Fédération française de basket-ball
La Fédération française de basketball (FFBB) est une association loi de 1901, fondée en 1932, chargée d'organiser, de diriger et de développer le basket-ball en France, d'orienter et de contrôler l'activité de toutes les associations ou unions d'associations s'intéressant à la pratique du basket-ball. La FFBB représente le basket-ball auprès des pouvoirs publics ainsi qu'auprès des organismes sportifs nationaux et internationaux et, à ce titre, la France dans les compétitions internationales. Elle défend également les intérêts moraux et matériels du basket-ball français. La Fédération a pour objectif l'accès de tous à la pratique du basket-ball et s'interdit toute forme de discrimination. Elle veille au respect de ces principes par ses membres, ainsi qu'au respect de la charte de déontologie du sport établie par le Comité national olympique et sportif français. En 2015, le basket-ball est le deuxième sport collectif le plus pratiqué en France et le premier en nombre de femmes[3]. HistoriqueLes balbutiements (1920)Le basket-ball est officiellement devenu un sport en France en 1920, il est alors sous l'égide de la Fédération française d'athlétisme. Ce sport prend rapidement de l'ampleur puisqu'en 1929 ladite fédération doit changer de nom pour devenir la « Fédération française d'athlétisme et de basket-ball ». Mais l'apparition de la FIBA (1932) ainsi que le développement constant de la place du basket-ball en France pousse à la séparation d'avec l'athlétisme. C'est ainsi que le [4] une nouvelle entité, la Fédération française de basket-ball, est créé au sein de la FFA. Une certaine autonomie lui est alors confiée. Un an plus tard[4], jour pour jour, la FFBB prend son indépendance par rapport à la FFA. L'occasion également de rejoindre, le [4], la Fédération internationale de basket-ball amateur. Les premières compétitions (1930-1940)À l'image de beaucoup de sports en France, la version féminine du basket-ball appartient au début du siècle à la Fédération des sociétés féminines sportives de France et au Rayon sportif féminin. Les équipes sont souvent constituées par des athlètes qui prolongent leur carrière sportive dans cette discipline qui contribue à leur entraînement hivernal telle la championne Marguerite Radideau des Linnet's Saint-Maur. Ainsi en 1934 lors des derniers Jeux mondiaux féminins organisés à Londres Lucienne Velu, une autre championne d'athlétisme licenciée au même club que Marguerite, est capitaine de l’équipe de France de basket qui bat les États-Unis par 34 à 23 le au White Hall et devient ainsi la première équipe féminine française championne du monde de l'histoire du sport. Il faut attendre 1936 pour que le basket-ball féminin soit rattaché à la FFBB. L'année précédente, l'équipe de France masculine a disputé sa première compétition officielle, à savoir le championnat d'Europe de Genève. Et l'année suivante l'équipe remporte sa première médaille (bronze). Les années troubles (1945-1970)La reprise après la guerre est encourageante avec une seconde place aux Jeux olympiques de Londres en 1948 avec Robert Busnel comme entraîneur. L'équipe de France masculine obtient aussi une deuxième place au championnat d'Europe de 1949, une troisième place en 1951, 1953 et 1959 et une quatrième place aux mondiaux de 1954.
Le professionnalisme (1980)De 1971 à 1977, les « demoiselles de Clermont-Ferrand »[5] sont le club phare du basket-ball féminin français. L'équipe participe à l'Euroligue. Bourges et Valenciennes[6] prennent ensuite le relais jusqu'au début du XXIe siècle. Le professionnalisme dans le basket-ball se développe partout en Europe, et la France ne reste pas sur la touche. Ainsi en 1987 est créé le Comité des clubs de haut niveau qui deviendra la Ligue nationale de basket-ball (LNB). Il s'agit d'une délégation de pouvoirs de la FFBB afin de gérer les 2 premières divisions (professionnelles) masculines. Les générations dorées : depuis 1999Côté féminin, le basket-ball français revient au plus haut niveau en remportant d'abord une médaille d'argent à l'Euro 1999 puis deux titres en 2001 et 2009. Emmenée par Céline Dumerc, les « Braqueuses » gagnent dans la foulée une médaille d'argent olympique à Londres en 2012. Chez les garçons, la génération des frères Didier et Thierry Gadou, Stéphane Ostrowski, Antoine Rigaudeau se hisse au quatrième rang européen en 1999 à Paris avant d'être couronnée par une médaille d'argent en finale des JO de Sydney en 2000. Cette médaille est suivie par une troisième place aux championnats d'Europe obtenue en 2005 par la génération Tony Parker - Mickaël Piétrus - Boris Diaw. Appuyés par de jeunes joueurs du plus haut niveau mondial comme Nicolas Batum et Alexis Ajinça, Parker et Diaw remportent le premier titre de champion d'Europe de l'histoire du basket-ball français en 2013. Durant la saison 2013-2014, la FFBB dépasse officiellement la barre des 500 000 licenciés[3]. Si Jean-Pierre De Vincenzi avait remporté comme entraîneur le premier titre européen jeune de l'histoire du basket-ball français en 1992, les années 2000 vont voir une évolution du pays dans la hiérarchie européenne. En gagnant à Zadar le titre junior en 2000, la génération Parker ouvre une décennie de médailles pendant laquelle les équipes de France jeunes (masculins et féminins) vont remporter au moins un titre dans chaque catégorie d'âge. En 2013, cette génération est la première pour la France à remporter le championnat d'Europe. Le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat se réjouit de la médaille d'argent obtenue à l'Euro féminin 2015 : « On peut être déçu mais je suis très fier de ce groupe, du travail fourni par Valérie [Garnier] et son staff et par les joueuses. On se voyait peut être un peu beau je ne sais pas. Mais on a quand même battu la Russie, ça n’est pas rien. Une Russie qui ne sera pas aux JO et qui est une grande nation de basket. On a battu l’Espagne, championne d’Europe en 2013. On est tombé contre une belle équipe. Ça n’est pas un hasard si la Serbie est arrivée là. Les filles ont tout donné. On peut être déçu mais il y a beaucoup de fierté (...) On a battu le record de licenciés mais je veux insister sur le basket féminin. On est numéro 1 sur le sport collectif féminin en France. C’est vrai que le foot pousse beaucoup, on a d’ailleurs suivi l’équipe féminine au Canada. On est là depuis des années et on va continuer de travailler. Après, on n’est pas là pour être des concurrents. Mais je trouve dommage qu’on ne parle pas plus d’une victoire en quart de finale qui est synonyme de qualification pour le tournoi pré-olympique[7]. » Souhaitant accompagner le développement du basket-ball à trois, devenu discipline olympique en 2020, le Président de la FFBB Jean-Pierre Siutat annonce le lancement de championnats 3×3 en parallèle des traditionnels Open. Des championnats départementaux doivent commencer dès avant de se développer jusqu'à l'échelon professionnel. Un club uniquement engagé en 3×3 pourra dorénavant être affilié à la Fédération[8]. En , la FFBB désigne Pierre Fosset président de la Commission fédérale du Circuit Pro 3×3, qui doit lancer un circuit professionnel 3×3 masculin et féminin d’octobre à avril à partir de 2020[9]. Logo
Évolution du nombre de licenciés
Les femmes représentent, lors de la saison 2023-2024, 38,0 % des licenciés totaux à la FFBB[10]. OrganisationEn 2007, la FFBB compte 456 074 licenciés, répartis dans les 4 400 clubs français[11]. La Fédération s'organise en 33 ligues régionales, une ligue handi basket[12], 107 comités départementaux[13]. Les licenciés de la FFBB pratiquent la compétition dans des championnats de différents niveaux. Les championnats nationaux (Betclic Élite (ex-Pro A), Espoirs Élite (Espoirs Pro A), Pro B, Espoirs Pro B, NM1, NM2 et NM3 pour les hommes ; LFB et LF2, NF1, NF2 et NF3 pour les femmes) sont organisés par la Ligue nationale de basket-ball, la Ligue féminine ou la Fédération. Les championnats régionaux et départementaux sont gérés respectivement par les Ligues régionales et les Comités départementaux. La FFBB organise également sept Coupes de France (Trophée Robert Busnel, Trophée Joë Jaunay, Trophée masculin, Trophée féminin, cadets, cadettes, basket-ball en entreprise) dont les finales ont lieu tous les ans au Palais omnisports de Paris-Bercy (POPB) fin mai. Championnats séniors français:
Autres championnats nationaux séniors :
Les acteurs de la FFBBLa FFBB est dirigée par un comité directeur (36 membres) et par un président (les membres du comité directeur et le président sont élus pour quatre ans). Le président actuel est Jean-Pierre Hunckler (depuis 2024)[14]. Il succède à Jean-Pierre Siutat, élu en 2010 pour succéder à Yvan Mainini devenu président de la FIBA[15]. Les présidents successifs
Trophée Alain-GillesEn 2015, la FFBB crée le Trophée Alain Gilles, du nom de cet ancien joueur international emblématique de l'ASVEL, qui récompense le meilleur le joueur français de l'année. Pour le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat, « Alain Gilles, icône du basket français, nous a quitté le 18 novembre 2014. Il a marqué de son empreinte notre sport ; il nous paraissait logique et essentiel d'honorer sa mémoire à l’heure où nos joueuses et nos joueurs évoluent dans les meilleurs championnats du Monde »[17]. Le trophée 2015 est décerné à Nando de Colo[18].
Les rôles de la FFBBLa fédération française de basket-ball assure les missions suivantes :
Les moyens d’actions de la Fédération sont les suivants :
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes |