Élevé dans le Sud-Ouest du Missouri, il abandonne ses études pour s'engager dans les Marines. Revenu à la vie civile, il parcourt l'Amérique en stop et exerce plusieurs petits métiers, tout en fréquentant l'université de façon plus ou moins régulière.
Il obtient finalement un baccalauréat de l'Université du Kansas et une maîtrise en écriture dans une institution de l'Iowa.
Il aborde l'écriture par la publication de nouvelles dans des journaux de Washington et de New York. Au milieu des années 1980, il se lance dans le roman policier.
À partir de 1986, et sur une douzaine d'années, il élabore une chronique policière d'une petite ville de la Louisiane dont divers membres de la famille Shade sont les protagonistes.
Après un roman historique, La Chevauchée avec le diable, ayant pour cadre la Guerre de Sécession américaine, il entreprend une trilogie de romans noirs situés dans la région des Monts Ozarks du Missouri, où Daniel Woodrell réside, plus précisément à West Plains, avec son épouse l'écrivain Katie Estill.
En 1996, il accole à son roman Faites-nous la bise (Give Us a Kiss) le sous-titre a Country Noir pour en désigner l'intrigue policière violente sur fond d'Amérique profonde. L'expression, reprise dès lors par la critique[1], est depuis accolés aux récits de Woodrell qui présentent du milieu rural une atmosphère angoissante et violente. Ces romans désenchantés rappellent par leur critique implicite des valeurs américaines les grands romans noirs urbains de Raymond Chandler, de Jim Thompson et de Horace McCoy.