La famille de Préaux est une famille féodale originaire de Normandie. Elle tient son nom de la terre de Préaux, près de Rouen. Elle s'éteignit en France à la fin du XIVe siècle, mais une branche aurait continué en Angleterre à partir d'environ 1400[1].
Plusieurs ouvrages[2],[3],[4] ont affirmé que cette famille était la même que la famille de Préaulx de Touraine (éteinte en 1971), dont la filiation connue remonte à 1232[5] et la filiation prouvée à 1451[5]. On sait aujourd'hui que ces deux familles sont distinctes.
La famille de Préaux est originaire de la terre de Préaux, située au bailliage de Rouen, en Normandie[6].
Heudeberge de Préaux, fille d'Ingleran II sire de Préaux, épousa Osbert II de Cailly (qui signa une charte en 1147), et substitua à son nom les nom et armes de sa femme, dame de Préaux[1].
Personnalités
Jean Ier de Préaux, chevalier banneret, fondateur en 1200 du prieuré de Beaulieu. Il concourut, en 1204, à tous les actes qui furent dressés pour la réunion de la Normandie à la France, et assista à l'échiquier de la mi-carême de l'an 1213[1].
Guillaume de Préaux, chevalier banneret. Il accompagna Richard Cœur de Lion à la croisade ; il parvint, dans une action meurtrière, à débarrasser ce prince, et demeura prisonnier à sa place. Richard donna dix émirs pour son échange. Il fut caution du traité de Rouen, en 1204, et l'un des commissaires pour dresser, l'an 1205, l'état des patronages laûs. Il assista à l'échiquier de la mi-carême de l'an 1233, et mourut en 1235[1].
Guillaume de Préaux, fut l'un des trente-huit seigneurs normands créés chevaliers par Philippe IV le Bel en 1313[1].
Extinction
La lignée masculine de la famille de Préaux s'éteignit en France après 1387 avec Jean IV de Préaux, fils de Pierre II (mort en 1360) et de Blanche Crespin, dame de Thury et de Dangu.
Sa sœur Marguerite de Préaux, baronne de Thury, dame de Préaux et de Dangu, épousa en 1397[6]Jacques de Bourbon, seigneur de Villaines, grand-bouteiller de France[7] et auteur du rameau capétien de Bourbon-Préaux qui ne forma que deux degrés et s'éteignit avec leur fils Charles de Bourbon, archidiacre de Sens, vivant en 1472[8].
Une branche aurait cependant continué en Angleterre à partir d'environ 1400[1].
Selon La Chenaye-Desbois, la terre de Préaux échut par alliance à la maison de Ferrières, et fut vendue le par Pierre de Ferrières, baron de Dangu, à Anne de Montmorency (1493-1567), connétable de France[6].
Armes
branche de Normandie : De gueules, à l'aigle (au vol étendu) d'or, membrée et becquée d'azur[6],[5], ou : D'argent, à l'aigle (au vol étendu) de gueules, membrée et becquée d'azur
branche anglaise : De gueules, à l'aigle d'hermine[1].
commune de Préaux : De gueules aux quatre pals d’argent, à l’aigle bicéphale d’or lampassée de gueules, membrée d’azur.[9]
Armes de la famille de Préaux de Normandie
Autres armes de la famille de Préaux de Normandie
Armes de la famille de Préaux d'Angleterre
Armes de la commune de Préaux
Alliances
La famille de Préaux contracta des alliances avec notamment les familles d'Estouteville, de Lusignan de la Marche, Malet de Graville, Crespin du Bec-Crespin, de Bourbon, de Ferrières, etc.[1]
Notes et références
↑ abcdefgh et iNicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, volume 18, 1877, pages 131-142, (lire en ligne)
↑Frédéric Saisset, Histoire de la famille de Preaulx, ou de Preaux, du XIe siècle à nos jours (1066-1904), Dijon, impr. Bernigaud et Privat, 1935
↑Vte de Faria, Généalogie de la famille de Preaux ou de Preaulx, Ramperti, Milan, 1909
↑Aimé-Antoine de Birague, Histoire générale des maisons souveraines, princières, ducales et des autres maisons nobles, des hommes d'État, de guerre, de science et d'art., Paris, Archives historiques, 1851-1854 (lire en ligne)
↑ ab et cRaoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 5, 1948, page 374 ([PDF] lire en ligne).
Frédéric Saisset, Histoire de la famille de Preaulx, ou de Preaux, du XIe siècle à nos jours (1066-1904), Dijon, Bernigaud et Privat, 1935. [lire en ligne]