La Fédération nationale des Arts de la rue (FNAR) est une association française regroupant des artistes de rue, compagnies, programmateurs, techniciens, collectivités locales, le centre national des arts de la rue et de l'espace public, et toute structure qui s'intéresse aux Arts dans l'espace public. Elle est membre fondateur de l'UFISC (Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles) en 1999, et de l'IFAPS (International Federation of Arts in Public Spaces)[1] en 2015 dont elle est membre.
Elle est l’initiatrice de « L'art est public », appel à une « politique culturelle réinventée » lancé aux élus[2].
En 2005-2007, la Fédération mène une réflexion parrainée par Jacques Higelin, le Temps des arts de la rue qui débouche sur la labellisation de lieux de fabrique des Arts de la rue en Centre national des arts de la rue et de l'espace public (CNAR). Un carnet de route est notamment mis en place[3].
En 2017, la Fédération lance le Manifeste pour la création dans l’espace public.
Objectifs
La Fédération œuvre à la consolidation et au développement des arts de la rue sur trois axes :
leur reconnaissance professionnelle et artistique,
le développement de ses financements, de ses équipes et de ses outils
l’ouverture et le dialogue avec l’ensemble des acteurs artistiques et culturels
La mise en réseau des connaissances et des expériences
La centralisation et la circulation de l'information consacrée au théâtre amateur
La formation des comédiens et des cadres
L'accompagnement des projets et démarches
Structuration
La Fédération se structure autour de 12 fédérations régionales :
Région
Nom
Création
Île-de-France
FéRue
2005
Hauts-de-France
Pôle Nord
2011
Grand Est Bourgogne-Franche-Comté
Farest
2011
Centre-Val de Loire
Farrce
2009
Pays de la Loire
GRue
Normandie
Ministère de la République
Bretagne
Fédé Breizh
Occitanie
Pôle Sud
Nouvelle-Aquitaine
Grand’Rue
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Farse
Auvergne-Rhône-Alpes
Aura
2005
Actions
Rue libre
Rue Libre est la journée internationale des Arts de la rue, organisée annuellement le week-end du passage à l'heure d'hiver.
Tous les ans, depuis 2010, la Fédération s'est donné pour mission d'organiser une assemblée d'envergure nationale appelée « Université Buissonnière » (UB), décentralisée, et ouverte à tous, autour d'un thème portant sur les questions en rapport avec les arts, l'espace public et l'intérêt général. L'UB est coorganisée chaque année par une Fédération régionale différente.
Historique des Universités Buissonnières de la Fédération
N°
Année
Thème
Organisateur
(en plus de la Fédération Nationale)
Lieu
1
1-2 déc. 2010
Angers
2
9-10 fév. 2012
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Marseille
3
14-15 fév. 2013
« Partager et agir »
Nord Pas-de-Calais
Vieux-Condé
4
30-31 janv. 2014
« Dépasser nos réalités, inventer notre avenir »
L'Usine
Tournefeuille
5
27-28 nov. 2014
« La carte n'est pas le territoire »
Rhône-Alpes
Villeurbanne
6
25-26 nov. 2015
« À la nôtre » sur les droits culturels
Bretagne
Rennes
7
25-26 janv. 2017
Manifeste pour la création dans l’espace public
Nouvelle Aquitaine
La Rochelle
8
9-10 janv. 2018
Les « Communs »
Grand Est Bourgogne-Franche-Comté
Besançon
9
12-14 fév. 2019
« Aux Arts Mais Citoyens »
Nlle-Aquitaine & festival Urbaka
Limoges
10
11-12 fév. 2020
« Espaces Publics / Espaces de Luttes ? »
Grand Est Bourgogne-Franche-Comté
Maxéville
Mission d'appui et d'interlocuteur
La Fédération nationale des Arts de la rue intervient en tant qu'appui, interlocuteur ou intermédiaire entre les acteurs du débat public : État, collectivités locales, compagnies, etc.
En 2011, elle soutient le rôle de cohésion sociale des arts de la rue et de leurs 350 festivals d'été[4] et sensibilise au fait que la France soit devenue la championne du monde de la catégorie, avec les poids lourds mondiaux comme la compagnie Royal de luxe[5].
En 2017 avec l’Observatoire de la liberté de création de la Ligue des droits de l’homme, elle veut signifier que la présence de tous les arts dans l’espace public est une réponse et une ré-assurance face aux inquiétudes qui pèsent sur notre société avec ceux qui instrumentalisent la peur[6].
En 2016 et 2017, elle questionne sur les conséquences d'une « forme de privatisation sécuritaire de l'espace public » et sur le « mauvais coup porté au vivre ensemble » après les attentats de 2015, débat qui a débouché sur un communiqué initié par la Fnar et signé par quinze autres organisations (Syndeac, Société des réalisateurs de films, la Société des gens de lettres, réseau Canopé)[7],[8].
En 2018 et 2019, elle soutient et accompagne les compagnies à la suite de la contraction des dépenses des collectivités et la mutation des Arts de la rue[9],[10].