Dada Masilo

Dada Masilo
Dada Masilo en 2012.
Biographie
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Activités

Dada Masilo, née en à Soweto (Afrique du Sud) et morte le , est une danseuse et chorégraphe sud-africaine, connue pour ses interprétations uniques et innovantes de ballets classiques. Elle s’est produite avec succès dans de nombreux pays.

Biographie

Spectacle Death & Maidens (La mort et les jeunes filles), festival Infecting the City (en) 2012, Le Cap.
Death & Maidens (La mort et les jeunes filles), Infecting the City 2012.

Dada Masilo est née en 1985[1] et a grandi dans le township de Soweto. Elle a été formée en danse classique et en danse contemporaine, notamment au Braamfontein's National School for the Arts. Elle passe également par la Dance Factory de Johannesburg et l'école de danse contemporaine de la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker[2], la Performing Arts Research and Training Studios (PARTS), à Bruxelles[3]. Puis elle retourne en Afrique du Sud[1]. Elle fusionne ces techniques ainsi acquises avec des pas de danse africaines dans un style très personnel. « Les pieds nus frappent le sol comme dans le gumboot, les hanches tournent, on crie des youyous pour rythmer la danse, les ensembles alternent avec les solos, dessinant la solitude de l'individu face à la société […]. En une heure, on rit beaucoup, on pleure aussi », écrit ainsi Ariane Bavelier en 2012 de sa réinterprétation du Lac des cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski[4]. En 2008, elle crée sa compagnie puis elle rechorégraphie des pièces qui vont marquer son parcours artistique, dont Roméo et Juliette en 2008, Carmen en 2009[1], et Le Lac des cygnes en 2010 (dans une version « électrique »[3], gay et afro-contemporaine[1])[5].

Même si elle est plus intéressée par ses créations artistiques que par des déclarations politiques, ses pièces abordent, avec énergie et humour, des thèmes sensibles comme l'homosexualité, les relations interraciales, le sida, les mariages forcés, etc. « Elle déconstruit les formes classiques dans un grand éclat de rire, mais questionne sérieusement les préjugés pour faire sensiblement bouger les lignes[6]. »

Elle meurt le 29 décembre 2024 à 39 ans[7],[1].

Distinctions

Références

  1. a b c d e et f Rosita Boisseau, « Dada Masilo, chorégraphe sud-africaine connue pour ses relectures engagées des monuments du répertoire, est morte », sur Le Monde, .
  2. « Festival d’Avignon 2022 : avec “Le Sacrifice”, la chorégraphe Dada Masilo rend hommage à ses ancêtres d’Afrique du Sud », sur Télérama, (consulté le ).
  3. a et b « La danse du feu de Dada Masilo », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Dada Masilo, ballerine d'ébène », sur Le Figaro, (consulté le ).
  5. « Classique, métissé, déjanté : "Le Lac des cygnes" fait sa rentrée », Le Point,‎ (lire en ligne).
  6. Trois Coups, « « Swan Lake », de Dada Masilo (critique), Théâtre du Rond-Point à Paris », sur France Culture, (consulté le ).
  7. (en) « Award-winning dancer, choreographer Dada Masilo dies at 39 », sur SABC Digital News, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-Christine Vernay, « Fragile danse, l’Afrique en performances », Libération,‎ (lire en ligne).

Liens externes