Située au pied des carrières de pierre sur la rive droite du Rhône, entre Montélimar et Valence, non loin de Privas, Cruas doit probablement son nom à un terme de racine indo-européenne : c(a)rud = roche, pierre. Le ruisseau qui traverse le lieu porte le nom de Crûle (en langue d'oc, les ruisseaux et rivières n'ont pas d'article). La commune est arrosée par le Leyne[1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
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Le territoire est bordé par un massif calcaire appartenant au Massif central. Il est également située dans la vallée du Rhône et collines forestières agrémentées de pinèdes, de maquis et de chênes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 972 mm, avec 7 jours de précipitations en janvier et 4,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marsanne à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 967,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Hydrographie
Le territoire communal est bordé par le Rhône dans sa partie orientale.
Voies de communication
Le territoire de Cruas est traversé par l'ancienne route nationale 86, reclassée en route départementale (RD86) pour ce tronçon depuis 2005 et qui traverse l'Ardèche du nord au sud dans la vallée du Rhône.
Urbanisme
Typologie
Au , Cruas est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Cruas, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (49,4 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), zones urbanisées (14,2 %), mines, décharges et chantiers (7,2 %), eaux continentales[Note 2] (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Cruas est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2, dite « faible » qui correspond au plateau ardéchois[14].
Au VIIIe siècle, une abbaye est établie à Cruas par Eribert, premier comte de Vivarais. La charta vetus de l'évêché de Viviers permet d'estimer la date de sa fondation aux alentours de 750. En 780, le monastère de Cruas est déjà placée sous l'autorité de Benoît d'Aniane, réformateur de la règle de saint Benoît et fils d'Aygulf, comte de Maguelone (en Gothie), lui-même ancien vassal de Pépin le Bref.
La Constitutio de servitio monasterium, rédigée en 817, mentionne les abbayes de Cruas et Donzère. Celles-ci ne doivent à l'empereur « ni dons, ni service de milice, mais des prières seulement »[16].
Dans la suite, pour se protéger des invasions et des inondations, les moines construisent en hauteur une chapelle qui deviendra le château des moines.
Une très belle abbatiale, dont certains éléments remontent au VIIIe siècle, s'élève au centre du village. De style roman, couverte par un toit de lauzes, elle est notamment décorée dans l'abside d'une mosaïque de style byzantin. Elle possède des voûtes magnifiques et une crypte remarquable, les chapiteaux des colonnes sont ornés de sculptures d'un grand intérêt. On pouvait y voir un grand tableau portant la mention « Don de l'empereur » (Napoléon Ier). Les escaliers d'accès étaient ornés de pierres milliaires romaines.[Quand ?]
Aux XVIe et XVIIe siècles, la ville subit les attaques des huguenots.
Toponymie
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2021, la commune comptait 3 009 habitants[Note 4], en évolution de +1,11 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas.
Cultes
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Économie
Jusqu'au milieu du XXe siècle, outre une filature, un cartonnage, une entreprise textile de tissage une industrie de construction mécanique Peruchon-Moustier pour équipement des Cimenteries et Plâtreries s'illustraient notamment par la fabrication de velours de soie.
Aujourd'hui :
Cimenteries Lafarge (ex Chaux et ciments Vallette Viallard).
Cruas possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
Bibliographie
« Un jardin de Cocagne à Cruas : dans cahier consacré aux Jardins en Ardèche... espaces paysagers témoins de leur temps », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 108,
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Son patronyme est orthographié tantôt « Vallette », tantôt « Vallette Viallar » mais il signe constamment « Vallette ».
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑19 juillet 1836, acte de décès de Hugues Bernard Vallette Viallar. Source : Archives Municipales de Cruas, décès 1836, acte no 9. La table décennale des actes de décès 1833-1842 de Cruas omet le suffixe « Viallar ». De plus, elle orthographie son patronyme de façon erronée, avec une seule « l », en le dénommant « Valette, Hugues Bernard ».
↑Il s'agit là d'un nouveau mandat, Joseph Lachamp ayant déjà été maire entre janvier 1832 et juillet 1835. Source : Archives Municipales de Cruas, 1832-1835.
↑5 août 1863, acte de décès de Joseph Lachamp. Source : Archives Municipales de Cruas, décès 1863, acte no 17.