Diogène (journal)

Diogène
Une du n° 30, 1er mars 1857, consacré à Charles Gounod.
Format
Journal hebdomadaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Langue
Date de création
Date de fin
Pays

Diogène, Portraits et Biographies Satiriques des Hommes du Dix-Neuvième siècle, est un hebdomadaire satirique fondé par Amédée Rolland (d) et Étienne Carjat et paru à Paris de à .

Description et histoire

Le journal se présente sous la forme d'une double page paraissant le dimanche et vendu au prix de 25 centimes alors que les feuilles concurrentes l'étaient à 10 centimes, un avis au lecteur annonce que le prix de 25 centimes « prend en considération la beauté de notre édition, l'élégance de notre tirage, et le finit de notre gravure, luttant avantageusement avec les publications dites à bon marché[1]. »

Les premières et deuxièmes pages sont un texte biographique, la troisième page est consacrée à un portrait-charge dessiné par Carjat et reproduit en noir et blanc par lithographie ou gravure sur bois, Carjat a aussi dessiné le frontispice du journal. Les textes étaient signés L'Homme aux Gros Souliers, pseudonyme de Victor Koning, Jules Lermina et Ernest d'Hervilly ou signés d'Amédée Rolland (rédacteur en chef), Jean du Boys et Charles Bataille[2].

Les contemporains apprécient les dessins de Carjat pour leur réalisme plutôt que pour leur éventuelle drôlerie[3]:

« Non seulement la tête de ses victimes est frappante de vérité, mais les moindres détails du costume sont observés religieusement. Carjat ne se contente pas d’une ressemblance banale et par à peu près ; non, votre pantalon, votre paletot, vos souliers mêmes, ont une physionomie qui leur est propre et qui, à elle seule, vous fait reconnaître entre mille »

Seuls 36 numéros seront publiés du au , puis le titre fut associé au Triboulet (1re époque) : le titre devient Le Triboulet-Diogène et son frontispice est dessiné par Nadar, avant d’être renommé Rabelais. Un autre titre de presse satirique apparaît, en 1867[4] avec comme titre également Diogène, rédacteur en chef Eugène Varner (d) et dessinateur Henri Meyer qui prend partiellement la suite des anciens Diogène[5].

Liste des numéros

Toutes les caricatures des personnalités sont exécutées par Étienne Carjat, il arrive que Carjat réutilise ces dessins dans des journaux ultérieurs (notamment Le Boulevard) ou les vende en édition cartonnée à l'unité.

  1. - 10 août 1856  : Pierre Jean de Béranger
  2. - 17 août 1856  : Alexandre Dumas
  3. - 24 août 1856  : Honoré de Balzac
  4. - 31 août 1856  : Hippolyte de Villemessant
  5. - 7 septembre 1856  : Louis Veuillot
  6. - 14 septembre 1856  : Adolphe Thiers
  7. - 21 septembre 1856  : Paul Grassot (?)
  8. - 28 septembre 1856  : Jean-François Millet
  9. - 5 octobre 1856  : Émile de Girardin
  10. - 12 octobre 1856  : Paul de Kock
  11. - 19 octobre 1856  : Rachel
  12. - 26 octobre 1856  : Horace Vernet
  13. - 2 novembre 1856  : P. J. Proudhon
  14. - 9 novembre 1856  : Général d’Orgoni (d)
  15. - 16 novembre 1856  : Théodore Barrière
  16. - 25 novembre 1856  : Crémieux
  17. - 30 novembre 1856  : Nadar
  18. - 7 décembre 1856  : Henry Murger
  19. - 14 décembre 1856  : Alexandre Dumas fils
  20. - 21 décembre 1856  : Gioachino Rossini
  21. - 28 décembre 1856  : George Sand
  22. - 4 janvier 1857  : René Ponsard (?)
  23. - 11 janvier 1857  : Théophile Gautier
  24. - 18 janvier 1857  : Pierre Dupont
  25. - 25 janvier 1857  : Antoine-Augustin Préault
  26. - 1er février 1857  : Hector Berlioz
  27. - 8 février 1857  : Auguste Villemot
  28. - 15 février 1857  : Giuseppe Verdi
  29. - 22 février 1857  : Charles Monselet
  30. - 1er mars 1857  : Charles Gounod
  31. - 8 mars 1857  : Victor Séjour
  32. - 22 mars 1857  : Louis Gueymard
  33. - 29 mars 1857  : Joseph-Isidore Samson
  34. - 5 avril 1857  : Louis Bouilhet
  35. - 19 avril 1857  : Félicien David
  36. - 26 avril 1857  : Ferdinand Dugué

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Notes et références

  1. Cité dans Musée Carnavalet, Étienne Carjat, 1828-1906, photographe : exposition Musée Carnavalet, 25 novembre 1982-23 janvier 1983, Paris, Musée Carnavalet, , 107 p., 24 cm (OCLC 473166506, lire en ligne), p. 8.
  2. Jules Claretie, La Vie à Paris, Paris, Victor Havard, 1880-1885 1re année, 536 p., 6 vol. ; in-8° (lire en ligne sur Gallica), p. 78.
  3. D’après Elizabeth Fallaize, Etienne Carjat and « Le Boulevard » (1861-1863), Slatkine, Genève-Paris, 1987, page 47, qui cite un article du journal Le Phocéen, 2 mai 1857, p. 2.
  4. Par exemple le no 11, première année, daté du samedi 9 novembre 1867 (voir sur le site Parismuseescollection.paris.fr [1])
  5. « Notice bibliographique », sur Catalogue.bnf.fr (consulté le ).