Ce genre est classé parmi les Tyrannosauroidea, un groupe qui fait partie des Coelurosauria. La seule espèce connue rattachée à ce genre est Eotyrannus lengi. Elle est connue par un squelette conservé à 40 %, composé d'un crâne et d'éléments du squelette axial et appendiculaire, provenant d'un individu juvénile ou subadulte. Le fossile reposait dans un lit argileux contenant des débris végétaux. Il a été décrit par Hutt et al. en 2001[1].
Étymologie
Le nom du genre Eotyrannus peut signifier aussi bien « le tyran ancien » que « le tyran de l'aurore » et l'épithète spécifique, lengi, rend hommage au collectionneur amateur de fossiles Gavin Leng qui a découvert le squelette en 1996.
Description
Eotyrannus possède les caractères généraux de Tyrannosauroidea suivants :
des dents prémaxillaires avec les bords en dents de scie et une coupe transversale en forme de D ;
Il pesait 100 kg et mesurait 1,50 mètre de haut, pour 4 à 5 mètres de long[2] et était, comme la plupart des Theropoda, un carnassierbipède capable de courir.
Phylogénie
La découverte d'Eotyrannus corrobore la théorie selon laquelle les Tyrannosauroidea anciens étaient graciles avec des membres antérieurs allongés et des mains préhensiles à trois doigts. La taille relativement importante de cet individu traduit soit une évolution précoce du groupe vers des grandes tailles, ou un développement indépendant d'Eotyrannus[3]. Le fait qu'il ait été trouvé en Europe remet en question l'origine présumée asiatique de ces animaux. Les autres genres, Stokesosaurus et Aviatyrannis, respectivement nord-américain et européen, plaident également pour une biogéographie plus complexe des Tyrannosauroidea[4].
Cette phylogénie est différente de celle établie par Loewen et al. en 2013, où les genres Stokesosaurus et Juratyrant sont regroupés dans la famille des Proceratosauridae.
Dans une publication de mars 2020, il a été officiellement classé dans la famille des Stokesosauridae[7].
Notes et références
Références
↑ abc et d(en) S. Hutt, D. Naish, D. M. Martill, M. J. Barker et P. Newbery, « A preliminary account of a new tyrannosauroid theropod from the Wessex Formation (Cretaceous) of southern England », Cretaceous Research, vol. 22, no 2, , p. 227–242 (DOI10.1006/cres.2001.0252).
↑(en) Thomas R. Holtz: « Tyrannosauroidea ». In: David B. Weishampel, Peter Dodson et Halszka Osmólska (Éd.): The Dinosauria. 2e Édition. University of California Press, Berkeley 2004, p. 129
↑(en) T. R. Holtz, Jr., « The phylogenetic position of the Tyrannosauridae: implications for theropod systematics », Journal of Paleontology, vol. 68, , p. 1100–1117
↑(en) M.A. Loewen, R.B. Irmis, J.J.W. Sertich, P. J. Currie et S. D. Sampson, « Tyrant Dinosaur Evolution Tracks the Rise and Fall of Late Cretaceous Oceans », PLoS ONE, vol. 8, no 11, , e79420 (DOI10.1371/journal.pone.0079420)
↑(en) Stephen Brusatte et Thomas D. Carr, « The phylogeny and evolutionary history of tyrannosauroid dinosaurs », Scientific Reports, no 20252, (DOI10.1038/srep20252)
↑(en) Juan D. Porfiri, Fernando E. Novas, Jorge O. Calvo, Federico L. Agnolín, Martín D. Ezcurra et Ignacio A. Cerda, « Juvenile specimen of Megaraptor (Dinosauria, Theropoda) sheds light about tyrannosauroid radiation », Cretaceous Research, vol. 51, , p. 35–55 (DOI10.1016/j.cretres.2014.04.007)
↑(en) Chan-Gyu Yun et Thomas D. Carr, « Stokesosauridae clade nov., a new family name for a branch of basal tyrannosauroids », Zootaxa, vol. 4755, no 1, , p. 195-196 (DOI10.11646/zootaxa.4755.1.13, lire en ligne)