Dans les premiers mois de la guerre du Pacifique (à partir du 7 décembre 1941), le personnel allié avait du mal à identifier rapidement et à décrire succinctement les appareils japonais rencontrés durant les combats. Les Alliés trouvaient le système de désignation japonais trop difficile et déroutant. Dans ce système, un avion nippon possédait deux noms : le premier était composé par la désignation alphanumérique du projet et par le nom du fabricant et le deuxième était la désignation officielle militaire composé du type d'appareil et de l'année d'entrée en service. Par exemple, le chasseur Mitsubishi A5M avait pour désignation militaire Chasseur Embarqué Type 96. Type 96 signifie que cet avion est entré en service durant l'année impériale 2596, équivalent de l'année 1936 de notre calendrier grégorien. Les autres avions qui sont entrés en service durant cette même année recevront une identification similaire : tel que le Aichi D1A ou Bombardier Embarqué Type 96 et le Mitsubishi G3M ou Bombardier d'attaque Type 96[1]. Et ajoutant à la confusion, l'United States Army et l'United States Navy possédait chacune des désignations différentes[2].
Le major Frank T. McCoy, responsable de la section Air Technical Intelligence Unit (unité de renseignement air), eut l'idée d'attribuer à chaque appareil un prénom[3]. Des prénoms masculins étaient donnés aux chasseurs, qui constituaient un danger mortel pour les appareils alliés. Des prénoms féminins étaient donnés à tous les autres appareils, tels que les bombardiers, les avions de transport militaire et les avions de reconnaissance, qui constituaient plutôt des proies pour les chasseurs alliés.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale laissa place à la Guerre froide après 1945, un nouveau système, le code OTAN, fut inventé pour désigner les matériels du Pacte de Varsovie, incluant les avions. Plus précis, il attribuait à chaque modèle un nom commun de la langue anglaise, dont l'initiale indiquait le type d'appareil dans le système de désignation américain. Par exemple, le Soukhoï Su-27 était un chasseur, en anglais Fighter : il reçut donc un nom débutant par un F, Flanker.
Notes et références
Notes
↑Ce n'est apparemment pas réellement un appareil. Il ne fut jamais officiellement mis en service, ou construit ; peut-être a-t-il été mal identifié ou pas utilisé comme la désignation le précise (Dunnigan 1998).
↑Le Mitsubishi KI-15, C5M, et la version armée bombardier léger sont apparemment le même appareil (Dunnigan 1998).
(en) René J. Francillon, Japanese Aircraft of the Pacific War, Londres, Putnam & Company, , 1re éd. (ISBN0-370-30251-6)
(en) James F. Dunnigan et Albert A. Nofi, The Pacific War Encyclopedia, New York, Checkmark Books, , 772 p., poche (ISBN978-0-8160-4393-4)
(en) Bruce Gamble, Fortress Rabaul : The Battle for the Southwest Pacific, January 1942 : April 1943, Minneapolis, MN, USA, Zenith Press, , relié (ISBN978-0-7603-2350-2, OCLC437298983, LCCN2009042353)
(en) Robert C. Mikesh, Japanese Aircraft : Code Names & Designations, Atglen, PA, Schiffer Publishing, Ltd., , 1re éd., 181 p. (ISBN978-0-88740-447-4, LCCN92085346)
(en) War Department Technical Manual TM-E 30-480, Handbook on Japanese Military Forces, Washington, D.C., United States Government Printing Office, (lire en ligne)
(en) Leszek A. Wieliczko et Zygmunt Szeremeta, Nakajima Ki 27 Nate, Lublin, Kagero, (ISBN83-89088-51-7)