Factorisation de graphesEn théorie des graphes, un facteur d'un graphe G est un graphe partiel, c'est-à-dire un graphe qui a le même ensemble de sommets que G et dont les arêtes sont contenues dans celles de G. Un k -facteur d'un graphe est un graphe partiel k-régulier, et une k-factorisation partitionne les arêtes du graphe en des k-facteurs disjoints. Un graphe G est dit k-factorisable s'il admet une k-factorisation. En particulier, un 1-facteur est une couplage parfait et une 1-factorisation d'un graphe k-régulier est une coloration des arêtes avec k couleurs. Un 2-facteur est une collection de cycles qui couvre tous les sommets du graphe. 1-factorisationUn graphe qui est 1-factorisable (c'est-à-dire qui admet une 1-factorisation) est un graphe régulier. La réciproque est fausse : tous les graphes réguliers ne sont pas 1-factorisables. Un graphe k -régulier est 1-factorisable 1 s'il a un indice chromatique égal à k ; des exemples de tels graphes comprennent notamment :
Il existe également des graphes k-réguliers qui ont un indice chromatique k + 1, et ces graphes ne sont pas 1-factorisables ; des exemples de tels graphies sont :
Graphes completsUne 1-factorisation d'un graphe complet correspond à des couplage dans un tournoi toutes rondes . La 1-factorisation des graphes complets est un cas particulier d'un théorème de Baranyai (en) concernant la 1-factorisation des hypergraphes complets. Une méthode de construire d'une 1-factorisation d'un graphe complet avec un nombre pair de sommets consiste à placer tous les sommets sauf un sur un cercle, formant un polygone régulier, avec le sommet restant au centre du cercle. Avec cet arrangement de sommets, on construit un 1-facteur 1 du graphe en choisissant une arête e du centre à un sommet de polygone et on prend de plus les arêtes possibles qui se trouvent sur des droites perpendiculaires à e . Les 1-facteurs construits de cette manière forment une 1-factorisation du graphe. Le nombre de 1-factorisations distinctes de K 2, K 4, K 6, K 8, ... est 1, 1, 6, 6240, 1225566720, 252282619805368320, 98758655816833727741338583040, . . . A000438 . Conjecture de 1-factorisationSoit G un graphe k-régulier à 2 n nœuds. On sait que si k est suffisamment grand, G est-factorisable ; c'est le cas notamment :
La conjecture de 1-factorisation affirme que k ≈ n est suffisant au sens suivant[3],[4],[5],[6] :
La conjecture du trop plein (overfull conjecture du graphe trop plein) implique la conjecture de 1-factorisation. 1-factorisation parfaiteUn couple parfait issu d'une 1-factorisation est un couple de 1-facteurs dont l'union induit un cycle hamiltonien . Une 1-factorisation parfaite d'un graphe est une 1-factorisation ayant la propriété que chaque paire de 1-facteurs est une paire parfaite. Une 1-factorisation 1 parfaite ne doit pas être confondue avec un couplage parfait (également appelé un 1-facteur). En 1964, Anton Kotzig a conjecturé que tout graphe complet K 2 n pour n ≥ 2 possède une 1-factorisation parfaite. Jusqu'à présent, on sait que les graphes suivants possèdent une 1-factorisation parfaite[7] :
Si un graphe complet a une 1-factorisation parfaite, alors le graphe biparti complet a aussi une 1-factorisation parfaite[8]. 2-factorisationUn graphe 2-factorisable doit être 2k -régulier pour un entier k. Julius Petersen a montré en 1891 que cette condition nécessaire est aussi suffisante : tout graphe 2 k -régulier est 2-factorable[9]. Un graphe connexe 2k -régulier qui a un nombre pair d'arêtes peut être k -factorisé en choisissant pour chacun des deux facteurs une arêtes sur deux d'un chemin d'Euler[10], pourvu que le graphe est connexe ; des contre-exemples dans le cas non connexe sont notamment les unions disjointes de cycles impairs, ou des copies de . Le problème d'Oberwolfach concerne l'existence de 2-factorisations de graphes complets en sous-graphes isomorphes. La question posée est pour quels sous-graphes cela est possible. La réponse est connue lorsque le sous-graphe est connexe, auquel cas c'est un cycle hamiltonien et ce cas particulier est le problème de la décomposition hamiltonienne, mais le cas général reste non résolu. Notes et références
Bibliographie
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