EphemeridaeÉphéméridés Ephemeridae
Forme typique d'une espèce d’Éphéméridés.
Les Ephemeridae (Éphéméridés) sont une famille d'insectes dont la larve est aquatique, et qui appartiennent à l'ordre des Éphéméroptères. Cette famille compte environ 150 espèces décrites. Quand le milieu leur convient, les éphémères constituent une part importante du plancton aérien au sein duquel ils comptent parmi les insectes de grande taille (jusqu'à 35 mm). Ces espèces sont sensibles à la pollution de l'eau et des sédiments, ainsi qu'à la pollution lumineuse (elles émergent de l'eau en fin d'après-midi ou dans la nuit, et sont attirées par les sources de lumière autour desquelles les araignées, chauves-souris ou d'autres prédateurs les capturent anormalement facilement, avant que les femelles n'aient eu le temps de pondre). Elles sont également sensibles au phénomène de pollution par la lumière polarisée[1]. Les anglophones les classent parmi les insectes dits Polarotactic Insects [2], qui peuvent par exemple être attirés par certaines peintures émaillées, métallisées ou vitres réfléchissantes polarisant la lumière qu'ils renvoient, peut-être parce que les éphémères les confondent avec une surface d'eau. DescriptionCes insectes sont caractérisés par :
Aire de répartition, genres et espècesLa famille des Éphéméridés a des représentants partout dans le monde, sauf en Australie et en Océanie.
Ephemera lineata n'aurait pas été localisée en Europe à ce jour.[réf. nécessaire] Dans le reste du monde on trouve les genres suivants :
et selon les sources :
ÉcologieLes Éphéméridés se reproduisent dans une large gamme d'eaux, mais qui exigent de ne pas être polluées. Ils apprécient une couche de limon propre, que les nymphes peuvent explorer au moyen de leurs puissantes pattes. Elles y creusent aussi des terriers (qui font que le groupe est parfois connu sous le nom d' éphémères fouisseurs).
État, pression, réponsesLes populations d'éphémères semblent le plus souvent en forte régression quand elles n'ont pas disparu. Les causes connues sont la destruction des habitats naturels, l'artificialisation des cours d'eau. Les pesticides (insecticides) les affectent directement, et on a montré que les larves et nymphes sont également sensibles à des polluants courants sur les cours d'eau navigué tels que les résidus de fioul ou pétrole. Hexagenia bilineata a servi de modèle de laboratoire pour l'étude des effets de l'exposition au pétrole de nymphes (effets sur la survie et le comportement). Une exposition courte (96 heures, dans l'eau ou les sédiments) à la fraction soluble dans l'eau de résidus de pétrole brut n'a pas réduit la survie des éphémères, mais une exposition plus longue (ex : 21 jours) à de très faibles doses de résidus de pétrole (mélangée à des sédiments à des taux aussi faibles que 500 picogrammes par gramme) a significativement diminué leur survie[4].
Une moindre pollution des cours d'eau par les pesticides et le pétrole devrait donc améliorer l'état des populations d'éphémères, et par suite des réseaux trophiques auxquels ils contribuent[4]. Espèces bioindicatricesCes espèces régressant avec l'artificialisation et la pollution du milieu, et étant facile à repérer, compter et piéger (au filet à papillon, à la lumière). À la fois très sensibles à la pollution lumineuse, aux résidus de pétrole, ou aux pesticides insecticides, elles constituent de bons bioindicateurs.
Elles ont par exemple été utilisées à Lyon pour évaluer l'évolution de la qualité du Rhône, par piégeages systématiques d'adultes attirés par une lumière, réalisés de 1958 à 1982, (principalement en juin et juillet, chaque année). Les changements dans le type et l'abondance des espèces de trichoptères et d'éphéméroptères (88 espèces présentes sur le Rhône) sur ces 25 ans ont traduit les perturbations subies par la rivière via tous les stades larvaires. Seules les espèces considérées comme les moins exigeantes quant à leurs conditions écologiques de vie sont encore présentes ; Cet appauvrissement faunique est expliqué par une diminution de la qualité du milieu, et notamment par l'homogénéité croissante du biotope causés par la régulation du débit. Le colmatage des fonds par des sédiments fins s'est également aggravée depuis 1966 de manière générale à cause de l'augmentation de l'érosion agricole, et localement par la mise en service d'un barrage situé juste en aval de la station où cette étude a été faite. Selon les auteurs, une stabilisation, qui reste délicate, a été atteinte sur cette partie du Rhône depuis 1974, permettant au moins la survie de communautés biotiques ne nécessitant pas d'eaux vives. Plus au nord, dans l'ouest de la Sibérie, dans une zone d'extraction pétrolière et gazière, des espèces d’Éphéméridés ont été utilisées comme bioindicateurs de pollutions pétrolières, parmi 22 espèces présentes dans cette région[5]. Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Voir aussiLiens externes
Notes et référencesRéférences taxonomiques
Références
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