En 1880, sa thèse de doctorat intitulée Études sur la vie inconsciente de l'esprit reprend le concept de l'inconscient nouvellement introduit en France par la traduction en 1877 du livre d'Eduard von Hartmann : La Philosophie de l'inconscient[2]. Colsenet écrit en introduction : « Au-dessous de la surface lumineuse qui s'offre à l'observation intérieure s'étend une région obscure et inaperçue, peuplée de phénomènes psychologiques dont nous ne saisissons que les derniers effets diversement combinées et modifiés (...) Chaque fait conscient plonge ses racines dans l'inconscient. ». Cependant, contrairement à Eduard von Hartmann, « il trace d'une main sûre, pour rester en deçà, la limite qui sépare la psychologie de la métaphysique.» [3].
En 1886, il est nommé professeur de philosophie à la faculté des lettres de Besançon dont il devient le doyen en 1888[4] ; il est membre de la Société d'émulation du Doubs en 1882 [5], et élu conseiller municipal de Besançon de 1889 à 1900. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1896[4].
Notoriété
Son nom est donné à une rue de Besançon en 1932 [6].
De mentis essentia Spinoza quid senserit, thèse complémentaire, Paris, G. Baillière, 1880.
L'esthétique : discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des facultés le , Besançon, Dodivers, 1886.
Compte-rendu critique de : Fr. Paulhan, Les phénomènes affectifs et les lois de leur apparition ; essai de psychologie générale, dans Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, tome 24, juillet-, p. 532-539.
↑Victor Brochard, « E. Colsenet - La vie inconsciente de l'esprit », Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, vol. 11, , p. 175-188 (lire en ligne)
Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877, tome 17, Supplément 2, T. 17, p. 869 Lire en ligne.
Serge Nicolas et Laurent Fedi, Un débat sur l'inconscient avant Freud : la réception de Eduard von Hartmann chez les psychologues et philosophes français, Paris, L'Harmattan, , 360 p. (ISBN978-2-296-05649-7, lire en ligne)