Denis Gheerbrant, né le à Paris, est un cinéastefrançais, auteur d'une douzaine de documentaires qui inscrivent dans la continuité du cinéma direct une esthétique propre qui trouve un écho auprès des jeunes générations de cinéastes.
Et la vie (1991), La vie est immense et pleine de dangers (1994)[1], La République Marseille (2009)[2] ont été particulièrement remarqués.
Biographie
Denis Gheerbrant est le fils de Bernard Gheerbrant, éditeur et libraire, fondateur de la librairie La Hune dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris.
Cofondateur, en 1992, de l'association des cinéastes documentaristes, ADDOC, il enseigne épisodiquement, notamment à la Fémis.
À travers des projets très différents, dans des lieux circonscrits (La vie est immense et pleine de dangers, grands comme le monde[4]) ou dans des explorations larges (Et la vie[5], Le Voyage à la mer[6], Après), il filme seul dans des relations suivies ou des rencontres fortuites. Sur chaque film, son questionnement travaille à faire émerger une parole propre à chacun de ses interlocuteurs.
Ses films sont majoritairement produits par Les Films d'ici.
2001 : Le Voyage à la mer[14], 87 min Prix Planète - Vues sur les docs 2001 Sortie en salles en 2002
2004 : Après, un voyage dans le Rwanda, 100 min Festival de Cannes sélection Acid ; États généraux du film documentaire ; Montreal Documentary Festival-RIDM Sortie en salles en 2005
2009 : La République Marseille[15], une suite de 7 films d'une durée de 6 heures Cinéma du réel 2009 ; États généraux du film documentaire ; Montreal Documentary Festival-RIDM Sortie en salles en 2010
2014 : On a grèvé[16], 70 min Sélection française, Cinéma du réel 2014 Sortie en Salle en septembre 2014
2021 : Et l'espace devenait humain, 44 min, réalisé par Adrien Faucheux[19]
Citation
« [...] Quand je filme seul, ce qui m’intéresse, c’est de casser le flux du vécu : on est dans une relation, on interrompt la relation, et on entre dans un film. Mon regard ne soutient plus la relation. C’est le fait de filmer qui est la relation. C’est violent, c’est beau et c’est fort, et là on fait un film pour les autres qui n’est jamais l’enregistrement d’une relation [...][20]. »