Désiré Bianco
Désiré Bianco, né le à Marseille et mort tué à l'ennemi le , est un soldat français durant la Première Guerre mondiale. Il est considéré comme le plus jeune mort pour la France de la Grande Guerre[1],[2],[3]. À ce titre, il porte le matricule numéro Un au sein de la Légion des Mille. BiographieOrigine et prime enfanceOriginaire de Caraglio, province de Coni, dans le Piémont italien, la famille Bianco est pauvre. Elle émigre en France et s'installe à Marseille, dans le quartier ouvrier de Menpenti[4], où naît[5],[6],[7] Désiré Bianco[5] le [5]. Il a une sœur prénommée Alice. À la déclaration de la Première Guerre mondiale en , Désiré fréquente une école proche des casernes du 6e régiment de hussards où il voit « la foule [qui] se presse sur le passage des troupes [où] défilent les fantassins, la fleur au fusil, et ses chers hussards en tenue de campagne, fleuris eux aussi et acclamés comme peuvent s'en souvenir les témoins oculaires[8]... ». Cet évènement fait naître chez Désiré un fort sentiment patriotique et un seul objectif qui est celui de suivre ces soldats. Il attend dès lors l'occasion qui va se présenter quelques mois plus tard. Engagement et faits d'armesVolontaire en , il suit le 6e hussards sur le front de la Meuse au sein du groupe cycliste du 1er escadron. En mars, il est renvoyé à l'arrière puis réussit à nouveau à monter au feu avant d'être restitué à ses parents. N'abandonnant pas son idéal, Bianco s'embarque clandestinement le depuis le port de Toulon sur le France, paquebot chargé de convoyer le 58e régiment d'infanterie coloniale (58e RIC) à destination du détroit des Dardanelles en Turquie où, depuis le mois de février, un corps expéditionnaire anglo-français tentait une percée sur le front d'Orient. Quelques jours plus tard, la flotte alliée débarque à Seul-Bahr[9] sur une plage de la péninsule de Gallipoli. Le [5] à 17 h 15, l'attaque générale se déclenche. Bianco devant demeurer dans une tranchée, le lieutenant Asquier du 58e RIC lui prend fusil et baïonnette en échange de son propre sabre. Ne pouvant se maîtriser, Bianco s'élance alors à la tête de la compagnie, « levant le sabre qui lui a été confié et criant : « En avant ! À la baïonnette ! » […] avant d'expirer à quelques mètres du fortin ennemi[10] » dit de l'haricot[5]. Honneurs posthumesBianco est cité à l'ordre de l'Armée française d'Orient (AFO) par le général Cordonnier le [11]. Le , il est déclaré Mort pour la France par un jugement du tribunal de Marseille[5]. En , il est inscrit comme numéro Un au sein de la Légion des Mille[12]. ![]() En , un buste à son effigie est érigé à Toulon, devant la caserne Grignan. Le texte de la stèle est le suivant :
Une avenue porte également son nom à Marseille[4]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia