Disco Afrika : une histoire malgache est un film dramatique en langue malgache de 2023 réalisé par Luck Razanajaona, produit par Jonathan Rubin, co-écrit avec François Hébert, Marcelo Novais Teles, Ludovic Randriamanantsoa et avec Parista Sambo dans le rôle principal. Il a été présenté en avant-première mondiale au Festival international du film de Marrakech 2023[1] et en avant-première européenne 74e Festival international du film de Berlin[2],[3], où il a reçu une mention honorable du jury de l’AG Kino – Gilde e.V. (association des cinémas d'art et essai allemands)[4],[5],[6].
Synopsis
Madagascar, aujourd’hui. Kwame, 20 ans, tente de gagner sa vie dans les mines clandestines de saphir. Suite à un événement inattendu, il doit rejoindre sa ville natale où il retrouve sa mère, d’anciens amis, mais aussi la corruption qui gangrène son pays. Ballotté par des sentiments contraires, il va devoir choisir entre argent facile et fraternité, individualisme et éveil à une conscience politique.
Fiche technique
Titre original et francophone : Disco Afrika : une histoire malgache
Luck Razanajaona rencontre le producteur Jonathan Rubin lors du Durban International Film Festival en 2016, où il présente son projet au Durban FilmMart[7],[8]. Le développement du scénario de ce premier long métrage, qui aborde des thèmes chers à l’auteur — la jeunesse, l’injustice, la corruption dans son pays, la fraternité, et l’éveil à une conscience politique — s’étendra sur plusieurs années. En 2018, il collabore avec le scénariste Marcelo Novais Teles, qui l'accompagne dans l’écriture d’un scénario présenté au CineMart du Festival International du Film de Rotterdam, où il remporte le prix Wouter Barendrecht[9]. En 2020, une nouvelle collaboration avec le scénariste François Hébert permet la finalisation du scénario, qui obtient l’Aide aux Cinémas du Monde[10] du CNC. Ce film bénéficie également du soutien de la Région Réunion[11], du Fonds Images Francophones de l’OIF[12], du Fonds Jeunes Création Francophone[13], des Ateliers de l’Atlas[14], du Doha Film Fund[15], et du Fonds Images Francophones / TV5Monde Plus[16].
Fabien Lemercier, qui a fait une critique du film à la Berlinale pour Cineuropa, a écrit que Luck Razanajaona offre à "l’île rouge" sa première participation à un grand festival international avec un cinéaste local. Des racines authentiques qui offrent au film un charme pur sous la surface de sa simplicité doublé d’un portrait acéré des dessous d’une situation politico-économique chaotique où les trafics s’invitent et où les périlleuses luttes démocratiques ne datent pas d’hier.
Tentant de capturer l’âme de Madagascar (ses rites ancestraux) et de tisser des liens entre les époques pour honorer la permanence de l’esprit de résistance et dénoncer la gabegie collective orchestrée au bénéfice de certains, Luck Razanajaona met en scène un film engagé et très instructif, utilisant astucieusement radio, chansons et photos pour nourrir une intrigue très simple. Un petit théâtre sous forme de "coming of age" véhiculant des idées universelles sur l’oppression, la corruption, la révolution et les choix dangereux à faire pour essayer de changer les choses et trouver la paix[18].
Distinctions
Récompense
Berlinale 2024 : Mention honorable du jury de l’AG Kino – Gilde e.V. (association des cinémas d'art et essai allemands)[19]