occupaient[22].
Références
↑Marco Lamensch consacre quelques chapitres à son travail de réalisatrice dans, "Strip-tease se déshabille", préfacé par Philippe Gelluck, Chronique éditions, 2018. (ISBN978-2-36602-615-3, BNF45640347), pages 48, 49 et 98.
↑Sonia Kronlund dresse un portrait de la société française à partir de témoignages dont certains sont tirés des reportages radiophoniques de Farida Taher, Les pieds sur terre : nouvelles du réel, Actes Sud France culture, (ISBN978-2-330-00255-8, BNF42604240, lire en ligne), page de garde puis pages 225 à 233, 331 à 337 et 363.
↑Christine Excoffier, Rémy Jean, Emre Ongun, Christian Palen et Gérard Perrier, Paroles de syndicalistes en lutte à Marseille : le mouvement social contre la réforme des retraites, automne 2010 : l’ouvrage tire son chapitre 4 « Paroles de grévistes, les éboueurs du centre de la Capelette » du documentaire sonore de Farida Taher « Ça balance pas mal à Marseille », Éd. Arbre bleu, coll. « Matériaux d'histoire sociale », 2011, (ISBN979-10-90129-01-6), page 75 à 79.
↑Adrien Plaine, « Documenter la pauvreté : quelle approche de la précarité économique par le cinéma documentaire et les médias audiovisuels français ? » : mémoire réservant une place importante au travail de Farida Taher (École normale supérieur - Master d’histoire et théorie des arts, mention études cinématographiques et audiovisuelles), , pages 3, 9, 43 à 44, et 50 à 57.
↑Jacques Besnard, « 250 épisodes de Strip-Tease sont en ligne : son créateur commente pour nous ses "préférés" », La Libre (Belgique), , parmi la sélection, "Tout salaire mérite travail" et Né cassé" (1999 et 2002) :
"Des choses qui montrent la dureté de la crise et la difficulté de vivre de certains. Ce sont deux films réalisés par Farida Taher." (lire en ligne)
↑Virginie Felix, « Les 20 meilleurs Strip-tease à voir », Télérama, , parmi la sélection “Obéissance et devoir”, documentaire signé par la réalisatrice et diffusé sur France 3 en 1999. (lire en ligne)
↑Kevin Dochain, « Strip-Tease : 10 émissions mémorables à revoir », Focus Vif - News culturel belge, , parmi les 10 émissions mémorables : « Tout salaire mérite travail » et « Né cassé » de Farida Taher (lire en ligne)
↑Thérèse-Marie Deffontaines, « Anissa ne veut pas se marier », journal national Le Monde, 21/10/2003. (lire en ligne)
↑Catalogue, Sudoc (Système universitaire de documentation) (SUDOC123567084), Contient film Mon petit cousin du bled
↑Samuel Douhaire, « Cousin, cousine », Journal national Libération, , critique du documentaire « Mon petit cousin du bled » de Farida Taher. (lire en ligne)
↑Valence Scénario - Festival international des scénaristes, « 2007 : Participants & invités », Invitation de la réalisatrice Farida Taher et projection de Générique de fin, 2007.
↑Jing Hong, « Le portrait narratif : de l’entretien oral à l’autoportrait écrit -
Narrativité des versions orale et écrite d’un témoignage (« Le blues de Jeanne », Les pieds sur terre) », Pratiques - Linguistique, littérature, didactique, vol. 197-198 | 2023 - Raconter des (une) histoires. Les mots de la narration, (lire en ligne)
↑Michel Ducrot, « Les Prud’hommes sanctionnent l’abus de contrats précaires à Radio France », Acrimed, observatoire de média, (lire en ligne)
↑Marthe Rousseau, « La comédie humaine de Strip-tease 429 », Les cahiers de l'Arche, (lire en ligne)
↑Arnaud Laporte, « Théâtre : "La Vie de Galilée", "Dans le Frigo", "Strip-Tease 419" et Put your heart under your feet… and walk ! », France Culture, émission La dispute, 16/09/2019. (lire en ligne)
↑Jean-Patrick GILLE, Rapport de mission « Une nouvelle donne pour l’intermittence », Rapport gouvernemental, (lire en ligne), page 12
↑Les sons fédérés, « Nous sommes là - Une autre politique du son », Multitudes, nos 2020/2 n°79, , pages 31 à 37 (lire en ligne)