Ethel Smith (née le [1],[2] – décédée le ) était une célèbre organiste américaine qui dans les années 1930 fut l'une des toutes premières musiciennes à introduire l'orgue Hammond dans la musique pop et jazz[3].
Biographie et débuts de carrière musicale
Née Ethel Goldsmith, elle s'est produite dès son plus jeune âge et a beaucoup voyagé, après avoir étudié la musique et plusieurs langues à l'université Carnegie-Mellon. Elle est devenue experte en musique latine au cours de son long séjour en Amérique du Sud. C'est dans ce style de musique qu'elle sera alors couramment associée. Elle excellait aussi bien à la guitare qu'à l'orgue même si c'est sur ce dernier instrument qu'elle acquit sa notoriété mondiale. Au cours de ses dernières années de carrière, elle jouait occasionnellement de la guitare en direct pour le public, mais ses enregistrements en studio étaient exclusivement sur l'orgue. Elle a finalement enregistré des dizaines d'albums, principalement pour Decca Records[1].
Carrière cinématographique et musicale
Ethel Smith s'est produite en concert à l'orgue, parcourant le monde durant plus de 30 ans de représentations. Elle a également effectué plusieurs concerts devant les troupes de l'US Army pendant la Seconde Guerre mondiale. En Europe elle s'est notamment produite à Milan, Paris et Londres. Elle a joué au casino Copacabana au Brésil à la fin des années 1930 et fut organiste à l'hôtel St. Regis à New York. C'est là qu'un agent de la MGM l'a repérée et encouragée à utiliser son talent en tant qu'actrice de films musicaux alors en pleine effervescence[4].
Femme très séduisante, à la silhouette fine, glamour et sexy[5] Ethel Smith affichait une préférence pour des tenues très colorées et remarquées.
Elle a figuré dans plusieurs films hollywoodiens tels Ah, quel scandale ! (George White's Scandals) de Felix E. Feist (1945) et Mélodie Cocktail (1948) où elle incarnait généralement son propre rôle. Elle s'était mariée à l'acteur hollywoodien Ralph Bellamy entre 1945 et 1947, au sommet de sa carrière. Son divorce acrimonieux fit les gros titres de l'époque[6]. Elle n’eut jamais d'enfants[1].
Son interprétation de Tico Tico fut son titre le plus célèbre. Elle y reste toujours encore associée. Elle l'interpréta notamment dans le film de MGM Le Bal des sirènes en 1944, après quoi son enregistrement atteint le sommet du hit parade américain en , culminant le et se vendant à près de deux millions d'exemplaires dans le monde[7],[8].
Down Yonder fut son second hit, culminant en seizième position le [9].
Son enregistrement de Monkey on a String devint la chanson-thème de Garfield Goose and Friends, une émission de télévision pour la jeunesse de Chicago qui a duré de 1952 à 1976[10].
The Ethel Smith Hammond Organ Method Book One, Revised Edition, Copyright 1949 and 1964 By Ethel Smith Music Corp. New York, NY. For use on every Hammond Organ including all Spinet Models.
Notes et références
↑ ab et cMatthew Brown et Elizabeth Galand, « Ethel Smith: Weird Organ Lady or Mongo Organista? », Cool and Strange Music!, no 18, , p. 16–19 (lire en ligne, consulté le ) :
« Although she publicly gave her birthdate as November 22, 1910, she was actually born in 1902. An early marriage to a Mr. Spiro had ended in divorce before 1940. »
« Ralph Bellamy, 41, veteran stage (Tomorrow the World) and screen (Guest in the House) actor; and Ethel Smith, 32, thin, Tico-Tico-famed cinema electric organist (Bathing Beauty); he for the third time, she for the second; in Harrison, N.Y. »
↑« Disks With Most Radio Plugs », Billboard, vol. 57, no 4, , p. 16 (lire en ligne, consulté le )
↑« Most Played Juke Box Records », Billboard, vol. 63, no 43, , p. 38 (lire en ligne, consulté le )
↑Ted Okuda et Jack Mulqueen, The Golden Age of Chicago Children's Television, Lake Claremont Press, , 249 p. (ISBN978-1-893121-17-1, lire en ligne)
↑« Ethel Smith, radio and film organist, dies », Cox News Service, :
« Ethel Smith, a professional organist whose music enlivened the beat on radio's Lucky Strike Hit Parade and Carmen Miranda films, died in Palm Beach Friday. She was 93. »
↑« Album Reviews », Billboard, vol. 75, no 4, , p. 37 (lire en ligne, consulté le )
↑« Ethel Smith », sur Discography of American Historical… (consulté le ).