Deyrolle (taxidermie)Deyrolle
La maison Deyrolle est une institution dans le domaine des sciences naturelles et de la pédagogie. C’est l'une des plus célèbres maisons d'entomologie et de taxidermie de Paris. Aujourd’hui, Deyrolle est une boutique et un cabinet de curiosités ouvert au public, référence dans le domaine de la taxidermie, de l’entomologie et des sciences naturelles, dont la vocation est notamment de donner à voir les beautés de la nature. Deyrolle est aussi engagé dans la pédagogie et l’art. HistoireDepuis 1831Deyrolle a été fondée en 1831 par Jean-Baptiste Deyrolle, 23, rue de la Monnaie. Installée définitivement le 1er avril 1888, sous la direction d'Émile Deyrolle, petit-fils du fondateur Jean-Baptiste Deyrolle rapidement relayé par son fils Achille Deyrolle, au 46, rue du Bac dans un hôtel particulier édifié en 1697-1699 pour Jean-Baptiste Voille par un des Bruand (voir Libéral Bruand). L'hôtel particulier a été profondément transformé en 1739 pour Samuel-Jacques Bernard, fils du banquier de Louis XIV Samuel Bernard (7e arrondissement). Au-delà de son matériel scientifique, collections de minéraux, coquillages, lépidoptères et insectes, fossiles, animaux naturalisés et outils préhistoriques, Deyrolle fournit aux écoles et universités de France de grandes planches et cartes murales destinées à illustrer les leçons des enseignants (Musée scolaire Deyrolle)[1]. En 1995, le peintre Richard Marolle acquiert la Maison Deyrolle, cette institution parisienne bicentenaire qui imposa les sciences naturelles à l'école au XIXe siècle. Depuis longtemps le bruit courait que la vénérable maison parisienne allait être vendue. En 2001, Louis Albert de Broglie reprend la société[1]. Il restaure le rez-de-chaussée de la boutique. Incendie de 2008Dans la nuit du 1er février 2008, la maison, boutique-musée et cabinet de curiosités, est ravagée par un incendie, vraisemblablement dû à un court-circuit et maîtrisé au bout de deux heures, qui détruit toutes les collections de papillons et d'insectes ainsi qu'une grande partie des animaux naturalisés (zèbre, alligators, gazelle, ours, lion, crustacés et tortues)[1]. Le 15 mai 2008, la façade est nettoyée et deux salles du premier étage rouvertes[2]. À l'automne 2009, la maison Deyrolle rouvre ses portes grâce notamment à l'aide d'un collectif d'artistes rassemblé autour du propriétaire[3]. Quelques artistes ayant contribué au sauvetage de Deyrolle : Jan Fabre - Nan Goldin - Jacques Grange - Karen Knorr - Marie-Jo Lafontaine - Claude Lalanne - François-Xavier Lalanne - Pierre Alechinsky - Yann Arthus-Bertrand - Miquel Barcelo - Pascal Bernier - Laurent Bochet - Sophie Calle - Johan Creten - Marc Dantan - Nicolas Darrot - Mark Dion - Bettina Rheims - Bernar Venet - Huang Yong Ping. PédagogiePlanches anciennesLa maison Deyrolle est connue pour ses planches pédagogiques. C’est vers 1871 qu’Émile Deyrolle développe tout ce qui concerne le matériel d’enseignement, les modèles anatomiques en staff, les pièces de biologie, et surtout l’édition de planches murales colorées. Ces planches enseignent les « leçons de choses », la botanique, la zoologie, l’entomologie, la géographie, l’anatomie humaine, l’instruction civique, la physique, la chimie, la géologie, la minéralogie, la biologie, etc.
— Émile Deyrolle Deyrolle pour l'AvenirEn 2007, Louis Albert de Broglie relance l’édition de nouvelles planches pédagogiques autour des enjeux environnementaux et sociétaux contemporains[1]. C’est le début d’une nouvelle collection de planches pédagogiques publiées sous le nom de Deyrolle pour l’Avenir (DPA). Ainsi, on trouve des planches sur le développement durable, le changement climatique, l’énergie éolienne, les espèces en danger, etc. Savoir-faireTaxidermieDeyrolle est une référence dans le domaine de la taxidermie. On y trouve oiseaux, fauves et animaux de tous les continents. Chez Deyrolle, à quelques exceptions près, aucun animal n’a été tué pour être naturalisé : les animaux d’espèces non domestiques proviennent de zoos, parcs, dans lesquels ils sont morts de vieillesse ou de maladie. Ils ont une traçabilité, et les espèces protégées sont détenues et livrées dans le respect de la Convention de Washington (CITES)[1]. EntomologieDeyrolle est également connu pour ses collections d’insectes. Les tiroirs de la salle d’entomologie sont remplis de papillons colorés, coléoptères, et autres insectes. Dans la salle d’entomologie, on peut parfois observer les experts travaillant à l’étalage minutieux des insectes. ArtLe but premier de Deyrolle était d’enseigner les sciences naturelles aux élèves et étudiants, mais Deyrolle attirait également une clientèle d’artistes : les surréalistes André Breton et Salvador Dalí, les peintres Bernard Buffet et Mathieu, les écrivains Louise de Vilmorin et Théodore Monod ont compté parmi ses habitués, tandis que bien d'autres s'arrêtaient régulièrement devant ses vitrines, tel Raymond Queneau[1]. Deyrolle et les artistes aujourd'huiAujourd'hui, Deyrolle poursuit cette proximité avec les artistes et la boutique accueille régulièrement dans ses salons des expositions d’artistes et des événements : Bettina Rheims, Éric Sander ou encore Charwei Tsai ont été exposés dans les salles de Deyrolle. En 2005, Nolwenn Leroy choisit Deyrolle comme écrin pour les visuels de son album Histoires naturelles et le clip du single Histoire naturelle. Woody Allen investit l’espace en juillet 2010 pour son film Midnight in Paris[1], et Wes Anderson est un grand fan de la boutique. Deyrolle développe aussi des partenariats avec des artistes. On peut citer Aurèle ou Damien Hirst, par exemple. ExpositionsQuelques expositions récentes :
Voir aussiPublications
Bibliographie
Références
Liens externes
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