La charge de la dette s'est élevée en 2010 à 12,307 milliards d'euros[3]. Soit 1 135 € par habitant[4] ou 2 765 € par travailleur[5].
Évolution récente
Le tableau suivant fournit les données sur la dette au 31 décembre de chaque année, au sens de Maastricht (règlement n° 3605 de la Commission Européenne[6]), en milliards d’euros courants et constants (base 2011) et en pourcentage du produit intérieur brut.
Le taux d'endettement maximum, exprimé en % du PIB, a été atteint en 1993. Le montant de la dette, en devises constantes, a quant à lui continué d'augmenter jusqu'en 1995. Puis tous deux ont diminué jusqu'en 2007. La crise de 2007 a entraîné une augmentation du taux d'endettement de 12 points de 2008 à 2010. Celui-ci diminue ensuite à partir de 2015.
Taux d'intérêt
Après avoir culminé à près de 12 % en 1982, le taux d'intérêt moyen annuel de la dette belge n'a cessé de diminuer, pour atteindre 3,6 % en 2011.
Fin 2011, les mauvaises conjonctures belge et européenne, mises en exergue par l'abaissement des notes de la dette belge par les principales agences de notation financière anglo-saxonnes[11],[12] entrainent une hausse des taux d'intérêt belges sur le marché des obligations secondaires. Ceux-ci atteindront plus de 4,5 % pour le taux à 2 ans[13]. Une importante levée de fonds auprès de la population via une émission de bons d'État, à un taux plus élevé d'un point que d'habitude[14], permet de récolter fin 2011, lors de l'émission trimestrielle, plus de 5,7 milliards d'euros[13], soit plus de 70 fois le montant habituel de 70 à 80 millions d'euros[15]. Cela a pour effet de diminuer l'offre et de rassurer le marché, menant ainsi à une diminution des taux pour atteindre moins de 3,2 %[13] sur le même taux à 2 ans.
Créanciers
Avant 1992, c'était les banques belges qui détenaient la majorité (plus de 80 %) de la dette belge[16]. Depuis, la dette est partie aux mains d'inconnus principalement en zone Euro : un peu moins de 60% d'obligations linéaires et un peu moins de 90% des certificats, fin 2019[17]. Par ailleurs, la BCE en détient 15%[18].