Faïrouz MalekFairouz Malek
Faïrouz Malek est une physicienne franco-algérienne spécialisée en physique nucléaire, physique des particules et cosmologie. Impliquée dans les recherches internationales autour de l'anti-matière, la matière noire ou encore le graviton et partie prenante des travaux autour de l'amélioration des technologies de calcul au service des expériences du LHC, elle fait partie des chercheurs ayant contribué à la découverte du boson de Higgs. Elle est également connue pour son engagement en faveur de la parité en sciences, ainsi que pour le développement des sciences en Afrique. Elle est membre de l’Académie africaine des sciences. Elle est la nièce du compositeur algérien Ahmed Malek. BiographieFaïrouz Malek nait le 6 mars 1964 à Alger, Algérie. Elle est la nièce du compositeur algérien Ahmed Malek qui l'a encouragé à fréquenter le conservatoire central d'Alger[1] et devenir Pianiste. A 15 ans, elle découvre à la fois, la magie de la physique grâce à son inspirante professeure de lycée, et Marie Curie, unique prix Nobel de Physique dans le dictionnaire Larousse et décide d'être physicienne[2]. ÉtudesFaïrouz Malek a fréquenté le lycée Omar Racim d'Alger[3] et obtient en 1983 un baccalauréat Mathématiques. Elle entame des études de physique, jusqu'à un diplôme de Magister (Diplôme d'Etudes Supérieures) obtenu à l'USTHB d'Alger en 1987[4]. Elle poursuit ses études en France avec un DEA (aujourd'hui Master 2) en physique puis un doctorat en physique nucléaire et physique des particules, sur la thématique de la fission des hypernoyaux, sous la direction de Hervé Nifenecker [5]. Le doctorat d'Université en physique lui a été décerné en 1990 par l'Université Joseph Fourier de Grenoble (Université Grenoble Alpes actuellement - UGA)[6]. Carrière scientifiqueEn 1991, Faïrouz Malek[4] devient chercheuse permanente au CNRS à l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon où elle démarre une activité sur la physique du plasma de quarks et de gluons sur les expériences NA38 et NA50[7] du CERN. En 1996, elle rejoint le LPSC à Grenoble et intègre l'expérience AMS portée par la NASA. Celle-ci est un détecteur de physique des particules arrimé à la Station spatiale internationale (ISS) et destiné à la recherche d’antimatière dans l'espace. Ces travaux sont compilés dans un document rédigé pour passer une thèse pour l'habilitation à diriger les recherches[8]. À partir de 2000, elle est membre de l'expérience ATLAS[9] au Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN et deviendra la cheffe de l'équipe du LPSC. Elle sera nommée en 2010, cheffe du projet scientifique[10] LCG-France[11] , l'infrastructure française qui va gérer l'incroyable flot de données du LHC [12] . TravauxFaïrouz Malek[4] a contribué aux expériences NA38 et NA50[7] du CERN, pour mettre en évidence le plasma de Plasma quarks-gluons. On compare souvent cet état de la matière à la soupe primordiale quelques secondes après le big-bang. Son observation avec l'expérience NA50 a été révélée en Février 2000[13],[14]. Elle contribue à la préparation et la mise en route de l'expérience ATLAS du CERN[15] et à partir de la prise de données en 2010, elle participe à la traque du Boson de Higgs. Elle est notamment la co-autrice d'un des deux articles publiés le 17 septembre 2012 dans la revue Physics Letters B confirmant l'annonce de la découverte du boson de Higgs[16]. EngagementsParité en sciencesFortement engagée sur les questions de parité[17], elle cofonde à Grenoble en 2002 l'association Parité dans les Métiers Scientifiques et Techniques (APMST qui deviendra Parité Science en 2018)[18] dont elle deviendra sa première présidente[19]. Parité Science joue aussi le rôle d'antenne de l'association nationale Femmes et Sciences et a fêté ses 20 ans en 2022[20],[21] . Cette association , dont les objectifs sont de promouvoir les sciences et les techniques, notamment auprès des filles et de défendre les droits à l'égalité des femmes qui se sont engagées Mandatée par Femmes et Sciences dont elle est membre de son comité d'administration, elle coordonne en 2021 l'exposition « La Science taille XXelles » à Grenoble [22],[23]. L'exposition distingue 21 chercheuses, enseignantes, ingénieures ou techniciennes issues de diverses disciplines scientifiques [24],[25]. Elle défendra la Parité en Science et discutera l'idée derrière l'exposition "La Science taille XX elles" lors de diverses émissions de radio et de télévision[26]. Elle intervient en mars 2021 lors d'un événement proposé en ligne par le CCSTI Grenoble autour des parcours de femmes dans les sciences, en compagnie notamment de la mathématicienne Constanza Rojas Molina[27]. En novembre de la même année, elle rédige un article sur le thème des femmes scientifiques réfugiées sur le site de la plateforme européenne des femmes scientifiques (EPWS)[28] et coorganise le 22 Novembre 2022 la session "INTERSECTIONALITY" (Intersectionnalité) de la conférence annuelle de EPWS[29]. Développement des sciences en AfriqueTrès attachée au développement des sciences dans son pays et son continent d'origine[30] , elle participe à plusieurs activités académiques ou de diffusion des sciences dans les pays en voie de développement, notamment à la mise en place d'une exposition sur la Physique des milieux granulaires présentée en 2005 à Oujda, au Maroc[31]. En 2019, faisant le constat lors d'un congrès international que les pays africains n'étaient pas associés aux prospectives scientifiques et techniques, en particulier dans les domaines de la recherche fondamentale et appliquée en physique[32], elle cofonde en 2020 le projet de « Stratégie Africaine pour la Physique Fondamentale et Appliquée » (ASFAP)[33] notamment aux côtés du physicien Ketevi Assamagan [34]. En 2020, elle est élue (fellow) membre de l’Académie africaine des sciences[35]. Autres investissements dans la rechercheElle prend part à l'exposition « Le Grand Collisionneur - LHC » conçue par le Science Museum de Londres et adaptée par le Palais de la découverte, en partenariat avec le CERN, le CNRS et le CEA[36] ainsi qu'au comité scientifique du projet Quasar, de tourisme culturel et scientifique dans les Hautes-Alpes[37]. En octobre 2010, elle prend part au 25e anniversaire d'Aconit avec une conférence autour des calculateurs, des réseaux géants et du green computing[38]. Publications scientifiquesDepuis 1988, Faïrouz Malek est l'autrice ou la co-autrice de plus de 1200 articles, dont la plupart traitent de la physique de l'expérience ATLAS. Parmi l'ensemble de ces articles, 18 ont été cités plus de 500 fois[39]. Articles de vulgarisation
Distinctions
Références
Liens externes
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