Emmanuel LanneMarie Joseph Emmanuel Lanne
Emmanuel Lanne est un homme politique français né à Saint-Pol-sur-Ternoise le et mort guillotiné à Paris le . BiographieMarie-Joseph-Emmanuel Lanne descend d'une vieille famille d'hommes de robe. Son père, Lamoral Joseph, fut procureur et conseiller du Roi à la sénéchaussée de Saint-Pol-sur-Ternoise. Aux premières années de la Révolution, il devint maire de sa ville natale. Son grand-père, Henri Lanne, fut procureur fiscal de ce même lieu; et son oncle, Jean-Henri Lanne, exerça les fonctions de procureur du Roi. Emmanuel Lanne est le dernier d'une fratrie de six. Ses études faites, il devient avocat à la sénéchaussée de Saint-Pol. Le , il épouse Marie-Flavie-Scholastique-Josèphe Heroguelle. De cette union naîtront trois enfants : Marie-Angélique, Nathalie-Flavie-Josèphe (née le ) et Ange-Lamoral-Henri-Joseph (né le ). Le , il est nommé échevin[1] de sa ville natale, à 26 ans[2]. Avec la Révolution, l'activité politique de Lanne s'intensifie. En 1790, il est élu procureur-syndic de la commune de Saint-Pol. Avec Martial Herman et le frère de celui-ci, Amé-Bruno, il fonde, en 1791, la Société populaire de sa ville affiliée au Club des jacobins de Paris. Le , après la chute de la royauté, il est nommé Commissaire national[3] près le Tribunal de district de Saint-Pol et, deux mois plus tard, le , il est appelé à remplir les fonctions de procureur-syndic de ce district[4]. Le , il est nommé par la Convention nationale juge au Tribunal révolutionnaire[5] puis, en germinal an II, commissaire-adjoint à la Commission des administrations civiles, police et tribunaux. Arrêté par décret de la convention nationale le 12 thermidor an II avec Herman, à la suite des dénonciations du conventionnel André Dumont, il est libéré début vendémiaire[6]. Il est appelé comme témoin au procès de Fouquier-Tinville, en compagnie d'Herman. En raison de son rôle dans la conspiration des prisons en 1794, l'accusateur public Michel-Joseph Leblois le fait décréter d'accusation. Il est jugé, condamné à mort et guillotiné en même temps que Fouquier-Tinville et seize autres co-accusés le 18 floréal an III () en place de Grève. Sa sœur, Justine, avait épousé Nicolas Duflos, futur rapporteur de la loi créant la Banque de France et député au Conseil des Cinq-Cents. Notes et références
Sources et bibliographie
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