David ChavalariasDavid Chavalarias
David Chavalarias est un mathématicien et écrivain français, né en 1975[1]. Il est directeur de recherche au CNRS et au Centre d'analyse et de mathématique sociales (CAMS) de l’EHESS[2] ainsi que directeur de l'Institut des systèmes complexes de Paris Île-de-France[3]. BiographieDavid Chavalarias est ancien élève de l'École normale supérieure de Cachan[4], agrégé de mathématiques, il rejoint le Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA) à l'École polytechnique où il obtient un DEA de sciences cognitives[5]. Ses travaux portent sur l’étude des dynamiques sociales et cognitives, notamment à partir de données Web à grande échelle. David Chavalarias fait partie des chercheurs français engagés politiquement ayant exprimé des craintes et préoccupations à propos des risques associés à l'omniprésence et à la puissance des GAFAM, puis à l'adoption trop rapide de l'IA générative. En 2022, il publie Toxic Data[6],[7], un essai analysant notamment le rôle majeur de Twitter et de Facebook en matière d'influence à des fins politiques, y compris en France. Ce travail s'appuie entre autres sur Politoscope, un outil d’observation et d'analyse des données générées sur les réseaux sociaux notamment à l’approche des élections présidentielles françaises[8],[9]. Ces résultats permettent de démontrer de manière empirique la conjecture de von Foerster appliquée aux sociétés humaines à l'ère du numérique[10].[source insuffisante] Chavalarias et l'IAEn 2023, David Chavalarias, explique sur France Inter que les systèmes apprenants d'IA apprennent des régularités (« ils vont lire de grandes quantités de textes, ils vont essayer de deviner après un mot quel est, le mot le plus probable. Ce sont des statistiques » ; ChatGPT ne comprenant pas ce qu'il dit, « essaie de maintenir une régularité par rapport à ce qu'il a vu par le passé[11]. Il n'a pas le souci de savoir si c’est vrai, mais de ce qui est probable. Il dit souvent beaucoup de bêtises, même si c’est énoncé de façon très convaincante ». David Chavalarias alerte sur le risque croissant de confusion des réponses de l'IA avec des réponses humaines ou vraiment intelligentes. Ce risque grandira, au fur et à mesure que de telles IA seront entraînées sur des masses croissantes de données, et construites avec de plus en plus de milliards de paramètres[11]. Dans Toxic Data, il montre comment dans le contexte des réseaux sociaux les biais cognitifs humains, les chambres d'écho, les bulles de filtre toxiques, la marchandisation des données sociales, les manipulations d'opinion assistées par IA, et les ingérences étrangères (notamment russes) peuvent influencer les opinions et les croyances des internautes, au risque de mettre les processus démocratiques en danger, notamment en polarisant les débats et en encourageant la radicalisation qu'ils engendrent.[réf. nécessaire] David Chavalarias propose[12] dix-huit pistes d'actions (individuelles, institutionnelles) ; et suggère que les États offrent des alternatives publiques gratuites exemptes de publicité à l'oligopole des géants du Web. Il dénonce notamment l'astroturfing, méthode de propagande produisant sur les réseaux sociaux une grande quantité d'informations, éventuellement en démultipliant ses présences afin d'influencer l'opinion publique ou d'autres groupes et alerte sur le risque systémique que les GAFAMs [Quoi ?] font courir aux démocraties[réf. nécessaire]. HelloQuitteXCréation de l'applicationDes chercheurs du CNRS, dirigés par le mathématicien David Chavalarias, ont développé une application nommée HelloQuitteX pour aider les utilisateurs du réseau social X (anciennement Twitter) à migrer vers des plateformes alternatives telles que Bluesky et Mastodon, jugées, par David Chavalarias, plus respectueuses de la vie privée et de la liberté d’expression. L’application, conçue par une équipe de 30 personnes[13], permet aux utilisateurs de transférer leurs abonnements et abonnés après avoir téléchargé leurs archives personnelles sur X. Ces données sont ensuite supprimées par le CNRS, conformément à ses engagements. HelloQuitteX a été créé pour accompagner les utilisateurs qui hésitent à quitter la plateforme par crainte de perdre leur audience ou leurs sources. Le lancement de l’application a été programmé à une date symbolique : le 20 janvier 2025[14], jour de l’investiture de Donald Trump. Une soirée débats retransmise en ligne a été organisée le soir, regroupant de nombreuses personnalités[15]. Élargissement de la plateformeUne seconde phase intègre ensuite la possibilité de transférer ses anciennes relations afin de recréer les liens tissés sur Twitter[16]. Critiques auprès du CNRSL’initiative HelloQuitteX s'inscrit dans un contexte où l’utilisation des fonds publics pour des projets liés à des débats de société fait l’objet de discussions. Dans son avis intitulé Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses[17], le Comité d’éthique du CNRS aborde la question de la neutralité des institutions publiques, telles que le CNRS. Plus largement, des réflexions existent sur le rôle des financements publics dans des projets à dimension politique ou culturelle. Le rapport du Comité d’éthique du CNRS, Aspects éthiques du financement public de la recherche sur projet[18], explore les implications éthiques de l’utilisation de fonds publics. Le Figaro formule des critiques concernant des coûts que le quotidien généraliste juge élevés par rapport aux résultats de ses laboratoires[19]. PublicationsOuvrage
Articles
Notes et références
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia