Créer en 1978 un « réseau de sites liés au patrimoine industriel » a été une initiative très originale de l'ethnologue de la Direction régionale des affaires culturelles de Franche-Comté[2] ; les thèmes en étaient : forges, tuilerie, salines, fromagerie, distillation... Jean-Louis Perrier (Le Monde du 20 août 1995) relevait que : « La logique, au début (en 1978), est celle de la préservation de monuments historiques. Il s'agit d'inventorier et d'étudier un territoire que quelques hauts fonctionnaires éclairés s'alarment de voir s'altérer ». Contrairement à d'autres régions où le mouvement est issu de la volonté d'érudits locaux ou d'anciens ouvriers d'un site, nous étions ici dans une logique de pouvoirs publics, qui, rationnellement, définissent une politique du patrimoine industriel et s'appuient immédiatement sur l'université pour entreprendre un inventaire, commente le directeur des musées, Philippe Mairot. On a confié par exemple à des étudiants un repérage de toutes les tuileries sur le terrain et dans les archives, et une fois que l'ensemble a été répertorié, on a pu dire : « il faut conserver celle-ci plutôt que telle autre ».
« En prenant en main son patrimoine industriel, la Franche-Comté s'est engagée bien au-delà de la simple conservation de bâtiments et de machines. Elle a ouvert des voies originales de mise en valeur, qui replacent l'homme au cœur du site. Dix lieux, intégrant des entreprises en activité, ont été ainsi mis en réseau par les musées des Techniques et Cultures Comtoises, apportant une dimension élargie à la notion de patrimoine industriel »[3].
L’association change de nom en mars 2017, après une réflexion engagée fin 2015. Elle se dote d'un nouveau logotype et d'un nouveau site internet à cette occasion[4]. L'association est dissoute en octobre 2018[5].
↑René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, réglementation. Doctrines - Techniques : Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, , 1512 p. (ISBN2-911200-00-4)
Chapitre VI-3 pp. 176 à 179 L'ancienne taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne (Doubs)
↑* Musée de la mine à Ronchamp, Haute-Saône ; * Musée de la mine à Ronchamp, Haute-Saône ; * Écomusée du pays de la Cerise à Fougerolles, Haute-Saône : ateliers de distillation artisanale, maison du maître-distillateur ; * Verrerie cristallerie de La Rochère à Passavant-la-Rochère, Haute-Saône : souffleurs de verre au travail, exposition dans le local de vente de la verrerie ; * Musée de la boissellerie à Bois-d'Amont, Jura : boîtes, métiers du bois... ; * Musée du jouet à Moirans-en-Montagne, Jura : exposition et explication des techniques de fabrication des jouets en bois ou en plastique ; * Anciennes salines de Salins-les-Bains, Jura : galeries souterraines avec le système de pompage de la saumure, salle des poêles (évaporation des eaux salées) et exposition permanente sur la géologie et les diverses utilisations du sel dans le monde ; * Faïencerie de Salins-les-Bains, Jura : évocation universelle du travail de l'argile ; * Forges de Syam, Jura : forges et villa palladienne du maître de forge ; * Forge-musée à Etueffont, Territoire-de-Belfort : atelier d'un maréchal-ferrant ; * et la Taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne, Doubs
Philippe Mairot, « Les musées des techniques et cultures comtoises » inJean-Claude Daumas (dir.), La mémoire de l'industrie : de l'usine au patrimoine, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 424 p. (ISBN978-2-84867-140-6, DOI10.4000/books.pufc.28109, lire en ligne), p. 183-197.
Association française des musées d'agriculture, Sylviane Cousin, Claude Royer, Introduction de jean Cuisenier, Le Guide du patrimoine rural, 400 musées et collections d'agriculture, Besançon, La manufacture, , 381 p. (ISBN2-7377-0237-2)
pp. 159 à 161 La chaîne des musées de l'économie et du travail comtois; Un précurseur de l'ethnologie franc-comtoise : Charles Beauquier (1833-1919). Ouvrage publié avec le concours de la Direction des musées de France (DMF) et avec le concours et la participation de la société IN2 (Groupe Intertechnique)