Edmond Antony Joseph Bloud est le fils de Benoît Bloud (1843-1904), libraire au carrefour de l'Observatoire à Paris, propriétaire de la maison d'édition Bloud et Cie, originaire de Verna (Isère)[1], et de Catherine Boisseau (1846-1937). Il est le frère d'Henri Bloud (1875-1935), éditeur.
En 1902, il devient associé de la maison d'édition Bloud et Cie avec son frère et son père ; il en prend la direction le en créant, en association à 40 % avec Francisque Gay, les éditions Bloud et Gay[2] spécialisées dans les publications catholiques, qui compteront des succursales à Barcelone et à Dublin, et les Disques Lumen[3].
Il fait placarder dans toute la ville, le , un message d'espoir sous la forme d'une affiche d'environ un mètre de hauteur. Lors de l'arrivée de la Wehrmacht à Neuilly-sur-Seine en 1940, Edmond Bloud accueille les officiers allemands dans leur propre langue, sur le parvis de l'hôtel de ville, ceint de son écharpe tricolore. Il parvient - fait sans doute unique - à les dissuader d'occuper l'hôtel de ville ainsi que l'hôpital municipal.
Un an et demi plus tard, en , ses actes de Résistance lui valent d'être révoqué par le gouvernement de Vichy de ses fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine. L'arrêté du ministre de l'intérieur, Pierre Pucheu, considère en effet que « M. Bloud (Edmond), maire de la ville de Neuilly-sur-Seine (Seine), n'apporte pas une aide efficace à l'œuvre de rénovation nationale »[4].
Réhabilité par l'ordonnance de 1945, ses fonctions seront finalement reprises par Achille Peretti, élu maire en 1947.
Il meurt le en son domicile situé au passage Saint-Ferdinand à Neuilly-sur-Seine.
Il se marie le à Chaumont-en-Vexin (Oise) avec Marie Danse (1878-1959), fille de Jules Danse (1838-1924), clerc de notaire et de Marie Vandelet (1854-1925).
De ce mariage naîtront cinq enfants :
Jean Bloud (1902-1989), marié avec Madeleine Nissou (1905-1999).
Louis Bloud (1903-1981), marié avec Marie-Thérèse Jousseaume (1910-2009).
Agnès Bloud (1905-1964), mariée avec André Dorémus (1899-1997).