Fable-expressLa fable-express, ou fable express, est un genre littéraire mineur[réf. nécessaire], qui s'illustre par des textes brefs en vers et à caractère humoristique. Malicieuse, elle se termine par une chute (« moralité ») inattendue, qui reprend un proverbe ou une expression courante, souvent sous forme d'un calembour ou d'un à-peu-près tarabiscoté ou de mauvais goût, ce qui la rend intraduisible. En ce sens, elle représente une parodie ou un détournement du genre plus respectable de la fable. Lorsqu'elle s'attaque explicitement à une œuvre ou une personne, elle se rapproche de l'épigramme. Constituant fréquemment un poème de circonstance, elle ne peut plus guère dans ce cas être appréciée au bout d'un certain temps sans un commentaire explicatif. Apparue à la fin du XIXe siècle, elle a inspiré occasionnellement de nombreux auteurs tels que Alphonse Allais, Eugène Chavette, Maurice Donnay, Willy ou Tristan Bernard. Le genre a été régulièrement repris, dans l'Almanach Vermot ou Le Canard enchaîné par exemple, ou encore dans des revues de bande dessinée telles que Pilote, Fluide glacial (Marcel Gotlib, Mandryka, Volny, Gérare...), ou le Journal Spirou (Yvan Delporte, dans les années 70). En musique, la fable-express a inspiré le genre de la chanson flash, lancé par le chansonnier Claude Cérat, et popularisé par Raymond Devos et François Corbier. ExemplesPépin le Bref est mort depuis bientôt mille ans.
Un mari quelque peu volage
Un général anglais durant une bataille Eut les deux fesses emportées par la mitraille Il s'en fit faire une autre paire en bois Mais jamais il ne les paya Moralité Fesses que dois [2] (Alphonse Allais)
D'enfants,et non d'autre personne Assise au milieu d'un tender ou wagon de chemin de fer Découvres toi sur son passage Salut à son noble visage! Moralité : A bonne en Tender , Salut![3] (Alphonse Allais)
« Que nul n'entre chez moi ! » dit l'auteur du Trouvère
Une caissière aimable, et souriante, et gaie,
De l'Ourcq, un beau matin, un pêcheur un pli retira
Un jeune enfant, sur son pot, s'efforçait.
Un cheval mal ferré, d'un fer plein de défauts
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Au bord de la Volga le chef des bateliers Pour donner à leurs pas la cadence parfaite Il agitait en l'air une petite clochette Moralité : (Paru dans la revue Moto Journal en 1978, sous la plume de Frederic Tran Duc , pour blaguer son collègue Pierre David )
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLien externe
|