L'action se déroule en Carie, au pied des monts Latmos. La jeunesse et la beauté d'Endymion, roi d'Élis, chasseur ou berger selon les mythes, ont attiré l'attention de Séléné, la déesse de la Lune. Dans les récits ultérieurs, Diane, déesse romaine de la chasse, équivalent de la grecque Artémis, a remplacé Séléné. Le livret de la serenata de Métastase décrit leur première rencontre et les intrigues de Cupidon. Le destin d'Endymion plongé dans un sommeil éternel pour préserver sa beauté et sa jeunesse comme les visites nocturnes de Diane ne sont pas exploités par Métastase[4]. L'intrigue qui suit est basée sur le texte intégral du livret en italien édité par le Projet Gutenberg.
Première partie
Buissons de lauriers dans la campagne
Diana, la déesse de la chasse, est en colère contre sa nymphe favorite Nice. Elle la soupçonne d'être tombée amoureuse et d'avoir enfreint la loi de chasteté. Nice ne parvient pas à convaincre Diana du contraire. Amore, le dieu de l'amour, Amore apparaît sous la forme du berger Alceste et offre son amitié à Diana. Du fait de sa jeunesse, la déesse lui pardonne d'avoir bravé son interdiction d'aimer.
Pendant ce temps, Nice retrouve Endimione. Il refuse brutalement son souhait de se reposer avec lui un instant, affirmant que son seul amour est la chasse. Après le départ attristé de Nice, Endimione heureux d'être enfin seul, va dormir dans un endroit ombragé. Amore, qui l'a observé, se cache à proximité. Il attend une occasion de se venger. Diana s'approche, voit Endimione dormir et tombe amoureuse de lui sur-le-champ. Endimione, poursuivi par Nice dans son rêve, prononce son nom et, se réveillant, aperçoit Diana et, effaré, la supplie de lui pardonner sa transgression. Puis lui aussi tombe peu à peu sous son charme. Cependant, craignant de la mettre en colère, il nie ses sentiments et reste inébranlable même après qu'elle lui ait déclaré son amour.
Seconde partie
Une forêt
Diana retourne dans son royaume avec son amant Endimione. Elle s'inquiète peu de la façon dont les autres dieux prendront son revirement : puisqu'elle a elle-même donné le gage de fidélité, elle peut le reprendre de même. Après le départ d'Endimione, Amore vient raconter à Diana la relation entre Endimione et Nice, qui viennent de se rencontrer sous les lauriers pour parler de leur amour. Avec colère, Diana jure de se venger, et les railleries d'Amore sur la jalousie enflamment encore plus sa colère. Amore voit sa victoire approcher.
Nice, repoussé par Endimione, tente de gagner Alceste (Amore), mais il la rejette, affirmant qu'il est déjà amoureux d'Endimione. Nice est submergée par des émotions contradictoires. Quand Endimione lui pose des questions sur Diana, elle n'a que des mots de colère pour lui.
Nice avoue à Diana son amour malheureux pour Endimione. Ils sont interrompus par Alceste (Amore), qui rapporte qu'Endimione a été attaqué par un sanglier et mortellement blessé. Désespérée, Diana admet que l'amour a gagné. Elle demande à Alceste de l'emmener à Endimione pour qu'elle puisse lui dire adieu. Puis Endimione lui-même vient à eux indemne. Alceste admet avoir menti et leur révèle sa véritable identité. Diana et Endimione se sont maintenant retrouvés et ne voient aucune raison de blâmer Amore pour sa ruse. Seul Nice, méprisée, est abattue. Pour la consoler, Diana lui permet d'aimer qui elle veut, pourvu qu'elle lui laisse Endimione.
Serenata Endimion y Diana L'œuvre exécutée en 1755 et le 16 octobre 1756 sous le titre d'Indimión y Diana (copie de J. Herrando) est probablement celle mise en musique par Mele.
Endimione tombe dans l'oubli pendant deux-cents ans avant d'être ressuscité par deux enregistrements à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, l'un dans la version de Johann Christian Bach, l'autre dans celle de Michael Haydn.
↑ a et bJacques Joly, Les Fêtes théâtrales de Métastase à la cour de Vienne, 1731–1767, Faculté des lettres et sciences humaines, , 525 p. (BNF34624452, lire en ligne), p. 61
↑ a et bFélix Clément, Pierre Larousse, Dictionnaire lyrique ou Histoire des opéras : Fac-simile de l'édition de Paris : Administration du Grand dictionnaire universel : A. Boyer : Liepmannsshonn et Dufour, 1876-1881, Genève, Slatkine, (ISBN2-051-01696-8, BNF37079916, lire en ligne), p. 251
↑ ab et c(de) Rainer Kleinertz, Grundzüge des spanischen Musiktheaters im 18. Jahrhundert, vol. 1, Kassel, Reichenberger, , 339 p. (ISBN3-935-00474-5, BNF39253206, lire en ligne), p. 101
↑(de) Achim Aurnhammer (Hrsg.) et al., Schiller und die höfische Welt [Schiller et le monde courtois à la BNF], Tübingen, Niemeyer, (ISBN3-484-10649-2, BNF35441373, lire en ligne), p. 151