Le groupe est formé en 1973 à Rouen, en Normandie et comprend Dominique Laboubée (chant, guitare), Paul Peschenaert (guitare), François Camuzeaux (basse), et Michel Gross (batterie)[1]. Il se nomme ainsi en référence aux nombreux titres de chansons qu'il aimait comportant le mot « dog »[3]. Tout en reprenant des titres des Flamin’ Groovies, Kinks, du Velvet Underground[1],[4], il commence vite à écrire ses propres compositions personnelles en anglais. Les premiers concerts ont lieu au casino de Saint-Valery-en-Caux, et divers lieux de la côte normande.
En 1974, les Dogs passent au Golf Drouot à Paris, où leur participation est relativement mouvementée. À cette occasion, Philippe Manœuvre écrit avec enthousiasme le premier article élogieux dans le magazine musical Rock & Folk no 95 sur ce concert. D'autres concerts ont lieu en première partie de Little Bob Story, alors autre illustre représentant de la scène rock haute-normande. En juin 1977, ils enregistrent leur premier 45-tours (3 titres) avec Charlie was a Good Boy, No Way, Nineteen sur le label rouennais Mélodies Massacre. Un autre 45 tours du label Mélodie Massacre est publié en 1978. Un disque 12" de 5 titres nommé Go Where You Want to Go, avec Teenage Fever, Go Where You Want to Go, Here Come My Baby, My Life, et You're Gonna Loose Me.
En 1981 Tony Truant rejoint le groupe comme deuxième guitariste, il y reste onze ans[5].
Pendant les années suivantes, les Dogs se produisent essentiellement en France, en Europe et au Japon, et réalisent une dizaine d'albums studio. Ils se situent résolument hors-mode pendant toutes ces années, composant un rock and roll sans concessions chanté en anglais. Dominique Laboubée effectuera également diverses collaborations (entre autres sur l'album de Louise Féron), productions et écriture pour d'autres artistes (Cesium, Tony Truant, Chainsaw…).
En 2001 sort un enregistrement public, Short, Fast and Tight. Leurs ventes de disques sont toujours restées moyennes en France, mais leur réputation et leur influence sur la scène rock française fut très importante, revendiquée par Les Thugs, par exemple.
Le , Dominique Laboubée, s'écroule sur scène lors d'une tournée aux États-Unis, à Worcester, dans le Massachusetts, et meurt à 45 ans[1]. Le groupe se sépare dans la foulée[1].
En 2005, tout en poursuivant sa carrière solo, le guitariste Tony Truant rejoint les Wampas[5]. En 2006 paraît un recueil de vingt-deux nouvelles Stories of The Dogs - Histoires pour Dominique, hommage à Dominique Laboubée et aux Dogs à travers nouvelles et récits inspirés par leur répertoire et écrits par des auteurs de polar (éditions Krakoen)[6]. Parallèlement, un double CD de quarante-huit reprises du répertoire des Dogs complète cet hommage Stories of the Dogs - Songs for Dominique, distribué par le label PIAS[4].
Depuis le , la place de la rue Massacre[7] à Rouen, située devant l'ancien disquaire Mélodies Massacre porte le nom de « place Dominique-Laboubée, auteur-compositeur, 1957-2002 ». Cette place s'orne à présent d'un portrait de Dominique Laboubée réalisé par le pochoiriste Jef_Aérosol[8].
2006 : Stories of the Dogs, Histoires pour Dominique: 22 auteurs rendent hommage aux Dogs, par Luc Baranger, José-Louis Bocquet, Thierry Crifo, Jean-Luc Manet, Alain Feydri, Pierre Mikaïloff et collectif, collection Court-lettrages, éd. Krakoen
Catherine Laboubée, Too much class… : Dogs, l'histoire, La Belle Saison, (ISBN979-10-91323-03-1)