Elda Pucci

Elda Pucci
Fonctions
Députée européenne
3e législature du Parlement européen
Italie
Parti républicain italien
-
Maire de Palerme
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
PalermeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Stefano Pucci (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Evi Zamperini Pucci (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Carla Accardi (cousine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Sport

Elda Pucci, née le à Trapani et morte le à Palerme, est une pédiatre et femme politique italienne, membre de la Démocratie chrétienne.

Directrice du département des prématurés de l'hôpital des enfants de Palerme, elle est la première femme à être portée à la présidence de l'ordre des médecins de Sicile. Elle est ensuite la première femme à devenir maire de Palerme (avril 1983-avril 1984) et la première italienne à diriger une grande ville.

Biographie

Issue de la bourgeoisie palermitaine, Elda Pucci est la fille de Stefano Pucci, officier de la Première Guerre mondiale puis avocat pénaliste et cadre du Parti national fasciste.

Elle est l'une des premières femmes diplômées de la faculté de médecine de Palerme. Elle est devient une pédiatre reconnue, et dirige le département des prématurés de l'hôpital des enfants de Palerme[1]. Elle est la première femme à présider l'ordre des médecins siciliens[2].

Catholique pratiquante, opposée au divorce et à l'avortement, elle adhère à la Démocratie chrétienne, membre du courant d'Amintore Fanfani, après avoir approché le Parti républicain italien au milieu des années 1950[1].

Elle est élue maire de Palerme en avril 1983 à la suite de l'andreottien Nello Martellucci. Alors que le nouveau secrétaire général du parti, Ciriaco de Mita, cherche à marquer, à la veille des élections, la fin de la compromission mafieuse de la DC, elle est la première femme élue maire d'une grande ville italienne[3]. Cependant 17 voix de sa majorité ne se portent pas sur elle[1].

Soutenue par l'archevêque palermitain Salvatore Pappalardo, elle annonce vouloir lutter contre l'ascendant mafieux sur l'administration locale[3]. La municipalité de Palerme se constitue partie civile pour la première fois dans un procès mafieux, en octobre 1983[2].

Elle doit abandonner son mandat après un an, en avril 1984, ayant perdu le soutien des élus démocrates chrétiens. Elle déclare « La DC m'a laissée seule. Je suis triste pour tous ceux qui, à Palerme et ailleurs, croyaient que mon élection était le signal d'une véritable volonté de renouveau au sein de la Démocratie chrétienne. » Elle est remplacée par Giuseppe Insalaco, qui démissionne également après trois mois de lutte contre son camp[3].

En avril 1985, sa maison de campagne est dynamitée par la mafia, probablement à cause de ses tentatives d'affaiblir l'influence de Vito Ciancimino et de sa dénonciation des marchés publics attribués à Arturo Cassino[2].

Le mois suivant, son parti et ses alliés, dont le Parti socialiste, lui privilégient deux jeunes membres de l'aile gauche de la DC : Vito Riggio et Leoluca Orlando, le premier choisi comme chef du groupe DC au conseil municipal, le second devenant maire à la tête d'une alliance "pentapartite" (DC, PSI, PSDI, PL et PRI)[2]. Elle est battue par le même Orlando lors des premières élections municipales au scrutin direct en 1993, elle sous les couleurs de la DC, lui avec l'étiquette de son nouveau parti, La Rete[4].

Devenue membre du Parti républicain italien, elle est siège au Parlement européen de 1992 à 1994.

Notes et références

  1. a b et c « Une femme médecin pour soigner Palerme », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d (it) Antonino Blando, « L’antimafia come risorsa politica », Laboratoire italien. Politique et société, no 22,‎ (ISSN 1627-9204, DOI 10.4000/laboratoireitalien.2893, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Italie LES RÉVÉLATIONS DU " PARRAIN " REPENTI Les arrestations constituent un " tournant " dans la lutte contre le crime organisé déclare M. Bettino Craxi », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Les élections municipales partielles en Italie Palerme : le triomphe d'"Orlando furioso". Élu avec 75 % des voix, le chef de file du mouvement anti-Mafia veut relever le défi contre Cosa Nostra », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

Liens externes