Député, sénateur, président de conseil général, avocat, conseiller colonial, conseiller municipal, conseiller d'État, ordonnateur de La Réunion, commissaire général de la marine, administrateur colonial
Les surnoms Desbassyns et Richemont, intégrés au patronyme Panon, ne correspondent pas à des fiefs mais font référence à d'anciens lieux-dits réunionnais.[réf. nécessaire]
Cette famille compte parmi ses membres plusieurs personnalités politiques.
Elle fut l'une des plus riches et des plus puissantes de l'île de la Réunion, développant sa fortune à la faveur de la mise en sucre de l'île Bourbon et du système esclavagiste qui y était en vigueur à l'époque. Son ascension sociale permit en quelques générations aux descendants d'un humble scieur de planches échoué sur les terres australes d'être anoblis sous le régime de la Restauration.[réf. nécessaire]
Histoire
Cette famille, l'une des plus considérables de l'île Bourbon, où elle s'était fixée dès la fin du XVIIe siècle, a pour première figure Augustin Panon (1670-1749), menuisier et charpentier de marine, issu d'une famille d'assez basse condition originaire de Toulon, qui épousa en 1692 Françoise Chastelain de Gressy, et en eut deux fils[1] :
L'aîné, Joseph, allié en 1715 à Marguerite Mussard, est l'auteur de la branche Panon du Portail, demeurée roturière[1].
Le cadet, Augustin Panon (1695-1772), marié en 1719 à Marie-Anne Duhal, fut père de 3 fils[1] :
Philippe-Augustin (1722-1772), qui épousa Marie-Anne Mérignon de la Beaume, d'où postérité[1].
François-Joseph Panon du Hazier (1728-1777), allié en 1750 à Charlotte Mérignon de la Beaume, leur petit-fils, André Panon du Hazier (1792-1851) fut créé baron en 1825 et mourut sans postérité mâle de Mlle Klose[1].
Philippe Panon Desbassayns de Richemont (1774-1840), administrateur et important propriétaire terrien esclavagiste de l'île de La Réunion, directeur des colonies au ministère de la Marine, membre du Conseil d'amirauté, commissaire général de la marine, ordonnateur de La Réunion (1815-1824), conseiller d'État (1824-1830), député de la Meuse (1824-1830), titré comte en 1827
Charles André Desbassayns (1782-1863), planteur esclavagiste, président du conseil général de La Réunion. Il est considéré comme l'un des initiateurs de l'industrie sucrière à l'île Bourbon.
D'or à la fasce d'azur, chargée de deux pailles-en-queue au naturel et accompagnée en chef d'une main de carnation.
Devise : Esse quam videri (Être plutôt que paraître)
Titres : baron (1815), vicomte (1824), comte héréditaire (1827)
Alliances
Les principales alliances de la famille Panon Desbassayns de Richemont sont : Chastelain de Gressy (1692), Mussard (1715), Duhal (1719), Mérignon de la Beaume (..., 1750), Gonneau (de) Montbrun (1770), Mourgue (1798), Klose, Dalon, de Dampierre, Dodun de Keroman, de Keating, Pierre Dupont de l'Étang, de Saint-Didier, de Villèle.
Henri-Paulin Panon Desbassayns, Petit journal des époques pour servir à ma mémoire, 1784-1786, Édité par Musée historique, paru en 1991.
Henri-Paulin Panon Desbassayns, Voyage à Paris pendant la Révolution, 1790-1792. Journal inédit d'un habitant de l'île Bourbon, publié par J.C. Guillermin des Sagettes. Édité par Perrin, paru en 1985.
Michel CHABIN, Les Panon-Desbassayns ou les relations franco-indiennes vécues par une famille créole de Bourbon aux XVIIIe et XIXe
A. Lafforgue, Henry-Paulin Panon-Desbassayns, un Créole de l'île Bourbon face à la France pré-révolutionnaire
Claude Wanquet et B. Jullien, Révolution Française et océan Indien, (textes réunis par) , Paris, l'Harmattan, 1996, p. 61-70.
H. Perret, Les premiers députés de l'île Bourbon pendant la Révolution française, mémoire de Maîtrise, Université Paris 8 : 200 f. dactyl., 1996.
Agnès Place (de), Dictionnaire généalogique et armorial de l'Inde Française, 1560-1962, à compte d'auteur, 1997.