Emmanuel Lanne est un homme politique français né à Saint-Pol-sur-Ternoise le et mort guillotiné à Paris le .
Biographie
Marie-Joseph-Emmanuel Lanne descend d'une vieille famille d'hommes de robe. Son père, Lamoral Joseph, fut procureur et conseiller du Roi à la sénéchaussée de Saint-Pol-sur-Ternoise. Aux premières années de la Révolution, il devint maire de sa ville natale. Son grand-père, Henri Lanne, fut procureur fiscal de ce même lieu; et son oncle, Jean-Henri Lanne, exerça les fonctions de procureur du Roi.
Emmanuel Lanne est le dernier d'une fratrie de six. Ses études faites, il devient avocat à la sénéchaussée de Saint-Pol. Le , il épouse Marie-Flavie-Scholastique-Josèphe Heroguelle. De cette union naîtront trois enfants : Marie-Angélique, Nathalie-Flavie-Josèphe (née le ) et Ange-Lamoral-Henri-Joseph (né le ).
Le , il est nommé échevin[1] de sa ville natale, à 26 ans[2].
Le , après la chute de la royauté, il est nommé Commissaire national[3] près le Tribunal de district de Saint-Pol et, deux mois plus tard, le , il est appelé à remplir les fonctions de procureur-syndic de ce district[4].
↑Magistrature de l'Ancien régime qui correspondrait, de nos jours, à celle de maire.
↑Julien Boutboul, Un rouage du Gouvernement révolutionnaire : la Commission des administrations civiles, police et tribunaux (germinal an II-brumaire an IV), vol. II, Paris, , 153-155 p..
↑Anciennement, Commissaire du roi. Le Ministère public était partagé entre deux personnes : l'Accusateur public (élu), qui était chargé de la direction des poursuites, et le Commissaire national (nommé), qui devait requérir l'application de la peine devant le Tribunal et de se pourvoir en cassation, en cas de violation de la loi. Jacques Godechot, Les institutions de la France sous la Révolution et l'Empire, Paris, Presses universitaires de France, , 793 p..
↑Il aurait été aussi président du Tribunal révolutionnaire du Pas-de-Calais selon Monique Rabourdin, Condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire (1793-1795), Saint-Just-la-Pendu, Les éditions de Saint-Alban, , 326 p..
↑Henri Wallon, Histoire du Tribunal révolutionnaire, avec le journal de ses actes, Paris, Hachette, 1880-1882.
↑Archives nationales F/7/4764. Dans une lettre datée de fin fructidor, sa femme demande son élargissement au comité de sûreté générale. À la suite de cela, on trouve, dans son dossier, une lettre, non-datée, dudit comité le mettant en liberté ainsi qu'un extrait d'écrou de la prison du Luxembourg.
Julien Boutboul, Un rouage du Gouvernement révolutionnaire : la Commission des administrations civiles, police et tribunaux (germinal an II-brumaire an IV), vol. II, Paris, , mémoire de maîtrise sous la direction de Jean-Clément Martin et de Françoise Brunel.