Daniel SavaryAndré Daniel Savary
Daniel Savary, né à Salles le et mort à Mauzé-sur-le-Mignon le [1],[2], est un contre-amiral de la Marine française. BiographieOrphelin à 4 ans, il est élevé par un oncle. À 18 ans, il s’embarque de lui-même sur un vaisseau de commerce pendant 18 mois à Saint-Domingue. De retour en France, il obtient du service sur la flotte royale de 1761 à 1764. La paix étant revenue en 1763, il entre au service de la Compagnie des Indes qui l’emmènera, de 1765 à 1780, d’Amérique en Chine, en passant par les Indes. La France étant à nouveau en guerre, il embarque dans l'escadre de Suffren, qui appareille en 1781 pour combattre les Anglais dans l'océan Indien. Il est blessé à la bataille de Sadras en février 1782, mais n'en poursuit pas moins la campagne, recevant les éloges de Suffren pour sa conduite à la bataille de Trinquemalay[1]. Il devient lieutenant en 1791. Après des commandements à Toulon et à Rochefort, il est nommé lieutenant de vaisseau le , capitaine de vaisseau en 1793, puis chef de division en 1798. En 1793, commandant la frégate la Capricieuse, il concourt de façon remarquée à la défense de Nantes, Saint-Nazaire et Paimbœuf contre les insurgés vendéens : « L’équipage de la frégate La Capricieuse, et principalement le capitaine Savarry (sic) qui la commande, ont rendu le plus grand service ; leurs fréquentes sorties ont partout intimidé l’ennemi et ont beaucoup contribué à purger cette côte. »[3] La Convention décréta qu'il avait bien mérité de la patrie[4]. Le 6 août 1798, il dirige une petite escadre formée des frégates Franchise, Médée et Concorde qui réussit à quitter Rochefort et à déjouer la surveillance britannique pour arriver le , avec environ 1 000 soldats français commandés par le général Humbert dans le nord-ouest de l'Irlande, à Kilcummin dans le comté de Mayo où débuta l'Expédition d'Irlande (1798). En 1802 il commande le vaisseau Le Héros, qui ramène Toussaint Louverture à Brest[5]. C'est à lui que le "Premier des Noirs" déclara, en montant à son bord, « En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté des noirs ; il repoussera parce que les racines en sont profondes. »[6] Il fut fait contre-amiral le [4]. Il avait épousé Françoise Busseau[4]. Il eut quatre fils, dont André Daniel (1791-1860), chef de bataillon du génie[7],[8],[9]. Le second, Joseph, fut lieutenant de vaisseau ; c'est à lui, alors aspirant, que René Caillié dut de pouvoir s'embarquer en 1816 pour le Sénégal[10],[11]. Le troisième mourut en 1822, alors qu'il venait d'être reçu docteur en médecine[4] et le quatrième, Gustave, fut magistrat, juge d'instruction à Rochefort[1],[9]. Distinctions et hommages
Références
Voir aussi |