Cette page explique l’histoire ou répertorie les différents membres de la famille Morpurgo.
La famille Morpurgo (he. מורפורגו ) est une famille juive austro-italienne, originaire de Marbourg en Styrie (Autriche) ou plus probablement de Maribor (Slovénie) - anciennement Marburgan der Drau en Autriche -, ces deux villes étant connues sous le nom de « Marburg » ou « Marburgo », dont la famille a pris le nom en italien lorsque les Juifs ont eu l'obligation de choisir des noms de famille.
L'ancêtre connu des Morpurgo est Moise Jacob de Bad-Rackersburg (Autriche). La descendance de ses trois petits-fils morts à Maribor, répartie en Europe, prendra les noms de Maribor, Marburg, Marpurg, Marlborough, Murphy et Morpurgo selon les prononciations locales.
Arnaldo Momigliano et Lionel Lévy indiquent que la « tribu Morpurgo » est « célèbre en Italie par le grand nombre de rabbins, d'intellectuels brillants et de parlementaires qu'elle a fournis[4],[5] » ainsi que de philanthropes[6]. Nombre d'entre les Morpurgo européens mourront assassinés par les nazis en 1943-44.
Dans son testament rédigé en 1941, Mario Morpurgo (1867-1943) lègue tous ses biens à la ville de Trieste dont le Palais Morpurgo acheté en 1870, devenu musée[6]. Eduardo Morpurgo (1866-1942) fait lui aussi don d'une partie de ses biens à la bibliothèque de l'Université de Padoue[7].
Personnalités En cours
La famille Morpurgo compte notamment les personnalités suivantes :
Davide et Ezekiele Morpurgo (XVIII-XIXe siècle), conseillers municipaux d'Ancône.
Giuseppe Lazaro Morpurgo (1759-1833), poète et financier, bonapartiste, président de la communauté juive de Trieste, fondateur de la compagnie d'assurance Assicurazioni Generali de Trieste. Il écrit des vers en hébreu et en italien[7].
Rachel Morpurgo née Luzzatto (Trieste 1790-1871), poétesse hébraïsante signant The Worm ou Rimah ("petite Rachel Morpurgo"), traduite en plusieurs langues après sa mort, elle épouse Jacob Morpurgo en 1819 qui désapprouva ses efforts littéraires. À 65 ans, elle offre ses services aux Montefiore sur le chemin de la Palestine[9],[10] ; tante ou grand-mère de Louise ?
XIXe siècle
Charles Sarchi (1803-1879), financier, philosophe et essayiste.
Abraham Vita Morpurgo, publiciste à Gorizia, fondateur du journal « Corriere Israelitico » en 1867. Il collectionnait les prières en italien pour les Juifs de Trieste (1855), et a traduit la Haggadah en italien (1864)[7].
Elio Morpurgo (Udine 1858-1944), député-maire en 1908, sénateur et sous-secrétaire d'État italien, nommé sénateur à vie en 1920, président du groupe Lloyds Autrichien (Trieste), déporté en 1943 et assassiné par les nazis[7].
Gino Morpurgo (?-?), traducteur des livres de l'Ecclésiaste et d'Esther en italien (1898-1904)[7].
Giulio Morpurgo (1865-1931), de Gorizia, il a enseigné la technologie commerciale à l'Université de Trieste et a écrit de nombreuses monographies sur des sujets commerciaux[7].
Eduardo Morpurgo (1866-1948)
Edgardo Morpurgo (1866-1942), médecin et historien juif, auteur de Psicologia e Psicopatologia degli Ebrei (1905), Le origini del movimento sionista (1905), La Famiglia Morpurgo di Gradisca Sull » Isonzo, 1585-1885 (1909). Edgardo a fait don à la bibliothèque de l'Université de Padoue la collection de Judaica appartenant à sa famille, le Raccolta Morpurgo di letteratura e storia dei Popoli semitici, publié en 1924. Ses deux petits-fils furent pionniers en Palestine et sont morts durant la guerre d'Indépendance d'Israël (1848-49)[7].
Mario Morpurgo (Trieste 1867-1943 Pordenone), fait don en 1941 de tous ses bien à la ville de Trieste.
Reina Morpurgo épouse Simons (Amsterdam 1873-1943 Sobibor), assassinée par les nazis.
Elda Michelstaedter Morpurgo (1879-1944 Ravensbrück), assassinée par les nazis.
Abraham Morpurgo (1882-1943 Auschwitz), assassiné par les nazis.
Luciano Morpurgo(it) (Spalato 1886-1971), photographe, éditeur, écrivain et poète italien, auteur de la Poesia della famiglia ebraica (1948).
Giuseppe Morpurgo (1887-1967), auteur italien, éditeur, éducateur, pédagogue, enseignant à l'école secondaire, directeur après 1938 de l'école juive de Turin. Il publie notamment les romans Yom ha-Kippourim (1925) et Beati miséricordes(1930) où il s'interroge sur le devenir juif et la conscience catholique[12].
(it) Villa Morpurgo Civran Pini-Puig(également appelée "Palais Morpurgo") est une villa vénitienne de Conegliano dont les propriétaires ont été les Montalban, Civran, Morpurgo, puis la famille Pines-Puig. ici, figurent la Baronne et le Baron de Morpurgo, v. 1911.
↑Rachel Luzzatto Morpurgo a étudié le Talmud, le Zohar, les mathématiques et la littérature italienne. Ses poèmes sont publiés dans la revue « Kokhavei Yitzhak » ("Étoiles d'Isaac"), faisant d'elle la première femme à avoir écrit une poésie hébraïque moderne. Certaines de ses œuvres ont été publiées en 1890 sous le titre de UGAV Rahel ("La Harpe de Rachel"). Jewish History.