Le sol est de formation crétacée, du secondaire et du tertiaire. Une couche végétale, souvent épaisse recouvre de l'argile reposant sur une épaisseur de craie considérable. Cette craie, assez dure, a servi autrefois à la construction[6].
Dans la vallée, une couche alluviale comprend des veines de tourbe, jadis utilisée comme combustible[6].
La vallée de l'Authie, large de 500 m environ, se ramifie en deux vallons. Le point culminant est situé sur le plateau, au sud, sud-ouest du territoire. Le relief est caractérisé par une suite de petits plateaux animés par de modestes vallons entre Authie et Maye[6].
En cas d'orages ou de fonte subite de neige, les inondations se limitent aux marais. Un canal de dessèchement, creusé vers 1830, sert de trop-plein aux eaux quand elles commencent à déborder[6].
Les étangs résultant de l'extraction de la tourbe couvrent une quinzaine d'hectares[6].
La partie basse et marécageuse de la commune est plus sujette aux brouillards.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Authie, la Villa[7], l'Argoules[8], les Fontaines[9] et un autre petit cours d'eau[Carte 1].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le Grand étang (6 ha) et Trou Penet (3,4 ha)[Carte 1],[12].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Authie ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Authie. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Canche Et Authie[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 846 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 25 km à vol d'oiseau[16], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
Urbanisme
Typologie
Au , Dominois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle est située hors unité urbaine[21] et hors attraction des villes[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (56,5 %), prairies (14 %), zones humides intérieures (11,8 %), forêts (9,9 %), zones urbanisées (6,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[24]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits, hameaux et écarts
En 1899, deux hameaux complétaient le chef-lieu :
le Petit-Chemin, dont l'origine est datée de 1400 et dont seulement un tiers est rattaché à Dominois (partage effectué en 1604), à 1 500 m du chef-lieu, 152 habitants
le Pont-de-Douriez, à 1 km, 12 habitants, faisait partie, au point de vue catholique, de la paroisse de Douriez[6].
Voies de communication et transports
Dominois se trouve en rive gauche, dans la vallée de l'Authie, sur la route départementale 192, le chemin qui va de Ponches à Argoules.
La gare la plus proche est celle de Rue, sur la ligne Paris-Calais, à 17 km.
En 2019, la localité est desservie par le réseau d'autocars Trans'80 (ligne no 13, Ponches - Crécy - Abbeville), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Dominatorum en 1000 ; Dominiensis en 1042 ; Dominois en 1123 ; Daminois entre 1124 et 1154 ; Dominica curtis en 1200 ; Domoire en 1554 ; Dominis en 1579 ; Domynois-sur-Authie au xvie siècle ; Dominoy en 1638 ; Domino en 1707 ; Dominot en 1710 ; Dominoi en 1733 ; Dominais en 1764[26].
Les documents anciens nous apportent Ademinationé et Dominis, ce qui pourrait correspondre à un domaine considérable, caractérisé par son grand nombre de seigneurs[6],[27].
Histoire
Baudoin de Cayeux, fondateur de l'abbaye de Saint-Josse en 1125, semble être le premier seigneur connu[6].
Une forteresse relevant des Cayeux serait alors construite au milieu des marais. Deux autres seigneurs viendront s'installer auprès de ce domaine : les Ponchel et les Petit-Ponthieu[6].
Les De Caïeu, famille parmi les seigneurs du lieu, ont également porté une croix ancrée. Leur blason est souvent confondu avec celui de Dominois[28].
En 1231, le chevalier Gauthier de Dominois est sire de Dominois. Son sceau dont on ne connait pas les couleurs originelles a été repris par la commune pour le blason communal, depuis 1995[28].
Vers 1550, un dénommé Grouches-Griboval transforme une tour située dans les champs en moulin à blé[6].
Des carrières profondes, creusées dans la craie sont supposées avoir servi de refuge pendant les périodes troublées[6].
Le marais communal, servant de pâturage pour les animaux des habitants, donne lieu à des conflits répétés avec les seigneurs locaux. Ces conflits prendront fin avec la Révolution[6].
1849 : Comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel.
En 1899, l'école compte 42 écoliers, garçons et filles[6].
À cette même époque, la culture du houblon, autrefois prospère, a été remplacée par la production de pommes à cidre[6].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2021, la commune comptait 171 habitants[Note 3], en évolution de −5,52 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église, vouée à saint Antoine et à saint Denis, jouxte le monument aux morts pour la patrie. Le clocher à bulbe repose sur une ancienne tour de guet, utilisée lorsque l'Authie servait de frontière[35].
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:05 TU à partir des 729 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1963 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abcdefghijklmn et oNotice géographique et historique réalisée par l'instituteur de Dominois, M. Margri, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens, 1899.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bLe Courrier picard, 27/09/2013, édition d'Abbeville, p. XII.
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 :Le Courrier picard, édition d'Abbeville, , p. 12.
↑« Le nouveau maire de Dominois est Jean-Louis Labry », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« À noter que Jean-Marc Trunet, candidat à sa réélection, n'avait alors pas recueilli le nombre de voix nécessaire à sa réélection en tant que conseiller municipal, figurant à 12e place (avec 57,37 % des voix) alors qu'il ne fallait que 11 élus ».
↑ ab et cAndré Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 73 (ASINB000WR15W8).