Les districts de garde (警備府, Keibifu?) étaient des bases navales de second niveau, similaires aux districts navals (鎮守府?) de premier niveau, avec des docks, des dépôts de carburant et généralement un chantier naval ou une école de formation[1]. Ils étaient établis sur les couloirs maritimes stratégiques ou les villes portuaires importantes dans un but défensif[2]. Dans le concept, un district de garde est similaire à celui des Sea Frontier(en) de la marine américaine. Le district maintenait une petite garnison de navires des forces de débarquement de la marine impériale japonaise(en) qui recevait directement ses ordres du commandant du district naval, et accueillait des détachements des nombreuses flottes assignées temporairement au district.
Après l'annexation de la Corée par l'empire du Japon en 1905, la marine impériale japonaise construisit d'importantes installations portuaires à Chinkai, transformant la petite ville en important port maritime. La ville est élevée au rang de district de garde le , cependant, après la guerre russo-japonaise, elle perd de son importance stratégique et devient une zone secondaire[3]. Lors de la reddition du Japon, Chinkai est occupée par l'escadre 64 de destroyers de la marine américaine menée par l'USS Harry E. Hubbard[4]. Le site est reconstruit et utilisé pendant la guerre de Corée. Après l'indépendance de la Corée en 1945, le site est rendu à la marine de la République de Corée, et reste aujourd'hui une importante base navale.
(en) John Prados, Combined fleet decoded : the secret history of American intelligence and the Japanese Navy in World War II, New York, Random House, , 832 p. (ISBN978-0-679-43701-7)
(en) Hansgeorg Jentschura, Dieter Jung et Peter Mickel (trad. de l'allemand par Antony Preston & J.D. Brown), Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869–1945 [« Japanischen Kriegsschiffe, 1869-1945 »], Annapolis, Maryland, United States Naval Institute, (ISBN978-0-870-21893-4, OCLC34017123)
(en) Donald M. Goldstein, The Pacific War papers : Japanese documents of World War II, Washington, D.C, Potomac Books, , 351 p. (ISBN978-1-597-97462-2, lire en ligne)