Il déclare lui-même : « J'ai choisi de devenir artiste parce que le milieu médical, militaire, l’ingénierie,…ne m’attiraient pas. Je viens d’un milieu assez aisé mais j’ai tout perdu parce que j’ai choisi de me diriger vers l’art. La seule aide précieuse que j’ai, c’est moi et mes relations, que j’ai acquises au fil des ans »[3]
En 2003, il s'installe à Bruxelles[4], où il vit et travaille[2].
Style et technique
Inspiré à la fois du pop art et du street art, Damien-Paul Gal produit des œuvres qui montrent un véritable concentré de culture urbaine urbain[5].
Cet artiste plasticien vit dans un monde consumériste : « Aujourd'hui, après les grandes fresques colorées, je m'intéresse au consumérisme. Je critique la société de consommation avec différents outils »[4].
Adepte de la récupération et de l'écologie, il réutilise dans ses œuvres les déchets engendrés par la société de consommation, comme des cannettes, des cartons d'emballage ou des sacs plastiques, pour dénoncer la société même qui nous opprime[6],[7],[5],[8],[3],[9].
Il utilise la technique du pochoir[9] ainsi que le thermoformage, une technique qui mixe différents matériaux[5],[10]. Une de ses techniques préférées est de poser du plastique thermoformé sur un sac Louis Vuitton, qu'il se procure par divers moyens : « Je fais de l'échange, du troc où j'achète en seconde, voir en tiers, main. Parfois je donne une œuvre en échange d'un sac »[4]. Ce faisant, il estime être un des héritiers du pop art[4].
Comme le souligne le Service de la Culture de la Ville de Bruxelles, organisateur du festival de street art Carte de Visite | ARTopenKUNST auquel Damien-Paul Gal participe tous les ans depuis 2014 : « S’il était né au début du XXe siècle, DPG aurait sans doute été surréaliste »[11].
Récompenses
Damien-Paul Gal remporte en 2011 la première édition de l'« Open des artistes 2011 » de Monaco, un partenariat entre la galerie d'art l'Entrepôt et Monaco Télécom[7],[12].
Accueil critique
Pour Aymeric Mantoux, de la Hôte Gallery à Bruxelles « On peut trouver dans son interrogation « Dans Quel monde Vuitton ? » qui orne nombre de ses œuvres, une manière de filiation avec le célèbre « Ceci n’est pas une pipe » » de René Magritte[2]. Mantoux estime que « si l’ensemble de son travail tend à réactualiser la critique du pop art contre les dérives de la société de consommation, il ne saurait s’y résumer. Il y a assurément chez Damien-Paul Gal une démarche qui rappelle celle des nouveaux réalistes, César, Armand entre autres, dans sa mise en abyme de sacs plastiques fondus et assemblés. D’aucuns croient voir dans sa démarche un énième avatar du street art, tout en ayant bien du mal à définir ce vaste univers. Mais les pochoirs ou la bombe ne sont chez lui qu’un médium comme un autre, pas une fin en soi »[2]. Et il conclut : « Qu’elle se nourrisse de papier recyclé ou du monogramme d’une marque de luxe mondialisée, son œuvre aborde une problématique majeure pour l’artiste : la relation de l’individu à son environnement, et questionne la durabilité du modèle de développement occidental »[2].
janvier 2015 : Sérieux s'abstenir, galerie ArtMagna à Bruxelles[15]
avril 2018 : Peace of Art, Maison du Peuple de Saint-Gilles (Bruxelles)[16]
Street Art
Festival Carte de Visite | ARTopenKUNST à Bruxelles
De 2014 à 2022, Damien-Paul Gal participation à toutes les éditions du festival Carte de Visite | ARTopenKUNST organisé par le Service de la Culture de la Ville de Bruxelles[11].
D'un côté, Fredone Fone décore le petit escalier de secours accolé à l'entrée principale du Théâtre Jean Vilar, au sud-est du bâtiment[17],[18].
De l'autre côté, Damien-Paul Gal orne de peintures murales la tour en béton qui sert d'escalier de secours au nord du Théâtre Jean Vilar. Ces peintures sont recouvertes de peinture blanche en avril 2019.
La tour d'escalier en « béton brut » est ornée de peintures murales, dont l'élément le plus frappant est le grand portrait de Jean Vilar. Le sommet de la tour est orné sur une de ses faces d'un grand œil.
Damien-Paul Gal a peint plusieurs fois, sur le théâtre Jean Vilar et sur le parapet qui se trouve derrière, le cube en forme de K qui constitue le logo du festival Kosmopolite.
La tour d'escalier en « béton brut » ornée (de 2015 à 2019) de fresques de Damien-Paul Gal
Portrait de Jean Vilar.
La tour d'escalier en « béton brut ».
La tour et la place.
Le sommet de la tour orné d'un grand œil.
Le cube en forme de K qui constitue le logo du festival Kosmopolite.
L'artiste utilise une palette de motifs ornementaux comprenant des masques de théâtre, un glaive, de fins triangles de couleur rouge, noire ou bleue, des boules de diverses couleurs, des motifs dorés (boules, triangle pentagone) et même l'œil de la Providence, un œil figuré dans un triangle entouré de rayons de lumière. Il a peint les masques non seulement sur le Théâtre mais également sur le parapet.
L'artiste peint également un motif « 94 » qui ne correspond ni à l'année de sa naissance ni à son département d'origine, mais qui est en fait le logo du modèle de bombe aérosol Montana MTN94[19] très populaire parmi les graffeurs, et en particulier parmi ceux du Kosmopolite Art Tour 2015 à Louvain-la-Neuve, au nombre desquels Kool Koor, Zësar, Tyrsa, Zumi, Daer, Lady Alezia, 2Shy et les collectifs Anyway, Farm Prod et Art Osons, comme le montrent les photos et la vidéo de 2015 que l'on peut encore apercevoir sur le portfolio de photos présenté sur le site Spraymiummagazine[17].
L'artiste signe à plusieurs reprises, soit « Damien-Paul Gal » soit « D P G », et dans les deux cas, sa signature est accompagnée de la silhouette d'un homme en train de fumer.
Signatures
Pan de mur signé.
Signature « Damien-Paul Gal » et logo du spray Montana 94 au-dessus d'une issue de secours.
Signature « D P G » au ras du sol.
Quai de la gare de Louvain-la-Neuve
Au bout du quai de la gare de Louvain-la-Neuve, sous la dalle piétonne qui donne accès à l'entrée nord du centre commercial L'Esplanade, se trouvent plusieurs fresques dont une de Damien-Paul Gal.
Ici, le graffeur représente une étreinte entre une jeune femme au vêtement rouge vif et un jeune homme dont la silhouette est entièrement faite de motifs « Louis Vuitton », un motif qu'il aime détourner dans sa dénonciation de la société de consommation[4].
L'artiste signe en bas à droite d'une signature déjà rencontrée deux fois sur les murs du théâtre Jean Vilar et, comme il l'avait fait au théâtre Jean Vilar, il imprime le logo du Kosmopolite Art Tour Belgium 2015 et du modèle de bombe aérosol Montana 94[19] très utilisé par les graffeurs du KAT 2015[17].
L'homme « Louis Vuitton ».
Signature de Damien-Paul Gal.
Logo du Kosmopolite Art Tour Belgium 2015 et du spray Montana 94.
Collège Jacques Leclercq
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Sur la place Montesquieu se dresse le Collège Jacques Leclercq, un immeuble construit par les architectes Jean Cosse et Émile Verhaegen entre 1973 et 1975[20],[21] et éminemment représentatif de l'architecture brutaliste, dont les surfaces de béton brut sont propices aux peintures murales.
Dans un petit recoin, au-dessus d'une grille d'égout, se cache une petite fresque de Damien-Paul Gal.
L'artiste y représente un sac, entouré de fins triangles acérés similaires à ceux qu'il utilise en grand nombre au Théâtre Jean Vilar et sur la fresque « Louis Vuitton » du quai de la gare. Il signe de la même façon que sur les œuvres précitées mais, cette fois, sans la silhouette d'un homme en train de fumer.