Un certain nombre de ses livres ont été traduits dans différentes langues étrangères, dont le français. Il a reçu de nombreuses décorations soviétiques et russes dont le Ordre de Saint-André ainsi que le prix Bounine en 2011.
Biographie
Il termine la faculté d'électro-mécanique de l'institut polytechnique de Léningrad (aujourd'hui : Université polytechnique de Saint-Pétersbourg) à la veille de la guerre, en 1940. Il travaille à l'usine Kirov, puis il est mobilisé au front. Il combat notamment lors du siège de Léningrad[2]. Plus tard, il combat dans une unité de chars où il commande une compagnie de chars lourds. Il entre au PCUS en 1942. De 1945 à 1950, il travaille comme ingénieur à la compagnie énergétique Lenenergo de Léningrad et dans un institut de recherches.
Daniil Granine est élu député du peuple à la fin de l'URSS en 1989-1991. Il signe en la « Lettre des Quarante-Deux » à l'adresse de Boris Eltsine. Il demande l'érection d'un monument aux victimes des goulags, dont son père fit partie.
Il écrit dès sa jeunesse et commence à être publié en 1949 dans le journal Zvezda(en) (L'Étoile) avec Variant dvoï (Variante deux). Le thème principal de son œuvre est le réalisme dans le milieu qu'il a pratiqué, celui de la technique, et l'étude des caractères humains dans le travail et la recherche : carriéristes, ambitieux, personnages peu doués, bureaucrates, etc. C'est en effet depuis Iskateli (Les Chercheurs), paru en 1955, qu'il atteint le succès. Ce roman décrit la vie d'un ingénieur en butte à l'étouffement dû à la bureaucratie soviétique. Il a été adapté pour le théâtre, ainsi entre autres que son récit Après le mariage (1958) qui décrit la vie d'un membre du Komsomol envoyé à la campagne. Granine signe plusieurs scénarios des films adaptés de ses œuvres.
1949 : Победа инженера Корсакова (La Victoire de l'ingénieur Korsakov) (récit sur le thème idéologique de la supériorité de l'URSS par rapport à l'occident)
1954 : Искатели (Les chercheurs) (roman, paru en français en 1958, traduction de Paul Kolodkine)
1956 : Dombrowsky, biographie de Jarosław Dombrowski (1836-1871), parue en français en 1956
1956 : Собственное мнение (Propre pensée) (récit sur la technocratie)
1958 : После свадьбы (Après le mariage) (roman)
1962 : Иду на грозу (Je vais au-devant de l'orage) (roman), roman paru en français en 1967 (traduction Lily Denis)
1968 : Наш комбат (Notre commandant de bataillon) (nouvelle)
1969 : Кто-то должен (Quelqu'un devrait) (récit sur le choix moral et la science)
1970 : Прекрасная Ута (Magnifique Outa) (remarques et réflexions biographiques)
1972 : Сад камней (Le Jardin de pierres)
1973 : Дождь в чужом городе (Pluie dans une ville étrangère) (récit)
1975 : Однофамилец (L'Homonyme) (récit dont le héros, ingénieur, rencontre un jeune homme qui s'avère être lui-même dans sa jeunesse, lorsqu'il devait faire face à des critiques injustes), ce récit a été porté à l'écran
1977—1981 : Блокадная книга (Le Livre du blocus) (chronique sur le siège de Léningrad ; en collaboration avec Alès Adamovitch. Ce livre a été interdit à la vente à Léningrad. La première partie a été publiée avec des coupures en 1977 dans Novy Mir. Il ne paraît à Léningrad qu'en 1984)
1980 : Картина (Le Tableau) (roman)
1984 : Ещё заметен след (Une trace encore visible) (récit)