Après ses études théâtrales en France entre 1967 et 1972, il occupe les fonctions de directeur du Conservatoire national d'art dramatique de 1974 à 1978 et fonde avec Jalila Baccar, Fadhel Jaziri et Habib Masrouki la première compagnie privée tunisienne, le Nouveau Théâtre, en 1976 et la compagnie Familia Productions en 1993[1].
Auteur de plusieurs scénarios et directeur de plusieurs stages de formation à Tunis et à l’étranger, il qualifie son théâtre d’élitaire pour tous[4]. Il compte à son actif plus d'une vingtaine de pièces de théâtre, dont Corps otages, et quatre films, dont Junun[1].
En 2002, il est invité par le Festival d'Avignon en tant que premier créateur arabe en 56 ans de festival[5]. En septembre, il est invité par le Festspiele de Berlin où il crée la pièce Araberlin avec des acteurs allemands sur l'après 11 septembre 2001[6]. En 2013, il crée Tsunami, qui interroge le déchaînement d’angoisses qui traverse la société tunisienne post-révolutionnaire[7]. En 2014, il parraine la 76e promotion de l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre de Lyon[8]. En 2015, il crée Violence(s), premier volet d'une trilogie qui pose un regard critique sur les faux espoirs suscités par la révolution tunisienne[9]. En 2017, il crée Peur(s), second volet de la trilogie, où il pose un regard sans concession sur ce qu’il est advenu des espoirs des Tunisiens à la suite des événements politiques de 2011[10] et reçoit une mention spéciale du Prix Europe pour le théâtre, à Rome[11].
↑Séverine Kodjo-Grandvaux, « Sur la scène nationale, une Tunisie post-révolutionnaire travaillée par la paranoïa », Le Monde, (ISSN0395-2037, lire en ligne, consulté le ).