Effondrement du pont de Morvi
L'effondrement du pont de Morvi est survenu le à 18 h 40[4]. La passerelle piétonne suspendue construite sous le Raj britannique en 1879 franchissait sur 180 mètres la rivière Machchhu (en) à Morvi, ville du Gujarat dans le nord-ouest de l'Inde[5]. Des centaines de personnes étaient présentes sur le pont à ce moment-là à l'occasion d'une fête religieuse et au moins 141 d'entre elles sont mortes[6], et 500 sont portées disparues[7],[8]. Des dizaines de personnes ont été grièvement blessées[9]. L'accident s'est produit quatre jours après que le pont a été remis en service après travaux[10], le à l'occasion du nouvel an gujarati. ContexteLe pont de Morvi est un pont piétonnier de 230 mètres de longueur, construit sous le Raj britannique au XIXe siècle, et inauguré le . Il a été fermé pour réparations pendant sept mois[11]. Le pont appartient à la municipalité de Morvi, qui a signé un contrat avec la société privée Oreva Group pour l'entretien et l'exploitation depuis 2008[12]. La chaîne NDTV a affirmé qu'il avait été rouvert au public le mercredi sans qu'un certificat de sécurité ait été émis par les autorités[13]. CauseLe responsable de la municipalité a déclaré que l'entreprise privée responsable des rénovations « a ouvert le pont aux visiteurs sans nous en informer et par conséquent, nous n'avons pas pu faire effectuer un audit de sécurité du pont »[réf. souhaitée]. Le député Mohan Kundariya (en) a déclaré qu'il pensait que la cause de l'effondrement était une surcharge. Un porte-parole des opérateurs d'Oreva Group a déclaré au journal The Indian Express qu'il semblait que trop de gens se trouvaient dans la section médiane du pont, « essayant de le balancer »[réf. souhaitée]. ControversesLa responsabilité des autorités locales et régionales et de Oreva Group, l'entreprise responsable de l’entretien du pont, a été mise en cause[12]. La mairie de Morbi et l'État du Gujarat, tous deux dirigés par le BJP, ont été incapables d'expliquer comment une société sans expérience dans le génie civil a pu remporter un contrat de maintenance d'un pont de l'ère coloniale. En Inde, la corruption reste ancrée dans les contrats publics ; les entreprises proposent des prix très bas et versent des pots-de-vin pour les remporter. En conséquence, les matériaux utilisés sont souvent de faible qualité, et les accidents fréquents[12]. En outre, Oreva Group aurait rouvert le pont sans avoir obtenu le certificat attestant de la bonne mise en œuvre de la rénovation[12]. Notes et références
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