Écartelé, au 1, de gueules, à une roue d'horloge d'argent ; au franc quartier de Comte-sénateur, qui est, d'azur, au miroir d'or en pal, autour duquel se tortille et se mire un serpent d'argent ; au 2, d'argent à un navire de sable équipé, voguant sur une mère du même ; au 3, d'or, à une tour ouverte de sable ; au 4, de sinople, à un canal d'argent ondé, maçonné sur les bords
La famille Mimerel est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie, originaire d'Amiens, capitale de la Picardie, et dont plusieurs membres se sont illustrés tant dans les arts, qu'en politique ou dans l'industrie.
Une de ses branches, désormais éteinte, fut anoblie en recevant le titre de comte sous le Second Empire[1].
Filiation simplifiée
De Pierre à Antoine Mimerel
Pierre Mimerel, né vers 1535 et mort avant 1590, épouse Barbe Tarbé vers 1560. De cette union naissent trois[2] enfants, Jacques, Fursy et Jehan.
Jacques Mimerel, né à Proyart vers 1563, reçu maître-menuisier le , mort le . À la suite de son second mariage le avec Jehanne Cholette, Jacques donne naissance à une lignée de sculpteurs lyonnais : son fils Jacques Mimerel, né à Amiens le , graveur et sculpteur de la ville de Lyon (titre reçu en 1654) et son petit-fils Louis. On leur doit de nombreuses œuvres, telles « la Vierge de Mimerel »[3] et de nombreuses sculptures classées à l'inventaire des monuments historiques[4],[5].
Fursy Mimerel, né à Proyart vers 1567, reçu maître-menuisier le , épouse Marie Lejosne.
Jehan Mimerel, né à Amiens le , maître menuisier à Amiens le épouse à Amiens le Charlotte Vignon.
Charles Mimerel, né à Amiens le , maître menuisier à Amiens le épouse à Amiens le Marie Legrand.
Firmin Mimerel, né à Amiens le , mort à Amiens le , bourgeois d'Amiens, marchand de toiles, premier juge consul d'Amiens en 1706, échevin de 1710 à 1712, épouse à Amiens le Marie-Jeanne de Bécourt.
Pierre François Mimerel, né à Amiens le , mort à Saint-Amand-Montrond le , banquier à Paris en 1720, fit faillite sous les agissements de John Law, épouse à Paris le , Marie Catherine Toupiolle.
Philippe Mimerel (1740-1797), cavalier de la maréchaussée et bourgeois de Saint-Amand-Monrond, épouse en 1776 à Saint-Amand Marguerite Fayoux de Fayolle (1748-1797), d'où descendance contemporaine agnatique[6].
Antoine Mimerel, né à Amiens le , reçu maître mercier joaillier le , mort à Amiens le ), marchand, consul en 1721, marguillier de Saint-Rémy, greffier de la cour des monnayes, épouse à Roye (Somme) le Marie Langlet
Vincent Mimerel, né à Amiens le , mort à Soissons en 1800, marchand drapier, juge consul en 1755, ruiné à la Révolution, épouse à Soissons vers 1745 Anne Niqué.
Antoine Firmin Nicolas Mimerel, né à Amiens le et mort à Amiens le , marchand drapier, élu juge consul d'Amiens en 1786, changeur du roi, reçu maître des Trois Corps réunis le , marguillier de Saint-Firmin de Castillon, ruiné à la Révolution, refuse les fonctions de juge au tribunal de commerce. Il épouse le à Frévent (Pas-de-Calais) Florence Le Bas, sœur du conventionnel et ami de Robespierre Philippe-François-Joseph Le Bas. De ce mariage naîtront neuf enfants en seize ans.
Jehan né en 1575, maître hucher à Proyat, reçu maître menuisier le , et marié en 1604 à Jehanne Lapostolle qui lui donnera dix enfants.
Descendance d'Antoine Firmin Nicolas Mimerel
Antoine Firmin Nicolas Mimerel épouse Florence Le Bas.
Charles Antoine Bernard Mimerel, né à Amiens le et mort à Paris le , avocat près de la cour royale de Rouen, juge de paix à Roubaix de 1829 à 1838, puis avocat à la cour d'appel de Paris, épouse à Roubaix le Adèle Delaoutre, dont :
Floris Mimerel, né à Rouen le et mort à Paris le , avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation.
Antoine Floris Eugène Mimerel, né à Paris le et mort à Paris le . Avocat à la Cour de cassation, président de l'ordre de l'Ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation. Il fut président du conseil d'administration de la société anonyme immobilière du Moulin Vert, cité-jardin de Vitry-sur-Seine. Il eut quatre fils dont trois moururent durant la Première Guerre mondiale, dont descendance contemporaine.
Pierre Auguste Rémy Mimerel, industriel et homme politiquefrançais, né à Amiens le et mort le dans son château de Roubaix. Il est le pionnier de l'organisation syndicale du patronat français en ayant fondé en 1842 le « Comité de l'industrie », dont le journaliste Roger Priouret, historien du patronat français, écrit qu'il était « aussi représentatif de l’industrie de l’époque que le sera le CNPF un siècle plus tard »[7]. Il reçut le titre de Comte héréditaire par décret impérial du .
Antoine Auguste Édouard, Comte Mimerel, né à Paris le , chevalier de la Légion d'honneur[8], mort à Roubaix le , fils du précédent. Contrairement à la tradition du patronat roubaisisien, il n'épousa pas une Roubaisienne, mais la Lilloise Laure Henriette Marie Anne Scrive, scellant ainsi une alliance avec l'une des plus importantes familles industrielles de Lille, la ville « ennemie »[9].
Antoine Auguste Armand, Comte Mimerel, né à Roubaix le , chevalier de la Légion d'honneur[10], mort à Roubaix le , fils du précédent. Il épouse à Lille le Julie Émilie Tripier, dont il aura deux enfants Laure et Armand Florimond Joseph Auguste. Ce dernier, né à Roubaix le , chevalier de la Légion d'honneur[11], mort à Paris le fut le commissaire général et organisateur du pavillon de Corée à l'Exposition universelle de 1900. Il épousa à Paris le Marie Agnès de Gosselin, qui périt le dans l'incendie du Bazar de la Charité, rue Jean Goujon à Paris. Il épouse en secondes noces à Paris le son infirmière d'origine canadienne, Winifred-Cécile Cochois Mac Cabe. Il meurt à Paris le . Après une première vente de miniatures et émaux en janvier et à l'Hôtel Drouot[12],[13],[14],[15], sa veuve - sans postérité - met en vente les 15 et 16 février 1939 à l'Hôtel Drouot tous les biens de la famille dans de célèbres ventes aux catalogues impressionnants[16],[17],[18],[19].
Antoine Henri Mimerel, né à Amiens le et mort à Lagny-sur-Marne le . De son mariage à Amiens le avec Françoise Élisabeth Stéphanie Durand, naîtront quatre enfants dont le dernier Henry Antoine Mimerel, né à Amiens le et mort à Toulouse le épousera à Merles (Tarn-et-Garonne) le Gabrielle Antoinette Marie Rose de Beauquesne, parents de Antoinette Élisabeth Germaine Mimerel qui épousera Léon Grégoire.
Gabrielle de Beauquesne (1835-1900), la femme d'Henri Mimerel
Hommages
Une « rue Antoine Mimerel » et une « rue des trois frères Mimerel » existent à Vitry-sur-Seine, au sein de la cité-jardin du « Moulin vert » : en hommage à Antoine Mimerel (1854-1939) et à ses trois fils morts pour la France (Jacques Antoine Floris Édouard, avocat à la Cour, mort pour la France le ; Jean Baptiste Eugène, saint-cyrien, mort au champ d'honneur le ; Marc Édouard Firmin, mort au champ d'honneur à Verdun le ). Ce sont des rues, à l'origine privées qui sont passées dans le domaine public en 1946 sans changer de nom[Note 1].
Depuis le , une rue de Roubaix porte le nom d'« Auguste Mimerel ». Cette rue a été ouverte au sein du parc de sa propriété[22].
Armoiries
Les Mimerel portent depuis la publication de l'Armorial de 1696 les armes suivantes : D'or, à deux pals dentelés d'azur.
Auguste, comte Mimerel, reçut en 1866, par concession impériale, les armoiries suivantes : Écartelé, au 1, de gueules, à une roue d'horloge d'argent ; au franc quartier de Comte-sénateur, qui est, d'azur, au miroir d'or en pal, autour duquel se tortille et se mire un serpent d'argent ; au 2, d'argent à un navire de sable équipé, voguant sur une mère du même ; au 3, d'or, à une tour ouverte de sable ; au 4, de sinople, à un canal d'argent ondé, maçonné sur les bords.
Pour approfondir
Bibliographie
Jean Piat, Quand Mimerel gouvernait la France, Maison du livre, 1992
↑Informations aimablement communiquées par l'archiviste de la mairie de Vitry-sur-Seine le : « C'est la Société Anonyme Immobilière du Moulin Vert (fondée et dirigée à l'époque par l'abbé Jean Violet) qui a créé la cité jardin du Moulin Vert dans les années 1920 et qui a nommé les rues. Antoine Mimerel, président de l'ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation a été également le président du conseil d'administration de la dite société. Ses trois fils sont décédés pendant la Première Guerre mondiale. Jean Violet était le frère d'Henri Violet architecte (qui a construit une partie de la cité) et de Roger Violet le photographe. La Société Anonyme Immobilière du Moulin Vert existe toujours. Son siège social est à Paris. Elle est toujours propriétaire d'une partie des maisons de la cité jardin. »
Références
↑Ludovic de Magny, Le Nobiliaire universel: ou Recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles de l'Europe, 1866
[lire en ligne].
↑Contrat de mariage de Fursy, citant l'héritage du père, soit un sixième, la mère vivante ayant eu la moitié