Cette famille a fourni de nombreux chevaliers qui s'élevèrent au rang de banneret, comtes, capitaines, marquis et duchesse. Elle est à l'origine de la fondation de nombreuses autres branches seigneuriales française.
La famille de Chalus est une ancienne famille de la noblesse d'Auvergne dont la filiation remonte au début du Xe siècle avec Guy de Chalus[3], fils de Guy Ier conte d'Auvergne vivant en 967[3] d'après Tardieu Ardoise[3]. Il se maria l'héritière du château[3]. Le nobiliaire d'auvergne[4] ne confirme pas cette filiation mais confirme la noblesse de cette famille en l'an 1179 avec Richard de Chalus.
La famille de Chalus se divisa en plusieurs branches[4],[5] :
Chalus d'Entraigues,
Chalus de Mauriange, Cousans, d'Autreroche, Moteil, Châtelet et autres lieux,
Chalus de "Prondines et de Viallevelloux" dont une des branches possédait le Comte de Chalus décoré de la croix de Saint Louis le 21 septembre 1814. Seigneurs de Chaslus, Le Puy Saint-Galmier, Cisternes, Tauzelles, Condat, Le Bladeix, Égliseneuve, Tours, Cordès, Orcival, Prondines, Vialleveloux, Mauriat, La Mas de Leget, Saugière, Confolent, Landogne[3].
la liste n'est sans doute pas exhaustive, personne n'ayant fait de travaux systématique dans ce sens.
Principales personnalités
Aymeric de Chalus[6] ou Amaury de Chalus, Cardinal. Son appartenance à la famille de Chalus est discuté avec Châlus dans le Limousin mais comme indiqué dans le nobiliaire d'auvergne c'est très probablement une erreur[Interprétation personnelle ?][6] et avec Châtelus-le-Marcheix[7]. Aymeric de Chalus est bien présent dans le partage des biens de sa famille en 1290[6]. Pas de trace de personne ayant porté le nom "de Chalus" au Château de Châlus-Chabrol qui est homonyme avec le château de Chalus. La source mentionnant le lien avec la famille des seigneurs de Châtelus-le-Marcheix est qualifié comme probable mais pas certain avec plusieurs orthographes Châtelus, Chalus, Chasluz ou Castrolucii[7].
Guillaume de Chaslus, chevalier, vivant en 1241, Seigneur de Chalus, de Boude[4] se rendit en otage avec son frère Géraud pour l'exécution des engagements de Philippe, veuve de Guillaume Dauphin, et de Robert de Courcelles, son second mari, envers Robert Dauphin, fils de Guillaume[4].
Pierre de Chalus, écuyer, Seigneur de Chalus, d'Apchon et d'Auzat-sous-Chalus, marié par contrat avec Françoise de la Tour, fille de Martin de la Tour d'Auvergne Seigneur d'Alagnat[12], contracta de grandes dettes qu'il ne put honorer perdit les seigneuries de Chalus, Apchon, et le domaine d'Auzat-sous-Chalus par ordre royal de Louis XIV. Seule la seigneurie de Sansac resta dans la famille Chalus.
Pierre de Chalus, Seigneur d'Apchon, mort en 1683 et François de Chalus, Seigneur de Sansac, ont servi en tant que volontaires sous le maréchal de la Valette, dans les chevaux-légers du duc de Saint-Aignan en 1635, 1636 et 1637 et sous le maréchal de Chaitillon en Flandres dans la compagnie de Chabagnac[13].
Gilbert de Chaslus, marquis de Saint-Priest vivant aux environs des 1650[4]
Charles de Chalus, Seigneur de Cousans, d'Auteroche et de monteil-Boutifare vivant en 1666[4]
Gabriel comte de Chalus, Seigneur de Senssat père du comte Francois Aimable ne en 1731, page du Duc d'Orleans en 1744 et de Françoise de Chalus[3]
François de Chaslus, Seigneur de Cousans, d'Auteroche, du Châtelet, la Gorge, le Real et de Monteil-Boutifarevivant[4]
La seigneurie, le château de Chalus, les dépendances de Sansac au sud, d'Auzat au nord furent possédés par la Maison de Chalus[15].
Il y avait deux châteaux : le château des Chalus et le château de la châtellenie d'Apchon (ou Achon) qui avait ses propres terres et appartenait à plusieurs familles apparentés à celle de Chalus.
Au XIe et XIIe siècles, Chalus appartenait à un Comptour. Le premier démembrement du Comptoirat de Nonette fut le Comptoirat de Gignat qui avait pour capitale militaire la seigneurie de Chalus qui fut morcelé[16].
Comme toutes les villes gallo-romaines et carolingienne, Gignat était dans la vallée. Après les invasions normandes du Xe siècle, les magnats d'Auvergne commencèrent à résider en hauteur à la pointe des rochers.
Chalus fut à l'origine une tour de refuge où vivre en sécurité et qui était mieux à même de surveiller les approches de l'ennemi. Gignat était le chef-lieu du territoire et Chalus une de ces dépendances[17].
Armand de Nonette était le seigneur Gignat et eut comme fils Armand de Gignat "Artmannus miles de Ginnaco" ou Armand de Chalus "Artmannus de Caslus"[18] qui devint Seigneur de Chalus d'après les capitulaires de Sauxillanges.
Chalus prit de l'importance mais les seigneurs de Gignat et de Chalus restèrent très mêlés.
Le comtoirat de Gignat aurait aussi subi, dans le dernier tiers du XIe siècle une révolution et des amoindrissements au profit des Seigneurs de Chalus.
En 1262, en récompense de leurs services, peut-être à cause de leur lien de famille, le Dauphin céda aux Seigneurs de Chalus les terres et la seigneurie de Boudes[19]. Chalus et Boudes formaient deux fiefs jumeaux sous la suzeraineté des Dauphins et la mouvance du roi.
À partir du XIIe siècle, la suzeraineté de Gignat resta aux Chalus. Ils eurent beaucoup d'enfants et fondèrent d'autres Chalus. Ils jouirent du prestige d'une antique et illustre origine.
Entre 1350 et 1609 le château d’APCHON repassera sous la tutelle de la famille de Chalus ou redeviendra indépendant à l’occasion de mariages ou héritages. En 1609 les deux châteaux sont définitivement réunis sous la bannière des Chalus[10].
Guerres de Religion, guerre de la Ligue ou de la Sainte Ligue[modifier | modifier le code]
Pendant les guerres de Religion et de la Ligue, il y eut une certaine confusion. Claude le Groin[4], seigneur de Maison Neuve[4] marié à Anne de Chalus[4] fille de François de Chalus[4] Seigneur de Sansac[4], dit Sieur de Chalus, prit part à plusieurs excès. Il ne s'agissait pas de Chalus-Lembron mais d'un château nommé Chalus au Nord-Est du bourg Combrailles, région de Pontaumur, qui appartenait par le passé aux Chalus de Pradines. Ce château fut d'ailleurs détruit par décision du Parlement à la suite de ces événements.
Le capitaine de Virmont prit, pendant que le peuple était à la messe de minuit, le 24 décembre 1587, veille de Noël, le château de Vodable qui n'était pas gardé par le sieur d'Anglard, capitaine de Vodable.
Le sieur de Chalus conduisit entre 100 et 120 paysans de Villeneuve, Chalus, Mareugheol, Antoingt et divers autres villages qui reprirent le château de Vodable des mains du capitaine de Virmont. Une grande partie de ces troupes ont été prises par surprise car elles dormaient, au chaud, à côté du four, se reposant de leur marche nocturne. Après cette prise, il conduisit sa troupe à la maison de Mallesaigne où les plus nobles s'étaient retirés pour se rafraîchir, nombre d'entre-eux furent tués. Avec des renforts d'Issoire sous la conduite de Montmorin, ils purent vaincre les dernières troupes de Virmont du château.
Il est à noter qu'à cette sombre époque d'autres capitaines usèrent des mêmes tactiques que le capitaine de Virmont et eurent d'autres destins comme le cruel Capitaine Merle qui pilla et violenta Ambert en 1574, Issoire en 1575 et Mende en 1579[21].
Le sieur de Chalus devint gouverneur d'Issoire qu'il accabla. Il prit la ville de Montmarault en Bourbonnais qu'il ruina et accabla.
Le sieur de Chalus périt, pendant la bataille de Cros-Rolland près d'Issoire avec 60 gentilshommes le 14 mars 1590[22]. Le bilan aurait pu être plus lourd sans le comte de Rastignac et ceux de l'armée royale qui couraient çà et là en criant « Nous sommes tous Français, ne nous tuons plus les uns les autres ! ». Les murs de la ville d'Issoire avait été repris sans résistance par les arquebusiers du roi[23], une unité d'élite, avant la bataille. Le cardinal de Richelieu désigna les forteresses à abattre : Nonette, Vodable et Usson pour la région d'Issoire.
François de Chalus, seigneur de Chalus, et sa seigneurie ne fut pas inquiété au grand étonnement de certains.
Postérité de la famille par l'entremise du roi Louis XV ?
Françoise de Châlus (1734-1821) dame d'honneur de Madame Adélaïde, fille du roi Louis XV de France, fut une des maîtresses du roi dès 1749. En 1750, elle fut mariée à Jean-François de Narbonne, de 16 ans plus âgé qu'elle. D'après des documents conservés au ministère des armées (datés de 1746), M. de Narbonne était dans l’impossibilité de procréer (ces documents indiquant qu’il eut une partie de la verge emportée par un coup de pistolet lors de combats, et un seul testicule)[24]. Il ne fut pas le père biologique de ses deux enfants.
Plusieurs auteurs récents considèrent que Louis-Marie de Narbonne-Lara est un enfant naturel de Louis XV[25],[26], (et peut-être aussi son frère aîné le duc de Narbonne-Lara). La mère et le père officiel furent envoyés à Parme où régnait le gendre du roi pour que l'accouchement puisse se dérouler de manière discrète.
Anecdotes
Louis Marie de Narbonne-Lara avait une ressemblance physique frappante avec Louis XV de France qui le comblait de faveurs, et le jeune Louis Marie de Narbonne-Lara n'hésitait pas à faire savoir qu'il était le fils naturel du vieux roi.
A Chalus, il est dit qu'elle aurait eu deux enfants illégitimes baptisés à Paris avec Louis XV avec tous les honneurs dus aux rois de France.
↑Revel, Guillaume, Guillaume Revel, Registre d'armes, dit Armorial Revel (Mansucrit), Manuscrits (BNFark:/12148/btv1b8470455b, lire en ligne), page 345 (entre Le broc et Bergonne)
armorial manuscrit des nobles de l'Auvergne, du Bourbonnais, et du Forez, établi au milieu du xve siècle pour Charles Ier de Bourbon, duc de Bourbon et d'Auvergne et comte de Forez (1401-1456) par son héraut d'armes Guillaume Revel, dit Auvergne.
↑Filiation prouvé sur des arbres généalogiques, information présente sur le page du wikipedia Château de Bouthéon#cite note-5 et le chateau a bien été possédé par les Chalus [1].
↑Vente d'une vigne de Chalus. Elle est localisée ainsi : Vines in payo Arvernico, in comitatu Telamitenai, in culture de villa qui dicitur Gignac, in monte qui vocatur Castellucius.
↑Le cartulaire de Sauxillange fait référence à Armand de Gignat "Artmannus miles de Ginnaco" dans la charte 582 ou Armand de Chalus "Artmannus de Caslus" dans la Charte 630 qui vivait à la même époque et était sûrement la même personne. Dans une version présente sur internet, Artmannus de Caslus est présente sous l'orthographe Artmannus de Casluz, pas de trace de Artmannus miles de Ginnaco... Problème de traduction?