De 1973 à 1975, elle suit les cours de Pierre Schaeffer et de Guy Reibel au Groupe de Recherches Musicales. Elle étudie ensuite le chant classique avec Bernadette Val (1988-1992), Yves Müller et Sophie Boulin (1994) ainsi que la danse afro-cubaine avec Oscar Hernandez et Daniela Giacone (1999).
De 1967 à 1973, Eugénie Kuffler est membre avec Philippe Drogoz du Groupe d’Étude et de Réalisation Musicale[3] (GERM)[4] avec qui elle donne des concerts à Londres, Vienne, Rotterdam et Paris[5]. En 1973, elle fonde avec lui l'ensemble musical "010"[6] spécialisé dans le théâtre musical d’avant-garde. Trois années plus tard, au 30e Festival d’Avignon, est donné leur spectacle Lady Piccolo et le violon fantôme[7] pour piccolo, flûte, contrebasse et bandes magnétiques, un opéra-mythe en 3 actes d'après Claude Lévi-Strauss[8]. À leur actif, notamment d'autres musiques pour le théâtre : Yo ou l’Opéra solitaire, de René David, pour une chanteuse-actrice et dispositif électroacoustique (1979), le conte musical pour la Radio Mais où est donc passée Lady Piccolo[9] (1976-1977)[10], Les aventures du fils de la femme-poisson[11], ou encore Musique de table, forme d'introduction à la musique contemporaine[12].
En outre, elle a anime de 1977 à 1978, l’émission Qui dit quoi à qui ?[13] et continue ses créations musicales et théatrales dont Histoire d'une, cosignés par Eugénie Kuffler (compositeur et interprète), Clotilde Guérineau (textes) et Philippe Drogoz (mise en scène)[14] ou Pièces détachées[15].
En 1984, elle réalise une Performance ldevant le Centre Georges Pompidou, dans le cadre du quatrième Congrès International Femmes et Musique[19].
Elle a présenté des programmes en solo à la Biennale de Paris , aux Semaines des femmes à Vienne et Hambourg, au Festival de performance de Lyon et à la Musica Strasbourg .
Elle est devenue membre de l'ensemble d'improvisation pour femmes Hot Chills[20] et a joué l'été dans l' orchestre folklorique Woods Hole de Cape Cod.
Entre 1999 elle a fondé Conexión Habana et jusqu’en 2007 a créé avec cette compagnie de théâtre musical 6 chapitres du projet Etno Poesiá Cuba au Fiesta del Fuego de Santiago de Cuba, à la Casa de la Comedia (Havane) et au Festival La Huella de España du Gran Teatro de la Habana[21].
Elle a écrit les Carnets de Barbes, chroniques d’un quartier, chroniques d’une vie[22] entre 2006 et 2010. Elle a publié des textes dans les revues La Passe et Apulée[23]. Elle s’est jointe au collectif Les Toboggans Poétiques au printemps 2015[24].
Eugénie Kuffler poursuit son travail de création en solo et au travers de multiples collaborations aussi diverses que l'hommage à Bernard Vitet organisé par La Java[25], telle celle menée avec Riccarda Montenero : (hi)stoire(s) danse du corps sacral dans l'ombre et la lumière[26], ou Aldrige Hansberry, Mercier trio, Federea, Marty Duo pour Impromptissimo #2[27], avec les Ateliers d'Artistes du Père Lachaise associés[28], ou Céline Ripoll pour Contes et Rencontres[29].
↑Cristina Marino, « « Contes et Rencont’es » à Malakoff : Céline Ripoll a plongé corps et âme dans ses récits des îles du Pacifique », Le Monde, (lire en ligne)