Danielle Bigata naît le à Bordeaux (Gironde)[1],[2],[3],[4]. Elle est la fille unique d’un couple de commerçants. Elle réalise sa première sculpture, L’Homme sorti du chêne, d'une hauteur de 2 m, sur le bassin d’Arcachon en 1957. Bravant l’interdit familial, les gérants d’un restaurant de Piquey lui offrent d’exposer pour la première fois ses peintures en 1958. Toutes les toiles sont vendues. Elle en profite pour demander son émancipation et tenter de vivre de son art. De 1958 à 1961, elle fréquente les cours du soir de l'école des beaux-arts de Bordeaux et enchaîne des petits emplois dans la journée. Elle s’essaie à la restauration de tableaux grâce à la confiance de quelques antiquaires qui lui confient des toiles. Mais elle s’aperçoit rapidement qu’il faut une vraie technique pour maîtriser ce métier. Elle se présente alors à l’Institut central de restauration de Rome, où le directeur l’intègre. Elle y reste de 1965 à 1969.
De 1970 à 1971, Danielle Bigata réalise à Paris des portraits d’artistes du spectacle et du cinéma dans le but de réaliser une exposition à New-York. En 1972, 50 portraits sont exposés, de Michel Simon à Barbara, en passant par Annie Cordy et Paul Meurisse.
En 1979, elle effectue un voyage d’études en Pologne à Gdansk et à Varsovie. Elle fait un stage à Rome en 1983 et un voyage d’études à New-York en 1987.
Quelques commandes consacrent la réussite de cette exposition, notamment la décoration des bureaux d’un avocat international, le portrait du directeur du New York Times et le portrait de l’écrivain William Saroyan. De retour dans le sud-ouest, Danielle Bigata acquiert un moulin à eau du XIIIe siècle en ruine à Saint-Médard-en-Jalles. Elle y ouvre son atelier de restauration qui verra passer de nombreuses œuvres des monuments historiques et des musées. Simultanément, elle est engagée à Paris pour donner des cours de restauration[Où ?], deux jours par semaine.
Elle s'installe ensuite à Saucats. Simultanément, pendant 15 ans, elle affine sa technique de taille directe dans le marbre et prépare sa première exposition de sculptures à Paris en 1989.
En 1990, cessant toutes ses autres activités, elle entreprend de sculpter un monument en marbre de 5 tonnes, Icare, les racines du Ciel. Pour acquérir son statut de « maître sculpteur » elle choisit un marbre de Pietrasanta, la carrière de Michel-Ange. Il lui faudra 18 mois de travail pour achever ce travail personnel.
Puis sous le seul nom de Bigata, pour masquer son genre, elle participe à des concours internationaux. Elle en gagne plusieurs. Dès lors les commandes affluent, en Allemagne puis en France.
Inspiration
Pour tous ses monuments en marbre, qui ne sont pas des commandes, son inspiration est mythologique : Icare, Gaïa, Narcisse, l’Amazone, Prométhée, Ganymède. Bigata parcourt le monde, comme elle en rêvait enfant, toujours carnet de dessin à la main. Des Pygmées aux Indiens Yanomamis, en passant par la maternité Yao, Rapa Nui ou le Mandarin, ce ne sont pas des portraits des personnes rencontrées, mais la synthèse du ressenti de la personnalité de chaque ethnie. Elle étudie l'attitude, le port de tête, la morphologie autant que les traits.
Œuvres
Sculpture
Saint-Macaire, musée de la Poste : Gargouille, 1977.
Cazaux : Spad 13 et Buste du commandant Marzac, 1985.