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Déjà, Between Men: English Literature and Male Homosocial Desire (1985), écrit dans une optique féministe, retourne la misogynie prêtée aux gays pour voir dans l'homosocialité masculine l'association du sexisme et de l'homophobie.
Avec Épistémologie du placard (1990), l'analyse littéraire va de pair avec un engagement politique irréductible. Ses essais sur Oscar Wilde, Henry James ou Marcel Proust voisinent avec des remises en cause plus générales des idées reçues sur la sexualité, ce qui explique que des sociologues ou des historiens la citent. Dans ce livre, elle étudie notamment la définition moderne de l'homo/hétérosexualité. Aux côtés des travaux de l'helléniste David Halperin et de la philosophe Judith Butler, ce recueil d'articles novateurs contribue à façonner le champ des études gaies et lesbiennes en même temps qu'il ouvre sur la théorie queer, dont il est l'un des textes fondateurs. Il serait en effet assez erroné historiquement d'opposer les « études gaies et lesbiennes » et la théorie queer, car les deux se sont, dans une très large mesure, installées ensemble et dans un mouvement commun. Eve Kosofsky Sedgwick revient sur ce qu'on appelle déjà les queer studies dans Tendencies (1993), qui aborde des sujets tels que le lesbianisme, le BDSM, ou le cinéma de John Waters.
Sedgwick, Eve Kosofsky, « Construire des significations queer », in Les Études gay et lesbiennes, sous la direction de Didier Éribon, Paris, Éditions du Centre Pompidou, coll. Supplementaires, 1998, p. 109-116. (ISBN2858509565)
Notes et références
↑Jean-Louis Jeannelle, « Eve Kosofsky Sedgwick : bienvenue dans le placard », Le monde, (lire en ligne)