Armoiries de la famille de Caumont-La Force (anciennement de Caumont de Beauvilla qui porte le titre de duc de La Force éteint en 1838) (branche subsistante)
- Branche de La Force : D'azur, à trois léopards d'or, armés, couronnés et lampassés de gueules.[1] ; - Branche de Lauzun : Tiercé en bande, d'or, de gueules, et d'azur.[1]
La famille de Caumont est une famille française de noblesse d'extraction, originaire de l'Agenais, formée de trois branches que beaucoup d'historiens ont considéré comme trois familles distinctes.
Seul subsiste le rameau cadet de la branche de Caumont de Beauvilla devenue de Caumont-La Force à la fin du XVIIIe siècle.
Histoire
La famille de Caumont-La-Force a vraisemblablement pour origine une seigneurie de Caumont, située au sud de Marmande, en Guyenne, qui appartenait à ses premiers auteurs connus (on trouve un Geoffroy, seigneur de Caumont en 1079)[3],[4].
Sa filiation suivie remonte à Bégon, seigneur de Caumont (et de Castelnau), en Agenais (et non de Calmont ou de Calmont !), qui fit en 1211 une donation
à l'abbaye de Grammont[4]. En Périgord, les Caumont, par un mariage en 1368, eurent Castelnaud, Berbiguières et les Milandes ; puis La Force leur revient en 1554.
Elle s'est partagée en trois grandes branches qui ont longtemps porté des armoiries différentes, dont la communauté d'origine a été vivement contestée et que beaucoup d'historiens ont considérées comme trois familles distinctes : celle des ducs de la Force, éteinte en 1764, celle des seigneurs de Beauvilla, aujourd'hui seule existante, qui releva le titre de duc de la Force après l'extinction de la branche précédente, et celle des ducs de Lauzun, éteinte en 1723[4].
La branche de Caumont-La Force a été élevée au titre de duc-pairde La Force en 1637, titre éteint avec cette branche en 1755. Elle compte parmi ses membres deux maréchaux de France[4].
La branche subsistante de Caumont de Beauvilla devenue de Caumont-La Force, dont l'origine commune avec la précédente souvent contestée est depuis « à peu près démontrée », donna un rameau aîné dont un des membres fut créé duc à brevet (titre personnel et non héréditaire) de La Force en 1787 et duc héréditaire par ordonnance en 1817, titre éteint en 1838 avec ce rameau[4], et un rameau cadet fait pair de France, au titre de duc de La Force, en 1839, mais non héréditaire[5]. Le rameau encore seul existant de cette branche remonte à « noble Hercule de Caumont, sieur de Beauvilla, qui ne figure avec la qualification d'écuyer dans aucun des actes mentionnés par Chérin »[4]. Ses descendants ne purent produire qu'une expédition en papier (et non l'original) du testament d'Hercule de Caumont de 1649[4]. Chérin a écrit dans ses manuscrits que le jugement de noblesse du 5 juin 1669 établit bien faiblement la filiation et ne mentionne aucun acte entre les années 1538 et 1571[4]. En outre le second des trois frères qui ont été maintenus en 1669 « fut condamné le 1er mars 1670 par jugement du même intendant, M. de Bezons, à payer une amende de 300 livres comme usurpateur de noblesse et défense de se qualifier écuyer à peine de 2.000 livres d'amende »[4].
La branche de Caumont de Lauzun eut l'un de ses membres créé duc de Lauzun en 1692. Cette branche s'éteignit avec lui en 1723. la plupart des généalogistes lui ont attribué une origine commune avec la famille de Caumont-la-Force de par la fréquence dans ces deux familles du prénom Nompar[4].
Henri Jougla de Morenas donne une généalogie de cette famille avec deux branches principales : celle de Caumont, seigneurs de Castelnau devenue de Caumont-La Force, et celle de Lauzun, issues au début du XIIIe siècle de Bégon et de Nompar de Caumont, fils de Richard de Caumont, chevalier, vivant à la fin du XIIe siècle[1] :
Au milieu du XVIe siècle les quatre frères de Caumont sont d'ardents calvinistes. François de Caumont et son plus jeune fils sont tués lors de la Saint-Barthélemy, son fils cadet Jacques et son frère Geoffroy de Caumont échappent au massacre[6].
Régis Valette dans Catalogue de la noblesse française subsistante indique pour la branche subsistante « extraction 1528, honneurs de la cour, duc en 1788 (avec réversion) »[7].
Branche de La Force (subsistante), anciennement de Beauvilla et qui a relevé au XIXe siècle le titre de la branche de La Force : D'azur, à trois léopards d'or, armés, couronnés et lampassés de gueules.[1]
Branche de Lauzun (éteinte) : Tiercé en bande, d'or, de gueules, et d'azur.[1]
↑ abcdefghi et jGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. IX, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 57-65.
↑Jean de Bonnefon, Les curiosités héraldiques, La Société d'éditions, (lire en ligne), p. 48.
↑D'après R. de Boysson et Mme la comtesse de Vivant, « Un grand procès périgourdin au XVIe siècle », Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, t. LIII, , p. 145-151 (lire en ligne, consulté le ).
↑Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 58.
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Les papiers personnels de la famille de Caumont sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 353AP : Inventaire du fonds.
Jean de Jaurgain, La Maison de Caumont-La-Force, généalogie de ses diverses branches du XVe siècle à nos jours, rectifiée et suivie de ses preuves, Paris, H. Champion, , 166 p. (lire en ligne)