Esther Peter-DavisEsther Peter-Davis
Esther Peter-Davis, née le à Strasbourg et décédée le [1] dans la même ville[2], est une militante pacifiste française. Elle a joué un rôle déterminant dans le développement du mouvement antinucléaire en France, et dans le développement d'organisations transfrontalières pour la défense des droits humains et d'un environnement sain[3]. BiographieEn 1963, Esther Peter s'est mariée à Garry Davis, le fondateur en 1948 du mouvement des Citoyens du Monde[4]. ActionsEn 1960, Esther Peter-Davis s'oppose aux essais nucléaire militaires dans le Sahara[5]. En 1970, elle réside avec sa famille, incluant quatre enfants à proximité (38 km à vol d'oiseau) de la centrale nucléaire de Fessenheim en début de construction. Elle se questionne sur les effets potentiels à long terme de cette nouvelle technologie en zones densément peuplées. Face à face, deux réalités pour elle : l'optimisme affiché des scientifiques parlant au nom d'EDF, contrastant avec le déficit d'informations objectives sur les effets potentiels sanitaires, ou de sinistres, sur la population. Selon elle, le discours officiel donnait un portrait partiel, puisque les risques potentiels de cette technologie, intolérante à l'erreur, étaient réellement inconnus, et la question des déchets radioactifs éludée ou transmise aux générations futures… Initialement sans préjugé contre la jeune technologie, son questionnement sans réponse satisfaisante l'amène, ainsi que nombre de personnes en Alsace, à la conclusion que la menace prolongée de risques catastrophiques pour la santé humaine, et pour les écosystèmes dont la vie dépend, est un lourd prix à payer pour la production d'électricité. Elle devient, sur cette base, l'une des pionnières du mouvement antinucléaire en France, publiant avec Annick Albrecht et Francoise Bucher un magazine déterminant dans la compréhension citoyenne de l’époque, d'enjeux dont les spécialistes officiels du nucléaire civil ne parlaient pas, ou ne parlaient qu'en bien[5],[6]. Cofondatrice des Amis de la Terre et des Verts. Elle adapte en 1985 l'écoconseil au contexte français à partir d'une expérience allemande et fonde en 1987 ECO-Conseil[7], Institut Européen pour le Conseil en Environnement, dont le siège est à Strasbourg[8]. Elle fut présidente-fondatrice du « Réseau européen de coopération scientifique et technique pour le Conseil en environnement » ainsi que de la « Région laboratoire du développement durable ». Récompenses et distinctions
Notes et références
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