Damana PickassDamana Adia Pickass, de son vrai nom Damana Adia Médard, né à Abidjan dans la commune de Port-Bouët[1] en 1972 ou 1971[2], est un ancien haut responsable ivoirien du Front populaire ivoirien (FPI). Il est secrétaire général du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire d' à . Jeunesse et formationDamana Pickass est né dans une famille originaire de Bohico[3], un village près de Fresco, Il a suivi sa scolarité primaire à Bonoua, où son père était agent des Eaux et Forêts[4]. Après le collège, il part au lycée classique d'Abidjan[4]. Dans cet établissement, Damana Pickass devient membre de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) dans les années 90[1]. À l'université Félix-Houphouët-Boigny, il devient le deuxième secrétaire général adjoint du Bureau exécutif national (BEN) de la FESCI, de 1995 à 1998 quand Guillaume Soro en était le secrétaire général[1]. Certains le voyaient succéder à Guillaume Soro, mais il rejoint ensuite la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI)[4], puis part pour la France pour ses études après que Laurent Gbagbo a été élu président de la République de Côte d'Ivoire en octobre 2000[1]. Pickass obtient un diplôme d'études approfondies (DEA) en droit public, option relations internationales, de l'université de Reims (France) et un DESS en décentralisation[1]. Il rentre en Côte d'Ivoire en 2005[1]. Responsabilités sous le gouvernement de transitionAdministrateur civil à partir de 2006, Damana Pickass occupe les fonctions de chef de cabinet et assistant du directeur général de la Décentralisation et du Développement local de 2007 à 2011[1],[5]. Le , alors qu'il est commissaire central de la Commission électorale indépendante[1], il se rend célèbre en empêchant physiquement la proclamation de résultats partiels de l'élection présidentielle de 2010, arrachant des mains la feuille du porte-parole de la Commission électorale indépendante et la déchirant en direct devant les caméras[6],[5],[2]. Cadre du FPI en exilEn avril 2011, Damana Pickass fuit au Ghana, déguisé pour éviter de se faire arrêter par le nouveau pouvoir[7]. Il reste en exil dix ans. Il y continue la lutte en tant que vice-président de la Coordination du FPI en exil qui regroupe tous les principaux responsables pro-Gbagbo en exil[1],[7]. Pour la première fois, il se voit nommé dans les instances dirigeantes du parti avec le poste de vice-président chargé de la politique de la jeunesse et du service civique en 2015 au congrès de Mama (il sera reconduit en 2018 au congrès de Moossou)[4]. En septembre 2017, le gouvernement ivoirien accuse publiquement les exilés – dont Damana Pickass – d’être derrière les attaques qui avaient visé, en juillet de la même année, des postes de gendarmerie et de police, sans toutefois produire de preuves[5]. Les négociations entre le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), les autorités ghanéennes et le gouvernement ivoirien aboutissent à un accord consistant notamment en une ordonnance d'amnistie (signée le 6 août 2018) et un retour facilité des exilés. Damana Pickass est concerné par cette amnistie[7], ce qui ne l'empêche pas d'être arrêté 24 heures, le 25 mars 2019, par la police ghanéenne sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé auparavant par la Côte d'Ivoire[8]. Il ne rentre finalement que le 30 avril 2021, un mois après l'acquittement de Laurent Gbagbo, pour préparer le retour historique de ce dernier en Côte d'Ivoire[7]. Retour d'exilEn octobre 2021, Pickass est nommé secrétaire général du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire[2]. Il a pour mission principale, l’implantation du Parti sur tout le territoire national et la mobilisation des adhérents[4]. Fin , Pickass est convoqué par la justice ivoirienne et placé sous contrôle judiciaire. Il est accusé d'être impliqué dans l'attaque d'un camp militaire en [9]. Des militants du PPA-CI participent à une manifestation de soutien à Damana Pickass en février. 26 d'entre eux sont rapidement jugés et condamnés à 2 ans de prison ferme pour « troubles à l'ordre public »[10],[11],[12]. En , Damana Pickass est remplacé au poste de secrétaire exécutif du PPA-CI par Jean-Gervais Tchéidé. Pickass est nommé deuxième vice-président du conseil stratégique et politique en charge de la mobilisation de la jeunesse et de la fête de la renaissance[13]. Vie privéeDamana Pickass habite depuis son retour en Côte d'Ivoire une villa de Bingerville. Il a cinq enfants[5]. Notes et références
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia