Debiopharm
Debiopharm est une société pharmaceutique suisse fondée en 1979 et dont le siège se situe à Lausanne, dans l'ancien Immeuble administratif André & Cie S.A.[1] HistoireRolland-Yves Mauvernay a fondé Debiopharm en 1979 à Martigny[2]. En 1981, le laboratoire Cytotech est créé en Suisse et il devient après quelques années Debio Recherche Pharmaceutique (R.P.). Au départ, la société travaille sur l'interféron et, en 1982, elle commence à se concentrer sur la triptoréline, après avoir acquis les droits pour son développement auprès de l'Université Tulane. La première autorisation de mise sur le marché de la triptoréline est obtenue en France en 1986[3] En 1989, Debiopharm acquiert la licence pour l'oxaliplatine de l'Université de Nagoya City. Le médicament est approuvé en premier lieu en Europe en 1996. En septembre 2004, après avoir occupé différents locaux à Lausanne, Debiopharm déménage son siège à l'adresse actuelle. En 2016, la société emploie 350 personnes[4] . En mars 2021, Merck KGaA annonce l'acquisition pour 900 millions d'euros du programme xevinapant de Debiopharm, dans le cancer de la tête et du cou[5]. StructureDebiopharm est organisé, en trois entreprises sœurs, toutes dépendantes de la société Après-demain SA (précédemment nommée Debiopharm Holding SA, enregistrée dans le canton de Fribourg[6])[7]. Debiopharm International SADebiopharm est la division Sciences de la vie d'Après-Demain SA - une société privée et familiale basée en Suisse et la société mère d'un groupe qui comprend également une division de diversification des actifs et une division de philanthropie. La société biopharmaceutique Debiopharm se consacre à l'acquisition de licences de composants innovants pour les développer en médicaments et les commercialiser par le biais de partenariats. Aujourd'hui, Debiopharm est un groupe de trois sociétés, principalement axées sur le développement de médicaments dans les domaines de l'oncologie et des maladies infectieuses, de la phase de candidat à la phase clinique, et se concentrant sur les petites molécules, les anticorps et les peptides (Debiopharm International SA[8]), la recherche et la fabrication de formulations complexes (Debiopharm Research & Manufacturing SA[9]) et la technologie d'administration des médicaments, ainsi que l'investissement dans la santé numérique, les données intelligentes et les start-ups technologiques innovantes dans le domaine de la santé (Debiopharm Innovation Fund SA[10])[11]. Debiopharm Research & ManufacturingDebiopharm Research & Manufacturing, précédemment appelée Debio R.P. et basée à Martigny, est à la fois un laboratoire de recherche appliquée sur des molécules et des systèmes de délivrance de médicaments et un site de développement et de production de ces mêmes médicaments[12]. Le site, qui emploie en 2016 près de 150 personnes, a été entièrement rénové et agrandi en 2015[13]. Il est certifié par Swissmedic et l'Agência Nacional de Vigilância Sanitária (Brésil) et est régulièrement inspecté par la FDA (États-Unis) et la KFDA (Corée du Sud)[14]. Debiopharm Innovation Fund SADebiopharm Innovation Fund[15], le bras d'investissement stratégique de la société biopharmaceutique suisse Debiopharm, fournit un financement stratégique et des conseils aux entreprises ayant l'ambition d'améliorer le parcours du patient, de réimaginer la façon dont les essais cliniques sont menés, ainsi qu'aux entreprises proposant des plateformes numériques qui soutiennent les technologies de pointe en matière de médicaments. Depuis 2017, Debiopharm a investi dans 14 entreprises de santé numérique, en dirigeant généralement les tours d'investissement[16],[17]. Après-demain SAAprès-demain SA[18], basée à Lausanne, est la société mère de Debiopharm chargée de soutenir la croissance du groupe en assurant des entrées régulières d'argent aux autres entreprises du groupe[19]. Pour cela, l'entreprise investit dans différentes entreprises par capital-investissement, en prenant une part minoritaire du capital de jeunes entreprises, en particulier actives dans les domaines de l'innovation informatique, des cleantech et dans le service aux particuliers[20]. Ainsi, ces dernières années, Après-demain SA a pris des parts dans les sociétés françaises Delta Solar et Eco Delta (gestion de fermes photovoltaïques)[21], l'entreprise de service BPA Solutions (spécialiste dans le développement de solutions basées sur Microsoft SharePoint)[22], la startup vaudoise Skioo[23], ou encore la société foncière française Cegereal (jusqu'au début 2016)[24]. Debiopharm Investment est également propriétaire de plusieurs bâtiments à Zurich et dans le canton de Vaud[25]. ProduitsLes produits développés par Debiopharm et actuellement commercialisés sont : - l'oxaliplatine, est une platine de type diaminocyclohexane (DACH), qui est devenue un traitement standard mondial pour le traitement des cancers du côlon et du rectum, ainsi que les cancers gastriques et du foie sous les noms d'Eloxatin (commercialisé par Sanofi), Elplat, Dacotin ou Dacplat[26] et ; - la triptoréline, est un agoniste de l'hormone de libération des gonadotrophines (GnRH) qui est approuvé pour plusieurs indications, notamment pour le traitement du cancer de la prostate ou l'endométriose et commercialisé sous les noms Decapeptyl, Neo Decapeptyl, Trelstar et Pamorelin[27],[28]. Cette dernière molécule est également commercialisée dans plusieurs pays d'Europe sous les noms de Salvacyl et Moapar sous forme de traitement de trois mois pour traiter des cas de déviance sexuelles graves[29]. Programme en development en oncologie[30]: -Le xevinapant est un inhibiteur puissant, disponible par voie orale, des IAPs (Inhibitor of Apoptosis Proteins). En tant que leader de la classe, xevinapant a établi la preuve de son efficacité chez les patients à haut risque atteints de carcinome épidermoïde localement avancé de la tête et du cou (LASCCHN)[31], pour lesquels l'association a apporté un bénéfice clinique hautement significatif et durable par rapport à la thérapie par cathéter seule. Un accord de licence exclusif a été accordé à Merck KGaA en 2021 pour la poursuite de son développement et sa commercialisation[32]. Notes et références
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